Il reste fidèle à lui-même. Avec son franc parler incisif qui dérange. Comme on dit, il n’a pas sa langue dans sa poche. A l’écouter, on se dirait être en présence d’un Martin Luther King prophétisant à travers son rétentissant I have a dream, l’avenir d’une Amérique en proie aux luttes interraciales. Il a quelquefois des accents d’un Mahatma Gandhi se battant pour la libération de son peuple. Malgré ses 86 ans, Christian Cardinal Tumi ne cessera, par son intense activité intellectuelle et pastorale, d’étonner les Camerounais.
Germinal : Eminence, vous venez de fêter votre jubilé d’or, 50 ans de sacerdoce au moment où l’Église catholique dans notre pays a 116 ans. Quel est votre sentiment ?
Christian Cardinal Tumi : Tout d’abord, je vous remercie de l’occasion que vous me donnez pour remercier tous ceux qui se sont impliqués dans l’organisation et la célébration de mes 50 ans de sacerdoce au Cameroun. Comme vous le savez peut-être, je n’ai personnellement rien organisé. Ce sont les diocèses dont je suis originaire comme Kumbo, et où
Le Dossier
«Près de 70% de Camerounais ne sont pas gouvernés»
Les Injustices de la justice
Ces injustes qui jugent!!!
La justice en tant que valeur et institution fait aujourd’hui débat au Cameroun. Les raisons d’un tel intérêt proviennent certainement des injustices dont elle s’est rendue coupable depuis l’Opération Epervier.
Il faut chercher les causes de cette « entrée de la justice en injustice », pour reprendre les mots d’Enoh Meyomesse, dans le processus de sa politisation engagée depuis les premières heures des indépendances et dont le terme aujourd’hui est son inféodation, sa vassalisation par le politique. Il ne serait pas exagéré de dire pour parler comme Charly Gabriel Mbock que la justice camerounaise s’est assigné un « devoir d’injustice ».
On pourra accorder aux magistrats qu’ils peuvent se tromper et qu’ils se sont très souvent trompés. Mais la régularité impénitente avec laquelle les juges d’instruction foulent aux pieds les lois qu’ils sont censés dire et faire respecter est par trop flagrante, massive et systématique qu’elle a nécessairement quelque chose de diabolique : Errare humanum est, perseverare diabolicum est, l’erreur est humaine mais persévérer dans l’erreur est diabolique.
Les injustices dont sont coupables les juges d’instruction
RDPC: Vers un bain de sang
Pour qui sonne le glas?
Contrairement aux apparences, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais de Paul Biya n’est pas rassemblé. La volonté de Jean Nkuete d’en faire le directeur de conscience de tous les militants qui leur impose une vision conforme à celle des caciques est manifeste. Tentant ainsi vainement d’inhiber toutes les tentatives de discussions ou de contestations internes. Des voix s’élèvent au sein du RDPC pour dénoncer cette pratique qui rappelle le parti communisme chinois du temps de Mao Tse Toung, ou celui de l’ex-URSS qui avait ceci de particulier que les choses étaient claires entre le parti et l’État, entre les militants de base et le sommet. Dans ces contrées éloignées, on parlait de centralisme démocratique. Les dissidents avaient réussi à démontrer qu’il s’agît en réalité de régimes totalitaires.
Si nous revenons dans le contexte camerounais, tout observateur constate l’existence d’une contradiction flagrante entre les proclamations prétendument démocratiques du RDPC et ses pratiques qui rappellent le totalitarisme. De sorte que les Camerounais qui veulent
Affaire Marafa Hamidou Yaya: Issa Tchiroma ment et offre le Cameroun en spectacle
Le ministre de la Communication développe des arguties pour tenter de démonter les conclusions du groupe de travail de l’Onu qui juge arbitraire la détention de l’ancien Minatd.
