Jeunes : Le droit à la parole
Selon Hilaire Sikounmo, dans son ouvrage Jeunesse et Éducation en Afrique, « même si le système scolaire contrarie la famille africaine en bien de domaine, il renforce l’infirmité de l’éducation parentale en continuant de soumettre la jeunesse à une mesquine loi du silence qui hypothèque la survie même de la communauté ». Pour l’auteur de Débris de rêves, le travail d’assujettissement des enfants commence dès le bas âge dans la famille est parachevé de façon plus systématique par l’école étrangère. Cette position corrobore celle de Confucius, selon laquelle « une éducation qui exige l’obéissance aux parents et aux maîtres forme la base pour une obéissance absolue aux maîtres de la société ».
Dans nos sociétés, les jeunes n’ont presque rien à dire. Le droit à la parole est nié chez les plus jeunes. Les adultes pensent à leur place. Ils sont très souvent traités comme des animaux que le berger amène au pâturage sans leur demander quelles herbes ils veulent manger.