Pourquoi ?
Le 30 novembre 2011, j’ai annoncé mon retrait de mes fonctions au sein du Gouvernement de la République.
Tout d’abord, je l’ai fait avec loyalisme, au terme d’une démarche républicaine respectueuse de la très haute fonction et des prérogatives du chef de l’Exécutif. Je l’ai fait dans la conscience des devoirs liés à mes charges publiques et le souci de m’en acquitter jusqu’au bout.
Ensuite, je l’ai fait par patriotisme. Ni l’argent ni les honneurs n’ont jamais été le mobile de mon dévouement au service du Cameroun. « Nul n’a le monopole du patriotisme », entend-on dire quelques fois. Mais chacun le conçoit et le vit peut-être à sa manière. Le patriotisme, pour moi, est l’amour inconditionnel de son pays, la souffrance pour sa décadence, l’aspiration à son unité et à sa grandeur. Ce n’est ni un chauvinisme ni une xénophobie, mais une invite à partager avec soi cet amour de son pays. Un fil invisible relie, en une chaîne ininterrompue, tous ceux qui, par leurs gestes communes,