Arrêté et placé en détention préventive à la prison centrale Yaoundé (Kondengui) dans l’ « affaire Albatros », l’ex-premier ministre, Inoni Éphraïm, a déféré, le 24 avril 2012, à la convocation de Pascal Magnaguemabe, juge d’instruction près le tribunal de grande instance du Mfoundi. L’ex-ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Marafa Hamidou Yaya également impliqué dans cette affaire et lui aussi en détention préventive dans le même pénitencier a, quant à lui, refusé de se présenter devant ce juge d’instruction qu’il récuse et accuse de partialité.
Selon le conseil de l’ex-secrétaire général de la présidence de la République, celui-ci a déposé le 16 avril 2012, conformément au Code de procédure pénale, une demande de récusation du juge d’instruction Pascal Magnaguemabe auprès du procureur près le tribunal de grande instance du Mfoundi. Dans cette correspondance, l’ex-Sgpr affirme qu’après l’ouverture des enquêtes judiciaires relatives à l’acquisition de l’aéronef présidentiel, il avait, «par acquit de conscience », sollicité du président de la République d’être également entendu par la Justice afin d’apporter son témoignage
Le Dossier
Marafa Hamidou Yaya récuse le juge d’instruction
Ces sous-préfets français qui gouvernent en Afrique
Sous-préfets français d'Afrique ou dirigeants souverains
C’est l’observation que Calixte Baniafouna fait de la faune de dinosaures au pouvoir dans le précarré français. Le chef de l’État français recrute en Afrique des dirigeants qu’il installe au pouvoir, soutient dans l’exercice de leurs fonctions et protège par des interventions armées en temps de crise.
Denis Sassou Nguesso du Congo-Brazzaville doit son retour au pouvoir en 1997 à la France. Sa guerre de reconquête menée contre le président élu Pascal Lissouba n’aurait jamais eu lieu sans le soutien de l’Élysée, pas plus qu’elle n’aurait fait autant de morts et détruit le pays.
L’Ivoirien Laurent Gbagbo aurait fait l’économie d’une guerre civile dans son pays sans le magistral montage par la France d’une rébellion dans le nord, équipée et dressée contre les institutions en place pour chasser du pouvoir le président élu qu’il était.
C’est contre la volonté du peuple tchadien que la France, grâce à l’appui des présidents successifs à l’Élysée soutient le régime d’Idriss Deby au Tchad. Au Togo la gestion de la crise de succession de feu Gnassingbe Eyadéma
Et si Paul Biya quittait le pouvoir d'ici 2014!
Longévité : le septennat du désespoir
En s’offrant un autre bail à la tête de l’État, sous le regard à la fois atterré et attendri de la communauté internationale, Paul Biya sait qu’il est surveillé et ne manque plus d’occasion pour afficher sa détermination à laisser des traces positives pour la postérité. Le temps lui est désormais compté. Le rendez-vous pris avec l’histoire l’oblige à sortir du bois à la manière d’un avant-centre combatif qui entend contenir l’adversaire dans ses cinq mètres cinquante. Une manière de garder et l’initiative des réussites et la main haute sur la partie qui se joue très serrée. Mais sept années suffiront-elles? Admettons que par extraordinaire, en déployant l’énergie du désespoir, il s’implique résolument à redresser le Cameroun sinistré et déstructuré par un laisser-faire éhonté. Ce ne serait pas une mince affaire. Il faudrait à tout prix dans l’urgence éviter de confondre précipitation et vitesse, surtout à un âge peu enclin à permettre des libertés avec des débauches d’énergie. Pour reprendre une expression bien camerounaise, l’acteur risque de mourir dans son propre film.
Paul Biya et la nouvelle Dynamite
Paul Biya déterminé à laisser le Cameroun dans le chaos
Ceux des Camerounais et observateurs qui se sont rendus au Palais des Congrès de Yaoundé les 15 et le 16 septembre 2011 afin d’assister au 3ème congrès ordinaire du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) et/ou qui ont écouté, à l’ouverture des assises, Paul Biya, président national de cette formation politique et chef de l’État, ont probablement été marqués par la tonalité des propos qui voguaient entre l’invective, la véhémence, la menace et la lucidité.
Le ton est donné quand le monarque présidentiel rudoie ses contempteurs et adversaires politiques en leur donnant tous les noms d’oiseaux. Ils sont soit des « champions de la critique pour la critique » qu’il veut chagriner, soit « ceux qui ne voient que le mal partout », soit des « ténors de la péroraison creuse » et, soit enfin des « bonimenteurs du chaos ». Des propos d’un adolescent de 80 ans qui injurie ses compatriotes qui ont pourtant des bonnes raisons de se plaindre de sa gestion catastrophique du patrimoine commun. L’homme-lion, en injuriant les Camerounais, ne
Pourquoi Paul Biya est une pire catastrophe pour le Cameroun
Gouvernance: un désastre s’abat sur le Cameroun
Bientôt 30 ans au pouvoir. Cela ne lui a pas suffi pour étaler son incapacité et son incompétence. Hisser son pays au rang des grandes nations qui comptent dans l’échiquier mondial. Pays paradoxalement riche, tant en ressource humaine que matérielle. Non content de s’être maintenu contre vents et marées par la ruse et imposé par la roublardise, il s’apprête à renouveler un autre bail de sept ans à la tête de son pays. En s’appuyant, non sur un bilan satisfaisant, mais sur un autre coup de poker menteur, en jurant par ses récentes décisions, (route Bafang-Nkonjock et autres chantiers du même tonneau…) de faire, en un ultime septennat, ce que trois autres avant, n’ont pu le décider à faire ce pour quoi il est le président de la République, à savoir apaiser les souffrances de ses compatriotes. A défaut de leur apporter la prospérité à laquelle ses slogans de rigueur et de moralisation avaient fait croire à l’entame de son pouvoir, c'est une nouvelle longue marche vers l’enfer des Camerounais qui s'amorce.
Présidentielle 2011: comment vaincre le Sida électoral au Cameroun?
Le Cameroun se trouve dans un ordre démocratique déviant
Avec le retour des échéances électorales, le boycott redevient un thème d’actualité en Afrique. Au Burundi, Pierre Nkurunziza avait été seul en course à l’élection présidentielle du lundi 28 juin 2010. La majeure partie de l’électorat et ses six challengers de l’opposition avaient décidé de boycotter cette échéance électorale. Au début de l’année 2011, en Centrafrique, le second tour des législatives a été boycotté par le Collectif des forces du changement (Cfc), principal rassemblement regroupant opposition et ex-rébellions qui dénonçait les résultats du premier tour et ceux de l’élection présidentielle.
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