Voici bientôt six ans que le conflit dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest du Cameroun dure. Le bilan de celui-ci, particulièrement lourd, varie selon les sources. Toujours est-il que des milliers de nos compatriotes, civils innocents, militaires des forces de défense et de sécurité camerounaise, combattants pour la restauration du Southern Cameroons, ont perdu la vie. Depuis 2017, selon des sources autorisées, plus de 6 000 personnes y ont perdu la vie, près de 800 000 personnes y ont été déplacées en raison de cette crise et 600 000 enfants n’ont pas pleinement accès à l’éducation. Des leaders luttant pour la restauration de l’indépendance du Southern Cameroons ont été arrêtés au Nigeria, ramenés au Cameroun, emprisonnés, traduits devant les tribunaux et condamnés à des peines d’emprisonnement à vie. De nombreux militants et sympathisants de cette cause ont été tués, les armes à la main. D’autres croupissent dans les prisons camerounaises. Les exactions des terrains de combats, les exécutions et autres assassinats abominables, les arrestations, les condamnations, rien de tout cela n’a pas mis fin à la crise.
Politique
La question anglophone : Depuis la Prison Principale de Yaoundé, Kondengui, Sisiku Julius AyukTabe dévoile les vérités cachées
Maurice Kamto, le MRC, le SDF et les partis d’opposition pris dans le piège électoral
S’ils ne prennent garde, s’ils ne transcendent pas leur égoïsme, leurs querelles de clocher, leurs clivages politiques et idéologiques et ouvrent incessamment des concertations en vue de la formation de coalitions électorales, les partis politiques de l’opposition iront une fois de plus à l’abattoir électoral le 9 février 2020. Alerte !!!
Maurice Kamto sera-t-il candidat à un poste électif lors des prochaines élections ? Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) prendra-t-il part aux élections législatives et municipales du 9 février 2020 ? Ces questions étaient sur les lèvres de nombreux observateurs, après la convocation, par le président de la République, Paul Biya, du corps électoral pour le dimanche 9 février 2020 à l’effet d’élire les députés à l’Assemblée nationale et des conseillers municipaux.
S’il est clair aujourd’hui que Maurice Kamto ne sera pas candidat, si on s’en tient aux propos du secrétaire général du MRC, Christopher Ndong, pour la formation politique qu’il dirige, il est évident que le MRC prendra part à ces élections. Selon le SG du MRC, la décision d’aller aux élections allait de soi.
Encore du grabuge et des bruits discordants au Manidem. Appel d'outre-tombe d'Abanda Kpama
Le 1 août 2017, dans une lettre adressée aux médias, le président du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem), a porté à la connaissance des journalistes le contenu des résolutions du Comité national de coordination (CNC), de ce parti politique réuni en session ordinaire, le 29 juillet 2017 à Mbankomo. À l’issue des assises, peut-on lire dans le dossier remis la presse, « Messieurs Ekane Anicet, Bedimo Kouo, Ketchateng Jean Baptiste et Nforgang Ngah Charles Cacharel sont suspendus de prise de parole en public au nom du Manidem tel que dûment constaté par l’exploit d’huissier ci-joint ».
Les griefs portés contre les intéressés sont nombreux et contenus dans le compte rendu de la CNC. La résolution n°4 indique : « Le CNC ayant constaté : le comportement méprisant et récidiviste des camarades pendant les réunions ; les accusations graves à l’endroit du camarade Ekané Anicet; accusations de nature à ternir l’image du parti, l’absence de démenti du camarade Ekane et le refus condescendant de ce dernier à répondre aux interpellations du parti
Laurent Gbagbo, ex-président ivoirien: j'accuse la France de Chirac et de Sarkozy
L’ancien président de Côte d’Ivoire Laurent Gbagbo, en détention provisoire depuis 2011 à la Cour pénale internationale à La Haye, affirme dans un entretien exclusif à Mediapart que la France de Jacques Chirac, puis de Nicolas Sarkozy, a systématiquement saboté sa présidence. Refusant une trop grande indépendance du pouvoir d’Abidjan, Paris n'a cessé d'œuvrer à son renversement.
