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Société

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Prisons camerounaises: des univers surréalistes

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Multiplication des gardes à vue abusives: Les suspects obligés de payer pour être libérés
Menacé, torturé, gardé à vue en compagnie des accusés pendant cinq jours à la brigade de gendarmerie de Pk 14 à Douala, Benjamin Ndongo dit avoir versé une somme d’argent pour recouvrer la liberté. Ce qu’interdit le code de procédure pénale.
"Mon grand frère qui vit en Europe m’avait envoyé de l’argent pour acheter une maison d’une valeur de douze millions de Fcfa. J’ai contacté des démarcheurs qui m’ont trouvé une maison. La vente devait se passer devant notaire. Mais, on a constaté que les démarcheurs étaient des bandits parce que le notaire a dit que cette maison n’était pas en vente. Alertés, les éléments de la brigade de Pk 14 interpellent les gars. A ma grande surprise, le commandant me fait aussi arrêter sous le prétexte que j’ai beaucoup d’argent. Ils m’ont gardé dans la cellule des gars, me giflaient et menaçaient de m’envoyer en prison", raconte Benjamin Ndongo.

"Suspects, vaches à lait"
Au cinquième jour de détention, pendant que les accusés sont transférés en prison en ce matin du mois d’août 2011, Benjamin, affaibli, se résout à se plier aux exigences des forces de maintien de l’ordre. "Le commandant disait qu’on lui donne sa part d’argent, que j’ai un frère qui joue au ballon. C’était du harcèlement. Je leur ai donné 150.000 Fcfa pour qu’ils me laissent", précise-t-il.

Mise à jour le Vendredi, 01 Mars 2013 09:35

Deux Français dans les cachots de Biya

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Michel Thierry Atangana et Lydienne Yen-Eyoum croupissent depuis des années dans les geôles camerounaises, victimes de la justice arbitraire du régime. Sans que Paris ne s'émeuve.
Le 6 novembre, le président camerounais, Paul Biya, fêtera ses trente ans de règne. Derrière les barreaux, Michel Thierry Atangana, 48 ans, et Lydienne Yen-Eyoum, 53 ans, maudiront le vieux dictateur. Il était un expert financier reconnu ; elle, une avocate réputée. Tous deux sont français, incarcérés depuis des années dans les geôles de Yaoundé. Suspendus au bon vouloir d'une justice fantoche, ils croupissent en attendant une action de la France.
«C'est une catastrophe.» La voix souffle le désespoir.Après quinze ans et demi de prison et une heure d'audience, Michel Thierry Atangana vient d'entendre le prononcé de sa peine. Vingt ans de plus. Pour les mêmes faits. «Mon avocat avait identifié dix-sept motifs de cassation, le tribunal n'en a pas examiné un seul. C'est une machine à broyer. Ils veulent me tuer. Il me faut du secours,il me faut de l'oxygène.»
Son procès a été reporté quatre fois avant ce verdict du 4 octobre.

Mise à jour le Vendredi, 01 Mars 2013 09:32

Lettre ouverte de Marafa Hamidou Yaya: L'avenir, c'est maintenent

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Marafa Hamidou Yaya : Lettre ouverte au peuple camerounais
Chers compatriotes
Mes premiers mots après ma condamnation inique, le 22 septembre 2012, sont pour vous exprimer ma gratitude pour le soutien moral que vous m’avez apporté depuis mon emprisonnement.
C’est dans la confiance que vous m’avez gardé malgré ces campagnes calomnieuses, que j’ai puisé le courage et la détermination d’écrire ces lettres qui ont ouvert la voie et l’espoir du changement dans notre pays.
Je vous demande avec humilité de ma maintenir votre soutien, non seulement parce qu’il m’aidera à traverser cette épreuve, mais aussi parce que grâce à lui nous pouvons ensemble, dès maintenant changer notre pays.

Mise à jour le Mercredi, 24 Octobre 2012 06:52

Yves Michel Fotso, Marafa Hamidou Yaya condamnés à 25 ans de prison ferme chacun

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Les juges de la collégialité dans l’affaire dite de « l’affaire dite de l’avion présidentiel » ont été sans pitié pour les accusés Yves Michel Fotso, Marafa Hamidou Yaya et leurs coaccusés. Ils ont été reconnus coupables de coaction de détournement de deniers publics et condamnés à de lourdes peines privatives de liberté.
L'audience à commencé le 21 septembre 2012, peu avant 14 heures. Le verdict de l’affaire État du Cameroun contre Yves Michel Fotso, Marafa Hamidou Yaya et cie, affaire dite de « l’avion présidentiel », est tombé tel un couperet, le 22 septembre 2012 à 7h13mn, heure locale, après plus de 17 heures d’audience sans interruption. Yves Michel Fotso, Marafa Hamidou Yaya, Jean Louis Chapuis, ex-directeur général de la Commercial Bank of Cameroon (Cbc) en fuite, Assene Nkou, en fuite, écopent chacun 25 ans de prison ferme. Tandis que Juliette Nkonda, ex-directrice générale adjointe de la CBC et Géneviève Sandjoun, en fuite, sont respectivement condamnées à 10 et 15 ans de prison ferme. Ils payeront solidairement, comme dommages et intérêts à l’État du Cameroun, la somme de 21,3 milliards de FCfa et les frais de procédure qui ont été fixés à 1,103 milliard de FCfa.

