Le 11 juin 2013, le Pr Jacques Fame Ndongo, ministre de l'Enseignement supérieur, a rendu publique une série d'arrêtés susceptibles de révolutionner la formation médicale au Cameroun. Ces textes, qui font suite au rapport de la commission Sosso, ont déjà fait couler beaucoup d'encre et de salive. Mais jusqu'à présent, le leader des Ipes dans ce secteur, à savoir l'UdM, est resté prudent. Aujourd'hui, nous ouvrons nos colonnes au vice-président de l'Université des Montagnes (Udm) de Bangangté, le Pr Ambroise Kom, qui analyse les mutations en cours.
Vous avez pris part le 31 mai dernier à la cérémonie de restitution du rapport de la commission d'évaluation des institutions publiques et privées de formation médicale au Cameroun. Quelles sont votre lecture de ce rapport et ses recommandations ?Ambroise Kom: Publier un rapport d'évaluation dans un environnement où l'on est si peu habitué sinon réfractaire aux remises en question, au jugement critique est en soi une petite révolution. Et je n'ai pas manqué de le souligner publiquement dans l'hommage qu'à l'occasion j'ai rendu au Ministre de l'Enseignement supérieur (Minesup) pour cette innovation. Le rapport est exhaustif et sans complaisance à l'endroit des établissements publics et privés visités. Même l'Université des Montagnes (Udm) qui s'en tire plutôt bien, tant son modèle académique est original et ses équipements pédagogiques nettement au-dessus du lot, reçoit des recommandations pertinentes pour l'amélioration de son offre éducative.