
Société civile et engagement politique au Cameroun

Alerte ! En Afrique, les nouveaux croisés sont en érection
L’élection du nationaliste Robert Mugabè à la tête de l’Union africaine (UA) apparaît comme une manière de dire Non aux oukases des Occidentaux condescendants et arrogants qui, pour préserver leurs intérêts, se comportent le plus souvent comme si les Africains, et dans une certaine mesure, certains peuples, sont des troupeaux qu’ils doivent amener aux pâturages de la démocratie et du développement sans leur demander quelles herbes ils doivent manger. D’ailleurs, la posture des bien-pensants occidentaux n’étonne plus grand monde. Après chaque élection ou réélection de Robert Mugabè, les termes péjoratifs abondent dans leurs déclarations et discours quand ils s’expriment sur des sujets en rapport avec sa gouvernance politique, économique et sociale. Pour ces Occidentaux en mal de puissance, et leurs médias enrégimentés qui font chorus, Comrade Bob est un dictateur qui s’est maintenu à la tête du Zimbawe par des «hold up électoraux» successifs.
(1) Au second tour de l’élection organisée le 27 juin 2008, sa réélection à l'issue d'une élection présidentielle « anti-démocratique » était assurée, son principal rival Morgan Tsvangirai, président du Mouvement pour le changement démocratique (MDC),
Le Contrat de désendettement et de développement (C2D): enjeux et perspectives pour le Cameroun
Le 19 juin 2014, à l’hôtel Franco, sis au quartier Nlonkak à Yaoundé, Son Excellence Madame Christine Rubichon, Ambassadrice de France au Cameroun, a été l’invitée spéciale du Grand Oral de La Grande Palabre. Elle avait à ses côtés monsieur Hervé Conan, directeur de l’AFD-Cameroun. Pendant un peu plus de deux heures, ils ont entretenu l’auditoire, constitué de plus de 200 participants et invités, sur le thème : Le Contrat de désendettement et de développement (C2D): enjeux et perspectives pour le Cameroun (Lire les interventions qui suivent). Les échanges ont été cordiaux et quelquefois vifs.
Faut-il le souligner Le Grand Oral est une session de La Grande Palabre au cours de laquelle un invité spécial est appelé à éclairer la lanterne de l’auditoire sur les questions qu’il se pose. Chaque session se déroule conformément à l’esprit de La Grande Palabre. Cette initiative citoyenne indépendante de tout lobby, groupe de pression et tout parti politique, ayant pour objet de promouvoir la culture politique au Cameroun et d’inviter des responsables politiques, des organisations de la société civile,
Construire la démocratie à partir des problématiques locales
Dans le cadre des orientations thématiques et conformément au plan stratégique et au plan d’action annuel de l’espace de la parole et de la citoyenneté dénommé La Grande Palabre, Jean-Bosco Talla, point focal de cette plateforme de discussion a procédé, le 30 avril 2014, à Bamenda, dans la salle de conférence de BCC (Bamenda City Council), sis au Commercial Avenue, au lancement de la phase pilote du projet Construction de la démocratie à partir de la base et des problématiques locales. Ce projet est le fruit d’un partenariat entre La Grande Palabre et Dynamique Citoyenne (DC), réseau regroupant plus de 100 organisations de la société civile camerounaise. 50 personnalités invitées ont pris part à cette cérémonie de lancement. Les femmes et hommes des médias y prenaient également part. Madame Yang Ghislaine, observatrice de Dynamique Citoyenne, dépêchée à Bamenda par les responsables de DC, a suivi les travaux de bout en bout.
À cette occasion, de 11 h à 15 h 45 mn, une discussion publique a été organisée autour du thème : Democracy and The Minority Question : The Case of The English Subsystem of Education in Cameroon.
Repenser et reconstruire l'opposition camerounaise
Questions sur la quête de sens et la subjectivation politique La démocratie présuppose aussi discussions et débats publics, délibérations, liberté d’expression et d’opinion, liberté d’association et de manifestation, libre circulation des idées. S’il est vrai que le multipartisme est l’un des baromètres fondamentaux d’une démocratie, il n’en demeure pas moins vrai que celui-ci ne peut véritablement porter les vertus de liberté, de démocratie et d’alternance que si les formations politiques - 292 légalisées au Cameroun - participent de manière efficiente et sans entraves à l’animation du jeu politique.