Mise à jour le Lundi, 22 Octobre 2012 19:48

Un condamné à mort porte plainte contre un ancien ministre

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Il se dit accusé à tort. Condamné à mort pour complicité d’assassinat, vol aggravé et port d’armes et enfermé à la prison de Nkongsamba, Daniel Besong a porté plainte contre l’ancien ministre d’Etat Marafa Hamidou Yaya. Un fait rare au Cameroun où les personnes privées de liberté se résignent généralement face aux violations de leurs droits.
Etes-vous véritablement l’auteur de la plainte contre l’ancien ministre d’Etat en charge de l’administration territoriale et de la décentralisation, Marafa Hamidou Yaya?
Il semble que de nombreuses personnes se posent cette question. Elles doivent donc croire que parce que je suis incarcéré, je n’ai plus les qualités intellectuelles requises pour défendre mes droits. Ces gens se trompent. C’est bien moi qui ai porté plainte contre Marafa Hamidou Yaya pour diffamation et dénonciation calomnieuse.

Que reprochez-vous précisément à l’ancien Ministre Marafa ?
En 2008, alors que j’étais incarcéré à la prison de New-Bell à Douala, un détenu de la prison, qui a pour surnom Ni John Fru Ndi (surnom emprunté au président national du Social Democratic Front, le principal parti de l’opposition camerounaise), s’est évadé.

Mise à jour le Jeudi, 04 Octobre 2012 07:24

Ucac: la lettre de Mgr Tonye Bakot suscite encore des réactions

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Être conséquent avec soi-même et savoir assumer ses actes

Depuis l’éclatement de Affaire Mgr Tonye Bakot au sujet de la surreprésentation des enseignants et étudiants originaires de l’Ouest à l’Ucac de Yaoundé, j’ai beaucoup hésité  pour entrer dans l’arène de ce combat à fleuret moucheté parce que c’est toujours très douloureux pour un enseignant de constater que des considérations régionalistes entrent par effraction à l’académie pour neutraliser les circuits de l’objectivité, du savoir, du mérite et de l’excellence. C’est pourquoi j’ai attendu que bien d’autres prennent position afin que je puisse me prononcer à mon tour avec beaucoup plus de recul et de sérénité. Après la mise au point du Grand Chancelier et les explications du Père Lado qui fatalement incarne l’arbre qui cache la forêt de certaines récriminations identitaires longtemps refoulées, j’ai aussi lu avec beaucoup d’intérêt la réaction « d’un groupe d’enseignants laïcs de l’Ucac » composé de trois enseignants qui ont cru devoir s’inviter dans le débat pour mettre un peu d’ordre dans une affaire où « la désinformation et la malveillance l'emportent sur la raison »,

Mise à jour le Dimanche, 23 Septembre 2012 19:57

Dynamique citoyenne demande à Paul Biya de déclarer ses biens

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Le Réseau de suivi indépendant des politiques publiques et des stratégies de coopération estime que « l’exemple d’en haut »
Venus nombreux, le 2 août 2012, suivre le point de presse que donnait, dans la salle de conférence de la Centrale syndicale du secteur public (Csp), Jean-Marc Bikoko, président de la Csp et point focal de Dynamique citoyenne (Réseau de suivi indépendant des politiques publiques et des stratégies de coopération), les journalistes invités, environ une vingtaine, ont été édifiés sur la pétition en circulation relative à la Campagne citoyenne pour l’application de l’article 66 de la constitution. Cette pétition interpelle directement le chef de l’État, Paul Biya, en ces termes ! « Monsieur le président de la République, déclarez vos biens. L’exemple vient d’en haut ».
D’après l’orateur du jour, les Camerounais se rendent compte que les membres du gouvernement n’ont pas la volonté de travailler pour la nation « parce qu’il n’y aucune explication plausible qui justifie qu’une disposition prise dans la constitution depuis 1996 ne soit pas encore en application ».
C’est la raison pour laquelle le réseau Dynamique citoyenne a décidé de mobiliser les citoyens camerounais autour d’une pétition dans laquelle il invite le premier Camerounais qui est le chef de l’État de montrer l’exemple en déclarant ses biens « afin que le processus énoncé dans l’article 66 de la constitution soit enclenchée », déclare Jean-Marc Bikoko.

Mise à jour le Mardi, 05 Mars 2013 07:17

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