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Education

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La carte de l’étudiant : un droit

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Depuis le début de cette année académique, chaque étudiant de l’Université de Yaoundé I a vu l’institution d’une nouvelle démarche onéreuse dans le processus d’inscription académique. En effet, il est désormais en vigueur un nouvel type de carte dit biométrique et pour ce, l’étudiant est invité à payer obligatoirement 1000 F CFA pour se voir établir un exemplaire. Cette somme de 1000F CFA n’est en aucun cas retranchée des Droits Universitaires (DU) qui s’élèvent à 50.000 F CFA d’après le Décret Présidentiel n°93/033 du 19 janvier 1993. Ce Décret qui limite à ce frais, payable pour l’étudiant dans le processus d’inscription, donne droit ipso facto à une inscription dans son établissement. Il est dit que cette somme représente en fait des photographies et n’est en aucun cas obligatoire d’après le Recteur.
Sur les assurances de Monsieur le Recteur, l’Association pour la Défense des Droits des étudiants du Cameroun (ADDEC) a donc pris le temps d’observer l’application de cette mesure et depuis lors, elle a pu relever de nombreuses incohérences et dérives qui mettent en lumière le forcing qui est provoqué chez les étudiants et le fait que cette nouvelle donne soit rédhibitoire à certains droits des étudiants, de nature même à nuire désormais à l’épanouissement de ces derniers.

Mise à jour le Jeudi, 22 Mai 2014 07:07

Université des Montagnes et formations médicales au Cameroun : Quand l’État découvre la société civile

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L’Université des Montagnes (UdM) a moins de quinze ans d’âge. Mais pour qui l’écrirait, son histoire serait encyclopédique. Au moment où l’UdM ouvre ses portes en 2000, le paysage universitaire du Cameroun est constitué de six institutions publiques et d’une Université Catholique qui est en réalité une création de droit international puisqu’il s’agit d’une institution vaticane. Dans le sillage de l’Université des Montagnes, on assiste à une floraison d’autres institutions privées appartenant en général à des particuliers ou à des familles spécifiques. Initialement, elles offrent essentiellement des formations de type Bacc + 2 alors que l’UdM s’inscrit d’emblée dans le système Licence/Master/Doctorat (LMD).
Dès le départ, l’UdM repose sur un concept pratiquement inédit au Cameroun puisqu’elle est créée par l’Association pour l’éducation et le Développement (AED), association apolitique et à but non lucratif de la société civile. Après avoir exploré les possibilités que pouvaient lui offrir Yaoundé, Douala, Bafoussam et autres villes, l’UdM ouvre ses portes à Bangangté pour une seule raison : le Chef Supérieur des Bangangté lui octroie un terrain de plus de 200ha à Banekane. Avec ses quelques 200 employés à plein temps et l’effervescence qu’elle engendre, l’UdM est devenue le moteur économique de la ville de Bangangté et l’un des plus importants contribuables de la région.

Mise à jour le Lundi, 24 Mars 2014 06:35

Comprendre les enjeux de la réforme universitaire en formations des sciences de la santé au Cameroun

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À l’origine de cette réforme, il y a l’ordre des médecins du Cameroun qui incite le MINESUP à évaluer les instituts privés qui forment en sciences de la santé. Pourquoi ? Par ce qu’il s’inquiète à juste titre de la prolifération des autorisations accordées à tour de bras à des promoteurs sans aucun contrôle de la qualité de formation. Et par ce que certains établissements forment dans ces disciplines sans aucune autorisation. L’ordre redoute la piètre qualité des médecins qui seront issus de ces établissements privés et préconise une reprise en mains de ce secteur par l’État.
Le MINESUP intelligemment accède à cette demande d’évaluation, mais exige qu’elle soit faite pour tous les établissements formant en sciences de la santé, y compris les établissements publics. D’où la création de la commission d’évaluation appelée commission Sosso. Le MINESUP a doté cette commission des moyens financiers importants  lui  permettant d’être indépendant afin de produire un rapport objectif. Ce rapport de 200 pages est aujourd’hui disponible.
Les conclusions de ce rapport sont accablantes pour tous les établissements.

