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Série noire![](/images/stories/a qui le tour papier.jpg)
Nous n’éprouvons pas une délectation morose en publiant cette longue liste funèbre. La perte d’un être humain, quels que soient la couleur de sa peau, son appartenance ethnique, ses convictions politiques, idéologiques et religieuses laisse un grand vide impossible à combler.
Au-delà d’une arithmétique morbide des compatriotes qui quittent la scène, de ceux qui restent et des autres qui aspirent à vivre dans un environnement politique rénové ou reconstruit, de nos jours, le Cameroun a besoin des institutions fortes susceptibles de survivre à la disparition d’un homme ou d’un groupe d’hommes qui président aux destinés actuels du pays, autrement dit, qui traversent une époque, une période ou l’histoire, transcendent les différents clivages et qui sont fondées sur des règles (lois et règlements) claires et justes.
L’usure de la classe politique actuelle et surtout d’un pouvoir monarchique, plus autocratique que démocratique induit des comportements mettant en péril la cohésion nationale. De sorte que s’il survient une vacance temporaire, subite ou définitive du pouvoir suprême, il est à craindre un embrasement dans le pays. La situation sera d’autant plus critique que certains qui sont au pouvoir, des politiciens par décret, se sont comportés vis-à-vis de certaines élites comme des redoutables machines à exclure et à humilier, engendrant des sentiments de vengeance et de revanche à peine dissimulés.
Jean Bosco Talla