Issa Tchiroma n’est pas passé par quatre chemins pour tenter de démonter, par des mensonges grossiers, les conclusions pertinentes auxquelles sont parvenus les experts internationaux, membres du groupe de travail des Nations-Unies sur la détention arbitraire. Conclusions contenues dans leur rapport rendu public le 02 juin 2016 au terme de la 75e session du mois d’avril 2016, relativement à la procédure pénale engagée par l’État du Cameroun contre Marafa Hamidou Yaya. Le groupe de travail qui juge arbitraire la détention de l’ancien ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation (Minatd) exige, ni plus ni moins, sa libération immédiate.
Face à la presse, et dans une tentative maladroite à démentir les experts du groupe de travail et d’accréditer la thèse d’une détention légale et légitime, Issa Tchiroma s’est, de l’avis même des avocats de l’ancien Minatd, livrée à un véritable exercice de prestidigitation. Pour Me Kofele,
Des désastres judiciaires
L'injuste Tcs
Les mots ont un sens. Quand on les emploie, c’est pour dire quelque chose, pour se faire comprendre surtout si on a pris la peine de clarifier le sens de chaque notion utilisée afin d’éviter quiproquos et mésinterprétations. Ces derniers jours, pour ne pas dire ces derniers temps, un mot est régulièrement revenu dans la bouche des Camerounais, qu’il s’agisse du nouveau Code pénal récemment adopté par le Parlement et promulgué par le président de la République, ou des procès pendant devant le Tribunal criminel spécial (TCS), la Cour suprême, ou ceux dont les jugements ont déjà été rendus par ces juridictions : c’est le mot magique justice. Ce mot revient dans les expressions ministère de la Justice, palais de Justice. Ne perdons pas de vue qu'à aucun moment, on ne parle de ministère de la Vérité ou de palais de la Vérité. Cela veut dire qu’il y a très souvent un gap entre la justice et la vérité, le décalage entre ces deux réalités étant dû à l’intervention humaine.
On sait que le terme justice
Succession présidentielle: La guerre totale
Vers la nuit des longs couteaux
On peut résumer l’art de gouverner chez Paul Biya par cette phrase de Machiavel. « Les États héréditaires accoutumés à la famille de leur prince sont bien plus faciles à conserver que de nouveaux ; il suffit en effet de n’y pas bouleverser les dispositions établies précédemment et, pour le reste, de temporiser devant les situations imprévues. De sorte que si un prince héréditaire est d’une habileté moyenne, il se maintiendra toujours sur son trône, sauf s’il en est chassé par quelque force irrésistible et même alors, au moindre revers de l’occupant, il le regagnera ». Comme on le sait, Paul Biya est un vrai disciple de Machiavel. Jean-Marie Atangana Mebara ajoute qu’il a beaucoup lu le Bréviaire des politiciens du Cardinal Mazarin, un opuscule qui se termine par les préceptes suivants :
« Aies toujours à l’esprit ces cinq préceptes :
1. Simule ;
2. Dissimule ;
3. Ne te fie à personne ;
4. Dis du bien de tout le monde ;
5. Prévois avant d’agir. »
Ces Assassins des libertés publiques
Le Héros et le Grand Homme
Il existe grosso modo deux catégories de Camerounais repérables par leurs agissements respectifs dans l’espace public.
D’un côté ceux qui, ayant bénéficié du décret présidentiel ou arrêté ministériel occupent une position de pouvoir et ont, de ce fait, la possibilité d’autoriser ou d’interdire ce que les autres citoyens envisagent. Ces Hommes de pouvoir se croient obligés d’applaudir toutes les décisions et actes posés par leur hiérarchie qui remonte jusqu’à Etoudi. Nos « élus par décret » disposent d’une « section intellectuels » constituée d’hommes et femmes qui, se parant d’oripeaux scientifiques, ont une mission principale : démontrer que le chef de l’Etat et ses ministres ont toujours raison. Il est question pour eux de donner une caution scientifique aux agissements du Prince et compagnie.
De l’autre côté, une autre catégorie de Camerounais(es) qui, en privé et surtout en public, individuellement et surtout collectivement, ne cessent d’interpeller les dirigeants sur les conséquences et implications néfastes de leur conduite. Ils s’expriment dans les médias et n’hésitent pas à descendre dans la rue
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