La Haye (Pays-Bas), envoyée spéciale. – Les récentes mutineries de militaires en Côte d’Ivoire sont venues rappeler que le président Alassane Ouattara était arrivé au pouvoir, en 2011, en recourant aussi à des combattants mercenaires, dont certains avaient été engagés dès 2002 dans un coup d’État raté contre Laurent Gbagbo. Dans le processus qui a conduit Alassane Ouattara à être déclaré élu à la présidence ivoirienne, il y a eu un acteur majeur : la France. Pour beaucoup de citoyens d’Afrique francophone, son implication dans la crise politico-militaire qu’a traversée la Côte d’Ivoire de 2002 à 2011 est évidente, même si elle a toujours cherché à cacher ou à faire oublier son rôle.
Détenu depuis six ans à La Haye
Partis politiques comme tremplins alimentaires et candidats médiatiques à la présidentielle de 2018
Il n’y a rien de plus légitime pour tout Camerounais ou toute Camerounaise de nourrir de grandes ambitions pour son pays en briguant la magistrature suprême. Mais, je suis très amusé quand chaque jour qui passe, nous assistons à un déluge de candidatures à la présidentielle de 2018, sans que personne ne pose la question de savoir si ces candidatures peuvent prospérer, au regard de certaines dispositions de la loi électorale.
L'article 121 de la loi n° 2012/001 du 19 avril 2012 portant Code électoral, modifiée et complétée par la loi n°2012/017 du 21 décembre 2012, dispose :
«(1) les candidats peuvent être :
1°) soit investis par un parti politique ;
2°) soit indépendants, à condition d’être présentés comme candidat à l’élection du Président de la République par au moins trois cents (300) personnalités originaires de toutes les Régions, à raison de trente (30) par Région et possédant la qualité soit de membre du Parlement ou d’une Chambre consulaire, soit de Conseiller régional ou de Conseiller municipal, soit de Chef Traditionnel de premier degré.
Thomas Deltombe: la France a «orchestré une guerre pour éliminer les indépendantistes» au Cameroun
Elle n'a toujours pas été reconnue officiellement, pourtant la France a bien mené une guerre au Cameroun avant et après l'indépendance du pays dans les années 50 et 60. Adepte de la doctrine de la guerre contre-révolutionnaire, l'administration coloniale a employé tous les moyens (bombardements, élimination d'opposants, torture, regroupement forcé des populations, etc.) pour éradiquer le mouvement nationaliste de l'UPC (Union des populations du Cameroun). Après leur somme qui a fait date, les auteurs de «Kamerun !» publient un ouvrage synthétique intitulé «La guerre du Cameroun. L'invention de la Françafrique». Thomas Deltombe, l'un des auteurs, est l'invité de RFI.
RFI : Avec ce livre, vous synthétisez, vous prolongez aussi le travail que nous avez effectué depuis plusieurs années sur la guerre du Cameroun. Vous commencez par un témoignage inédit d’un pilote d’hélicoptère français, Max Bardet. Qui est-il ? Et que vous a-t-il raconté ?
Thomas Deltombe : Max Bardet est un pilote d’hélicoptère français qui a été envoyé au Cameroun après la guerre d’Algérie, qui était d’ailleurs un très chaud partisan de l’Algérie française. Il
Ce qui explique l'incapacité de Paul Biya à gouverner le Cameroun
Les Camerounais se demandent pourquoi le Cameroun n’est pas gouverné. Pour tenter de comprendre, nous avons essayé de relire certains écrits sur le chef de l'Etat qui nous permettent de comprendre pourquoi Paul Biya est incapable de gouverner et se contente de diriger le Cameroun. C’est d’abord Abel Eyinga qui nous donne les premières clés de compréhension quand il déclare : « Je ne me considère pas du tout comme celui qui connaît le mieux M. Paul Biya aujourd’hui. Certes il y a eu un moment dans les années 50, où nous nous fréquentions beaucoup. C’est lorsque nous étions de jeunes étudiants à Paris. Je précise que ces fréquentations se situaient sur le plan purement personnel, fraternel. Par exemple lorsque je me suis marié à la fin de 1957, Biya est venu assister naturellement à mon mariage à l’Hôtel Lutetia et à l’Église. Il en a même été l’un des garçons d’honneur. J’aurais fait la même chose pour lui s’il avait pris femme à l’époque. Dans d’autres domaines, en revanches, il n’y avait pas beaucoup
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