Livres
Cameroun : L’opposition en panne. Autopsie critique et propositions de relance
Mirages de migrants: un roman, comme si vous y étiez!
« Les personnages et les scènes de ce récit sont imaginaires. Toute ressemblance avec des personnes et des évènements existant ou ayant existé est pure coïncidence et ne saurait engager la responsabilité de l’auteur. »
J’ai lu – vous aussi sans doute – cette profession de foi littéraire quelque part au début du nouvel ouvrage qui nous réunit ici ce jour. Une formule qu’on retrouve souvent, n’est-ce pas ?
Au contraire de l’auteur, ce que je vais dire tout de suite, loin de toute fioriture et précaution artistiques, m’engage, moi, et n’engage que moi…
Personnages et scènes imaginaires, dit-on ? Aucune « ressemblance avec des personnes et des évènements existant ou ayant existé » ? Je veux bien. Mais, sauf sénilité de ma part, Octavie, la cheffe Kongossa de cette tchatche de deux centaines de pages, me semble si familière ! J’ai même l’impression de connaître quelque peu son environnement familial, et elle me donne l’impression de ressembler un peu à un papa patriote que j’ai également connu dans une précédente vie.
Coïncidence tout ça ? OK ! Seulement, Octavie parcourt des villes, des pays et des continents situables géographiquement : Yaoundé, Bruxelles, Fomopéa, Cameroun, Belgique, Afrique, Europe… Octavie rappelle des figures historiques dont certaines nous sont bien connues et même très proches, tel surtout Mgr Albert Ndongmo, Evêque-Martyr de Nkongsamba au Cameroun, dont j’ai personnellement eu le bonheur de partager l’amitié et les activités avec un certain…
A propos des Épîtres de Jean-Marie Atangana Mebara
Dans un livre dont la lecture est facilitée par la beauté d’un style que quelques méchantes coquilles ne parviennent pas à en altérer l’esthétique, et publié en 2011 dans la Collection « Pensée Africaine » des Éditions L’Harmattan, M. Jean-Marie Atangana Mebara réussit l’exploit singulier de construire une merveilleuse relation entre l’Ailleurs, cet espace carcéral saturé de frustrations, d’humiliations, de vexations et où sévit constamment une sévère crise d’humanité, et l’Ici, principalement peuplé de ses proches, paradoxalement devenus, des suites de l’ « Opération épervier », des êtres plus ou moins lointains. Dans la démographie des gens d’Ici, il y a aussi, bien sûr, des juges, des journalistes, des prélats, et d’autres personnes comme les professeurs Victor Anamah Ngu et Joël Moulen, M. Amadou Ali et toutes les autres personnalités qui sont « sous la menace de l’épervier ».
Le commerce épistolaire que M. Atangana Mebara noue, dans les Lettres d’Ailleurs, avec les siens, notamment sa fille Olive-Armelle Ngono et sa mère décédée, est sous-tendue par une intense relation théologique, celle qu’il continue d’avoir avec Dieu, son point d’Archimède spirituel, et son Église,
Le syndicalisme à la croisée des chemins
Syndicalisme libre et indépendant ou syndicalisme de collaboration. Le syndicalisme africain, 50 ans après le début des indépendances en Afrique, doit aujourd’hui, dans un monde globalisé, opérer entre les deux formes de syndicalisme, le choix de la formule la plus appropriée. Survivra-t-il alors dans ce continent ou non.
Acteur et observateur averti, le Président de la Centrale syndicale du Secteur public du Cameroun (CSP), Jean-Marc Bikoko, se livre à un examen de la situation syndicale en Afrique, pour inviter les acteurs syndicaux dans les différents pays à une exigence de vérité historique et de réflexion prospective sur leur mouvement syndical. Dans sa démarche, l’ouvrage remonte de manière sinusoïdale les grandes articulations qui ont caractérisé et marqué le syndicalisme africain :
- Des moments d’engagements avérés sur le plan de la lutte syndicale et de la lutte pour les indépendances ;
- Des phases d’aliénation et de subordination aux partis au pouvoir alternant avec des tentatives d’émancipation lors des mouvements de contestation pour l’avènement de la démocratie du début des années 1990 ;
A quoi pourrait-on comparer les écrivains camerounais ?
René Philombe, Mongo Beti, Elisabeth Tchoungui, Léonora Miano, Calixthe Beyala, Gaston-Paul Effa n’ont jamais eu besoin d’une séance de dédicace au Hilton pour rendre inoubliables leurs œuvres. Ils ont pourtant les éditeurs les plus riches et des fortunes personnelles qui leur permettraient un tel déploiement de puissance économique. L’hôtel Hilton n’est pas connu comme un haut lieu de la littérature camerounaise. Ceux qui y organisent des cérémonies littéraires veulent être vus, ceux qui y participent, auxquels souvent a été gracieusement adressé un exemplaire du livre en vedette, comme par hasard introuvable en librairie, veulent voir : personne dans ces milieux ne s’intéresse véritablement à la littérature.
L’exemple qui vient du bas
ATEBA EYENE CHARLES 1. Franc-tireur faiseur de livres (bric-à-brac de phrases préfabriquées). 2. De l’art de remplir l’espace laissé vide par du vide 3. Divinité camerounaise des idées reçues : N’est pas, comme lui, écrivain populaire qui veut.
Contestable sur le fond et la forme de son discours, il ne s’impose pas moins comme l’une des plumes les plus productives du Cameroun :
Ma foi: un Cameroun à remettre à neuf
Sembène Ousmane, écrivain populaire
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