Nul ne peut nier les contraintes auxquelles font face les formations politiques de l’opposition. Il est aussi évident que les autorités publiques camerounaises, dans l’optique de conserver leur souveraineté et leur liberté d’action sur l’institutionnalisation et à la consolidation de la démocratie au Cameroun et en dépit des pressions multiformes, n’hésitent pas à leur tendre des embûches.
Résultats des courses : leurs insuccès multiples aux différentes consultations électorales marquées par les mêmes tares et avatars, les mêmes récriminations et contestations, les mêmes contingences, les mêmes sonorités dissonantes au sein de différentes composantes sociopolitiques nationales en raison notamment des distorsions et des dysfonctionnements multiples.
L'impératif des alliances en démocratie
Marches, boycotts, meetings, pétitions, communiqués et conférences de presse, villes mortes, pays mort et désobéissance civile…dans la plupart des États d’Afrique subsaharienne, principalement dans les pays d’Afrique centrale, l’opposition et les forces progressistes ont tout essayé. Sans succès, c’est-à-dire sans arriver à inverser le rapport de force leur permettant d’accéder au pouvoir. Les raisons de ses échecs récurrents sont multiples : fraudes électorales organisées par les régimes en place, organisation d’élections par une administration partisane, environnements politiques contraignants, querelles de personnes, divisions des partis politiques et des opposants, mesquineries entre leaders, etc. Elles entraînent des conséquences qui contribuent le plus souvent à perpétuer les régimes en place que tous les opposants prétendent combattre. Entre autres :
- la dispersion des votes de leurs membres et sympathisants au moment des consultations électorales ;
- le découragement des électeurs qui ne respectent plus les consignes de vote et n’écoutent plus les leaders qui à leurs yeux ne sont plus que de simples parleurs. De sorte que l’on constate une baisse significative du taux de participation électorale depuis quelque temps dans plusieurs pays.
Christopher Fomunyoh: Seule une démarche collective et cohérente peut conduire au Changement

Germinal : Quand on parle de Christopher Fomunyoh, des compatriotes africains et camerounais réagissent, à raison, en disant que « celui-là alors, c’est un globe-trotteur ». Au fait, qu’est-ce qui fait courir Christopher Fomunyoh?
Christopher Fomunyoh : Je cours parce que l’Afrique bouge. Notre continent vit des mutations variables sur le plan politique, économique et même générationnel depuis les deux dernières décennies. L’Afrique cherche à s’affirmer sur le plan de la démocratie, de la bonne gouvernance et du développement humain. Les compatriotes et autres panafricanistes sont donc très perceptifs parce qu’ils s’identifient eux aussi au combat commun qui est le nôtre, celui de notre génération qui devrait œuvrer avec plus d’engagement et de dévouement pour plus de libertés et une démocratie
Des procès politiques maquillés en infractions de droit commun
Procès politiquesPaul Biya a certainement raison de dire qu’il n’existe pas de prisonniers politiques au Cameroun. Il sait de quoi il parle surtout qu’il a su user des artifices pour faire avaler, le plus souvent par des tours de prestidigitation savamment orchestrés et dignes d’un Maître, l’histoire selon laquelle les personnes interpellées dans le cadre de l’ « Opération Épervier » sont coupables de distractions de deniers publics. Il l’a répété mille fois, le plus souvent en se regardant dans la glace. Le peuple famélique éreinté par trois décennies d’une gouvernance catastrophique et d’une gestion à l’emporte-casse, avait besoin du sang. Il a transformé ses propres créatures en victimes expiatoires. Il a réussi certainement à se convaincre, mais pas à convaincre de nombreux Camerounais avisés qui ont démasqué le jeu de massacre de politique qu’il a orchestré dans le sombre dessein de baliser le chemin à un dauphin qui n’osera pas ouvrir les placards de la République après son départ de la magistrature suprême. On comprend pourquoi Mathias Eric Owona Nguini soutient dans le présent dossier
Au pays des Aveugles les Myopes sont Rois
A propos de l‘optique gouvernant des Grandes Réalisations et des Projets Structurants
Depuis quelque temps-en fait avec l’adoption en forme d’affichage d’un cadre stratégique prospectif (présumé) de planification et d’aménagement du territoire composé du DSCE et de la vision 2035, le groupe gouvernant affecte de sortir de sa proverbiale inertie doctrinale et conceptuelle en la matière. Dans la foulée, le régime du Renouveau National fondé sur le complexe Paul Biya-Rassemblement Démocratique du Peuple camerounais(Rdpc), verse même dans une démarche tapageuse, multipliant des actes d’exubérance verbale pour évoquer le triomphe à venir de ses choix de politique structurante. Longtemps campé dans une posture vélléitaire de politique économique lui interdisant de formuler et d’expérimenter des références et référentiels devant modéliser et modeler sa guidance en la matière, le bloc gouvernant camerounais mobilise désormais le registre de la grandeur (Grandes Ambitions, puis Grandes Réalisations).