Ambroise Kom : « Les batailles tribalo-ethnico-régionalistes ne nous intéressent pas à l'Udm»

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Le 11 juin 2013, le Pr Jacques Fame Ndongo, ministre de l'Enseignement supérieur, a rendu publique une série d'arrêtés susceptibles de révolutionner la formation médicale au Cameroun. Ces textes, qui font suite au rapport de la commission Sosso, ont déjà fait couler beaucoup d'encre et de salive. Mais jusqu'à présent, le leader des Ipes dans ce secteur, à savoir l'UdM, est resté prudent. Aujourd'hui, nous ouvrons nos colonnes au vice-président de l'Université des Montagnes (Udm) de Bangangté, le Pr Ambroise Kom, qui analyse les mutations en cours.

Vous avez pris part le 31 mai dernier à la cérémonie de restitution du rapport de la commission d'évaluation des institutions publiques et privées de formation médicale au Cameroun. Quelles sont votre lecture de ce rapport et ses recommandations ?
Ambroise Kom: Publier un rapport d'évaluation dans un environnement où l'on est si peu habitué sinon réfractaire aux remises en question, au jugement critique est en soi une petite révolution. Et je n'ai pas manqué de le souligner publiquement dans l'hommage qu'à l'occasion j'ai rendu au Ministre de l'Enseignement supérieur (Minesup) pour cette innovation. Le rapport est exhaustif et sans complaisance à l'endroit des établissements publics et privés visités. Même l'Université des Montagnes (Udm) qui s'en tire plutôt bien, tant son modèle académique est original et ses équipements pédagogiques nettement au-dessus du lot, reçoit des recommandations pertinentes pour l'amélioration de son offre éducative.

Mise à jour le Samedi, 31 Août 2013 07:40

Les syndicats d'enseignants réitèrent le mot d'ordre de grève

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À l'occasion de la cérémonie de présentation des vœux à la presse organisée par la Centrale syndicale du secteur public (Csp) que préside Jean-Marc Bikoko, les syndicats, membres de ce regroupement ont saisi l'occasion qui leur était offerte, le 10 février 2012, à la bourse du travail, sise au rond-point Bout Carré à Mvog Ada (Yaoundé), pour réitérer le mot d'ordre de grève lancé il y a quelques jours. Pour les signataires de ce nouvel appel à la grève que sont Mbassi Ondoa Thobie de la Fédération camerounaise des syndicats de l'Éducation (Fecase), Phouet Foé Maurice Angelo du Syndicat national autonome de l'éducation et de la formation (Snaef), Zé Joseph du Syndicat national unitaire des instituteurs et des professeurs d'École normale (Snuipen), après avoir statué sur le protocole d'accord (lire le dossier intitulé : Etoudi, le centre de l'inertie) du 6 février 2012 entre les responsables des syndicats de l'Éducation et certains membres du gouvernement, ils n'ont pas été convaincus par leurs interlocuteurs qui sont restés vagues dans leurs engagements et se sont contentés de faire, comme à l'accoutumée, de vagues promesses.

Mise à jour le Mercredi, 10 Juillet 2013 19:39

Cheikh Anta Diop : Pharaon de la science africaine

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Depuis Hegel, l’historicité européocentriste ayant relégué les civilisations extra-occidentales, au stade du simple balbutiement, nous nous sommes habitués à penser après Senghor, qu’il n’y a de scientifiques qu’Européens ou Américains. Le système des institutions actuelles contribue à conforter une telle vision des choses au point même d’évacuer des consciences le fait historique que le concept de science découle de l’égyptien « sie »… Le but ici n’étant pas de répondre aux sceptiques, nous avons décidé d’innover et de sortir de l’ombre les Africains hérétiques connus comme d’authentiques savants, mais très mal connus par la jeunesse africaine. Pour inaugurer cette série, nous commençons par le dernier pharaon, Cheikh Anta Diop, le plus grand savant africain du siècle dernier, parce que tout à la fois « un monument », un phénomène et une figure épique d’une vitalité incontournable. Mais qui est Cheikh Anta Diop ?

Mise à jour le Vendredi, 15 Mars 2019 16:18

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