Pour inaugurer ma collaboration d’éditorialiste à Germinal, je voudrais faire partager à ses lecteurs, aux fins de méditation, une correspondance qu’un vieil ami m’a adressée il y a quelques heures, en souhaitant que la nouvelle année nous donne l’occasion, à lui et moi, de discuter des préoccupations qu’il y exprime avec une amertume justifiée. Je cite.
« …Tu sais, Jean-Baptiste, de quelle Upc je me réclame, celle qui s’efforce de rester “fidèle” aux idéaux de notre lutte, à l’esprit de cette lutte tel que défini par les Um, Moumié, Ouandié, Kingue, Osendé, etc. Nous sommes de celles et ceux des compatriotes qui jugent que le principal n’est pas de siéger à l’Assemblée, ni d’être ministre, la question de l’orientation et du but étant préjudicielle: député ou ministre pour quoi faire, et au profit de qui? En somme, pour les paysans pauvres, les ouvriers, les employés petits et moyens, les gagne-petit de l’informel, ou bien, au contraire, en faveur des oligarques étrangers et de leurs “gérants” et sous-traitants nationaux?
Les piétinements des luttes depuis 1990,
Notre opinion
D'accord avec le débat
Les mensonges et les enfumages, ça suffit !
Par définition, les vœux n’expriment que des souhaits, des ambitions, des aspirations, des désirs, des intentions et des prétentions. Sauf à croire aux mages et aux prestidigitateurs, ils n’ont aucune prise sur la réalité et ne peuvent la changer.
À chaque fin d’année les dirigeants politiques du monde entier souscrivent au rituel du discours bilan et prospectif de formulation des vœux à leurs concitoyens. Le chef de l’État Paul Biya n’a pas dérogé à la règle. Le rituel préenregistré du 31 décembre 2012 - où le président de la République a souhaité le meilleur, ou le moins mauvais, à ses concitoyens - n’a pas levé de lourdes incertitudes qui pèsent sur le Cameroun au cours de l’année 2013 et des années à venir. C’est du moins ce que laissent entendre des Camerounais qui n’ont pas été surpris par la tonalité des propos qui voguaient entre la lucidité et l’invective.
Dans son élan d’autoglorification, Paul Biya n’a pas hésité, comme un adolescent de 80 ans, à traiter tous ceux qui, à l’intérieur comme
Lettre à Enoh : l’obscène et le grotesque constituent l’identité du régime
« Et pourquoi des poètes en temps de détresse ? » (Hölderlin)
Cher Enoh Meyomesse,
Vos amis, de ceux-là qui ne vous oublient pas dans la détresse, m’ont fait parvenir les poèmes que vous avez écrits dans le lieu de votre détention. Ils ont bien fait d’y adjoindre un recueil plus ancien, publié aux Editions du Silex, à Paris.
Assurément, ils voulaient vous éviter d’être assimilé à la cohorte des écrivains de la onzième heure qui a éclos ces temps derniers dans l’une des geôles des plus malfamées d’un régime dont ils ont été de zélés serviteurs. Ils font maison commune avec vous dans le plus étrange atelier de la plus étrange saison d’écriture.
Mais le plus important est que le rapprochement de vos deux textes, distants l’un de l’autre de plusieurs décennies, révèle leur identité de thèmes, d’atmosphère et de tonalité. Ils font soudain découvrir qu’ils sont le reflet d’une situation inchangée, semblable à elle-même hier comme aujourd’hui, de toute une époque, qui est une longue nuit. A la lettre, « le commencement est la fin » et réciproquement,
« En avant, la République des horreurs, marche ! ».
Une petite fille de 17 ans, orpheline, s’est vue dépouillée de l’enfant qu’elle venait de mettre au monde à l’hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Ngousso à Yaoundé, et cette monstruosité a duré six mois. Six mois d’enfer au cours desquels la petite Tchatchoua Vanessa – peu importe son nom - a vécu l’enfer sur terre, accrochée de toutes ses forces à un lit d’hôpital qu’elle a squatté désespérément, violentée, humiliée, affamée par les responsables de cette enclave (in)hospitalière apparemment au-dessus de tout soupçon, harcelée par des « féroces » de l’ordre certainement apparemment stipendiées. Six longs mois au cours desquels son Golgotha, rapporté par quelques médias, n’a ému ni les autorités de l’Etat, ni les hommes politiques du pouvoir comme de l’opposition, pas même les autorités dites morales pourtant habituellement intarissables quand il faut prêcher pour la paix, pour une paix sans justice ! Devant cette tragédie humaine poignante, sans doute parce qu’elle ne touchait qu’une pauvre fille de rien, une Camerounaise sans feu ni lieu, même les organisations de défense
Présidentielle 2011 : jeux sans enjeux

C’est la raison pour laquelle il espère que les électeurs de l’Extrême -Nord iront massivement voter le 9 octobre prochain,
Le prix de la vérité

François Fillon pris en flagrant délire de négationnisme néocolonial
Négationnisme néocolonial et coups d'Etat légitimesDécidément, les autorités de la France officielle sont incorrigibles. François Fillon, premier ministre français vient encore de le démontrer lors de la récente visite, aux relents de colonialisme, qu’il a effectuée les 14 et 15 juillet 2011 à Abidjan, capitale économique de sa sous-préfecture ivoirienne. Comme à l’accoutumée, en bombant le torse et en tapant fièrement la main sur la poitrine, le premier ministre français a demandé à ceux qui considèrent cette visite comme un «retour [en force] des colons» d’aller mettre leur logiciel à jour. Pour ce négationniste français :
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