Le Héros et le Grand Homme
Il existe grosso modo deux catégories de Camerounais repérables par leurs agissements respectifs dans l’espace public.
D’un côté ceux qui, ayant bénéficié du décret présidentiel ou arrêté ministériel occupent une position de pouvoir et ont, de ce fait, la possibilité d’autoriser ou d’interdire ce que les autres citoyens envisagent. Ces Hommes de pouvoir se croient obligés d’applaudir toutes les décisions et actes posés par leur hiérarchie qui remonte jusqu’à Etoudi. Nos « élus par décret » disposent d’une « section intellectuels » constituée d’hommes et femmes qui, se parant d’oripeaux scientifiques, ont une mission principale : démontrer que le chef de l’Etat et ses ministres ont toujours raison. Il est question pour eux de donner une caution scientifique aux agissements du Prince et compagnie.
De l’autre côté, une autre catégorie de Camerounais(es) qui, en privé et surtout en public, individuellement et surtout collectivement, ne cessent d’interpeller les dirigeants sur les conséquences et implications néfastes de leur conduite. Ils s’expriment dans les médias et n’hésitent pas à descendre dans la rue
Ces Assassins des libertés publiques
Dégage!
Les sévices présidentiels
On veut bien prendre les propos de Joseph Anderson Le publiés dans Mutations du 26 avril 2016, comme des paroles d’Évangile, quand il écrit ; «il faut […] rendre grâce au Ciel d’avoir fait don au pays d’un chef d’État, son Excellence Paul Biya, pour son management d’État si avisé, son énergie si débordante et sa sagesse si légendaire au service de la Nation à laquelle il a consacré pour son édification, en vue de son émergence »
C’est vrai les Camerounais ont, depuis 34 ans, été victimes de nombreux sévices rendus par Paul Biya. De sorte que de nos jours, ils peuvent rendre grâce à celui qui leur permet au quotidien d’avoir, l’eau, les médicaments, les routes, l’électricité, brel d’avoir le minimum vital.
Titus Edzoa, avait déjà parlé du vrai Paul Biya aux Camerounais. Dans une interview accordée, après sa démission du poste de ministre de la Santé, au journal l'Expression n°116 saisi par les autorités camerounaises, Titus Edzoa jetait un pavé dans la mare en présentant le président de la République, Paul Biya,
Le Contrat de désendettement et de développement (C2D): enjeux et perspectives pour le Cameroun
Le 19 juin 2014, à l’hôtel Franco, sis au quartier Nlonkak à Yaoundé, Son Excellence Madame Christine Rubichon, Ambassadrice de France au Cameroun, a été l’invitée spéciale du Grand Oral de La Grande Palabre. Elle avait à ses côtés monsieur Hervé Conan, directeur de l’AFD-Cameroun. Pendant un peu plus de deux heures, ils ont entretenu l’auditoire, constitué de plus de 200 participants et invités, sur le thème : Le Contrat de désendettement et de développement (C2D): enjeux et perspectives pour le Cameroun (Lire les interventions qui suivent). Les échanges ont été cordiaux et quelquefois vifs.
Faut-il le souligner Le Grand Oral est une session de La Grande Palabre au cours de laquelle un invité spécial est appelé à éclairer la lanterne de l’auditoire sur les questions qu’il se pose. Chaque session se déroule conformément à l’esprit de La Grande Palabre. Cette initiative citoyenne indépendante de tout lobby, groupe de pression et tout parti politique, ayant pour objet de promouvoir la culture politique au Cameroun et d’inviter des responsables politiques, des organisations de la société civile,
Code Pénal révisé, Un Code vénal, Un Code bancal
Au petit matin du 22 Juin 2016, le monde juridico-judiciaire camerounais se réveille stupéfié par une nouvelle que la grande majorité des observateurs de la vie juridique camerounaise n’avait jusque-là pu la prévoir mais que les médias nationaux s’empressent de relayer : le projet de loi portant révision de la loi n°65-LF-24 du 12 novembre 1965 instituant le Code Pénal a été déposé la veille sur le bureau de l’Assemblée nationale !
Sans avoir jugé utile de solliciter l’avis des experts, des praticiens, des organisations de la société civile et des professions juridiques et judiciaires qui œuvrent au quotidien sur les questions et problématiques liées au Code pénal, le Gouvernement camerounais et notamment le ministère de la Justice qui porte ce projet de loi a entrepris de saisir la représentation nationale de la révision d’un texte vieux de plus de cinquante ans et qui comporte une valeur symbolique et pratique incommensurable, tant son impact sur la vie, la liberté, l’honneur ou la considération et le patrimoine des citoyens est sans commune mesure avec aucun autre texte normatif existant.
Des procès politiques maquillés en infractions de droit commun
Procès politiques
Paul Biya a certainement raison de dire qu’il n’existe pas de prisonniers politiques au Cameroun. Il sait de quoi il parle surtout qu’il a su user des artifices pour faire avaler, le plus souvent par des tours de prestidigitation savamment orchestrés et dignes d’un Maître, l’histoire selon laquelle les personnes interpellées dans le cadre de l’ « Opération Épervier » sont coupables de distractions de deniers publics. Il l’a répété mille fois, le plus souvent en se regardant dans la glace. Le peuple famélique éreinté par trois décennies d’une gouvernance catastrophique et d’une gestion à l’emporte-casse, avait besoin du sang. Il a transformé ses propres créatures en victimes expiatoires. Il a réussi certainement à se convaincre, mais pas à convaincre de nombreux Camerounais avisés qui ont démasqué le jeu de massacre de politique qu’il a orchestré dans le sombre dessein de baliser le chemin à un dauphin qui n’osera pas ouvrir les placards de la République après son départ de la magistrature suprême. On comprend pourquoi Mathias Eric Owona Nguini soutient dans le présent dossier
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