
M.
Temgbet Issah, secrétaire d’Administration principal de Classe exceptionnelle, n’est pas n’importe qui.
Appelé à faire valoir ses droits à la retraite depuis 4 ans, il continue,
à 59 ans sonnés, à exercer les fonctions d’adjoint d’arrondissement à la sous-préfecture de Yaoundé V. Cérise sur le gâteau, il exerce celles de
sous-préfet par intérim de l’arrondissement de Yaoundé I, après sa nomination, par
décret du préfet du Mfoundi. Il faut bien avoir des couilles et de l’entregent pour réussir de telles promesses.
Des couilles, il en a. Pour montrer sa détermination à remplir les nouvelles fonctions qui sont les siennes, il a lancé un défi à
Paul Biya en interdisant la
25e édition des conférences-débats que
Germinal organise tous les derniers jeudis de chaque mois depuis deux ans et qui avait pour thème :
Un printemps des libertés est-il possible sous les tropiques d’Afrique centrale? Une lecture politique, géopolitique et stratégique.Pendant que Temgbet Issah signait sa
lettre d’interdiction, le chef de l’État affirmait à Paris (France), lors de son séjour de travail qu’il n’y a pas
« de problèmes de droits de l’homme », que le Cameroun est
« un pays où on dit beaucoup de choses » et que
« les Camerounais sont parmi les Africains les plus libres ».