Le recours à la mise en scène de la rationalité opératrice et anticipatrice de la vie quotidienne du groupe gouvernant camerounais en matière de politique économique participe d’un appel abondant aux ressources symboliques
Cet homme est dangereux : lui ou le Chaos, l’Apocalypse
L’Afrique, selon le président Barack Obama en visite officielle au Ghana, n’a pas besoin d’hommes forts, mais d’institutions fortes, c’est-à-dire d’institutions solides qui résistent à l’épreuve du temps et transcendent les individus. Ce sont ces institutions qui facilitent les alternances à la tête des États démocratiques en Occident, dans certains pays d’Amérique du sud et dans quelques rares pays d’Afrique. Lorsque les institutions sont solides, et le rôle des forces de défense et de sécurité bien défini, le pays peut même fonctionner sans chef de l’État. C’est ce qui s’est passé récemment en Belgique où le pays a fonctionné pendant des mois sans président de la République.
Dans la plupart des pays d’Afrique où tous les ingrédients d’une conflagration sont réunis (confiscation du pouvoir politique par un groupe, ethnicisme, népotisme, corruption généralisée, etc.), une pareille situation parait inimaginable. S’il arrivait qu’il y ait vacance au sommet de l’État, il est presque certain que les citoyens assisteront à une lutte sans merci pour la conquête du pouvoir suprême, le problème dans ces pays étant que les institutions sont taillées à la mesure
Les mensonges et les enfumages, ça suffit !
Par définition, les vœux n’expriment que des souhaits, des ambitions, des aspirations, des désirs, des intentions et des prétentions. Sauf à croire aux mages et aux prestidigitateurs, ils n’ont aucune prise sur la réalité et ne peuvent la changer.
À chaque fin d’année les dirigeants politiques du monde entier souscrivent au rituel du discours bilan et prospectif de formulation des vœux à leurs concitoyens. Le chef de l’État Paul Biya n’a pas dérogé à la règle. Le rituel préenregistré du 31 décembre 2012 - où le président de la République a souhaité le meilleur, ou le moins mauvais, à ses concitoyens - n’a pas levé de lourdes incertitudes qui pèsent sur le Cameroun au cours de l’année 2013 et des années à venir. C’est du moins ce que laissent entendre des Camerounais qui n’ont pas été surpris par la tonalité des propos qui voguaient entre la lucidité et l’invective.
Dans son élan d’autoglorification, Paul Biya n’a pas hésité, comme un adolescent de 80 ans, à traiter tous ceux qui, à l’intérieur comme
Cameroun: autopsie d'un Etat naufragé
La démocratie n’est pas un borborygme, par Fabien Eboussi BoulagaIl nous faut revenir ou accéder enfin aux fondamentaux, à un catéchisme politique et démocratique. Il pourrait commencer par des rappels d’évidences si naturelles qu’elles en sont méconnues et ignorées. L’indigence d’esprit impose en frontispice, l’étrange avertissement suivant : « La démocratie n’est pas un borborygme ».
La démocratie n’est pas une éructation ni même un cri, serait-il un cri du cœur. La parole sur la démocratie n’est pas un tissu d’oracles inintelligibles dont la compréhension et l’interprétation doivent être abandonnées aux seuls êtres de transe, de délire et de nuit, voyants, gourous, devins, partisans et fanatiques, à ceux qui « parlent en langues » voient l’invisible et connaissent l’inconnaissable. Le mot de démocratie ne se prête pas à tous les usages et à n’importe quelles significations. Il répugne à certaines associations d’idées et de pratiques.
La démocratie s’exprime dans un langage articulé.
Religions, loges et pouvoirs au Cameroun (acte 2): éléments d'un cadrage

À l’occasion de la 17e édition de La Grande Palabre, le groupe Samory, éditeur de Germinal et ses partenaires (Harmattan Cameroon,Fondation Gabriel Péri, Dynamique citoyenne, Le Messager, Radio Cheikh Anta Diop,Addec, Human Rights Initiatives) ont organisé, le jeudi 31 mai 2012, au Djeuga Palace à Yaoundé une discussion sur le thème: Religions, loges et pouvoirs au Cameroun (acte 2): Éléments pour un cadrage.
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