Le Dossier
Martin Belinga Eboutou, l'argent, la plainte et le logo des cinquantenaires
Direction générale des impôts: au royaume des prédateurs
La corruption et le détournement des deniers publics au Cameroun sont des pratiques qui ne sont pas encore derrière nous, loin s’en faut. Et pour cause, la dernière actualité à la direction générale des impôts (Dgi) concerne une scabreuse affaire de réseau parallèle de faux timbres fiscaux. En effet, il y a quelques semaines, des faux timbres ont été identifiés sur les dossiers des candidats au baccalauréat 2011 et sur ceux des 25 000 candidats au recrutement à la fonction publique ordonné par Paul Biya malgré la conjoncture économique morose. Mais, contrairement à la pirouette des responsables de la direction générale des impôts qui, par médias interposés, avaient tenté de faire croire que ce faux et usage de faux était le fait des proviseurs et autres réseaux non encore identifiés, se disculpant ainsi aux yeux de l'opinion, il est établi que mus par leur instinct égoïste, ces responsables, en liaison avec des connexions mafieuses insoupçonnées et haut placées, sont impliqués dans ce réseau de faux timbres fiscaux
Examens 2011: Une pénurie d’eau salvatrice
En France, le 20 juin 2011, la veille de l’épreuve de maths du bac S (scientifique), deux frères, qui habitent chez leurs parents dans le Vald’Oise, publient sur un site de jeux vidéo un exercice de l’épreuve de mathématiques du baccalauréat S que devaient passer le lendemain 165 000 élèves. Des réactions des partenaires de l’Éducation ne se font pas attendre. Le ministre de l’Éducation nationale, Luc Chatel, précise comment les élèves seront notés : les quatre points de l’exercice de probabilité qui a fuité seront répartis sur les exercices 2 et 3 de l’épreuve de maths. Certains médias parlent du « bug du b@c »(Libération du 24 juin 2011). D'autres militent pour la réforme de cet examen, rejoignant ainsi parents d'élèves, éleves, enseignants et organisations d'enseignants.
Promesses de Paul Biya: Des miroirs aux alouettes
Prisons camerounaises : des univers de non-droit
Les droits humains en milieu carcéral
Vingt journalistes ont accepté de s'attaquer au difficile chantier des droits humains en milieu carcéral au Cameroun. Avec l'aide de l'Union Européenne, de Jade (Journalistes en Afrique pour le développement) Cameroun et de l'Ong française Ouest-Fraternité, ils ont suivi une formation de trois semaines (du 6 au 29 avril) à Yaoundé, Bafoussam et Douala. Cette formation a été l'occasion de rencontres avec une vingtaine de représentants des autorités carcérales, policières et de gendarmerie, ainsi qu'avec des organisations civiles spécialisées dans la défense des prisonniers. Un défi qui a abouti à des recommandations susceptibles de formaliser des relations plus fructueuses entre les parties concernées. L'objectif étant de mieux collaborer pour parvenir à une vérité journalistique dans le respect de la dignité de l'Homme, qu'il soit gardé à vue ou détenu.
Prison de Douala : Pas de visites pour les parents qui trafiquent
Pris en flagrant délit d'introduction de substances illicites ou d’objets interdits, ils ne peuvent communiquer avec un parent ou un ami détenu à la prison New Bell de Douala.
Comment la France tue, pille le Cameroun et l’Afrique
La dette de sang
Le 19 mai 2006, on aurait donné à Nicolas Sarközy de Nagy-Bocsa le Bon Dieu sans confession après avoir écouté ses propos sur la nouvelle relation entre la France et l’Afrique. Pour le candidat de la « rupture », la « relation [entre la France et l’Afrique] doit être plus transparente. Il nous faut la débarrasser des réseaux d’un autre temps, des émissaires officieux qui n’ont d’autre mandat que celui qu’ils s’inventent. Le fonctionnement normal des institutions politiques et diplomatiques doit prévaloir sur les circuits officieux qui ont fait tant de mal par le passé.»
En français facile : la Françafrique, « les réseaux d’un autre temps », « les émissaires officieux », « les secrets », c’était fini. Pour le futur président de la République française, il fallait « construire une relation nouvelle, assainie, décomplexée, équilibrée, débarrassée des scories du passé et des obsolescences qui perdurent de part et d’autre de la Méditerranée »
Communauté internationale: Entre diplomatie et stratégie à géométrie variable
L’Afrique doit devenir son centre propre
Les interrogations concernant le rôle de « la communauté internationale » dans les affaires africaines ne datent pas d’aujourd’hui. Elles ont accompagné l’émergence du Continent à la vie moderne et son insertion problématique dans les relations internationales avant et après la colonisation. Les travaux des historiens aidant, l’on sait désormais que sur la longue durée, cette insertion s’est faite sur le double mode de la prédation et de l’extraversion. Ni la vague des décolonisations des années 60, ni la fin de la guerre froide ou encore la chute des régimes racistes de l’Afrique australe n’ont mis fin à ce handicap originel. Alors que s’amorce le nouveau siècle, ce handicap structurel est encore loin d’avoir été surmonté, et l’Afrique n’est toujours pas à même de négocier à son avantage son rapport au monde. Si ce rapport au monde s’est historiquement décliné sur un mode polémique, ce n’est pas simplement pour des raisons liées à la politique de puissance.
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