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C’est une lapalissade : le Cameroun va mal. Il a mal à sa gouvernance politique. Une situation facilitée par une clique d’imposteurs qui ont pris en otage tous les rouages de l’État. Leur stratagème est fort simple : le jour, ils présentent Paul Biya comme leur idole à travers des motions de soutien farfelues ; la nuit ils affinent leurs stratégies de conquête du pouvoir.Il est évident qu’en dehors de la corruption, l’une des causes fondamentales de la destruction du Cameroun est l’imposture et la tricherie érigée en mode de gouvernement. Le pays a longtemps plié l'échine devant la crise économique mondiale. De pays à revenu intermédiaire, il est devenu un pays pauvre très endetté. Les plans d'ajustement structurel et les autres médicaments administrés au grand malade n'ont pas sorti le pays de la pauvreté. La crise financière est venue anéantir les derniers efforts d'un peuple qui n'en finit pas de serrer la ceinture. Les responsables de cette situation existent. Certains n'hésitent pas à l'occasion de pointer un doigt accusateur sur les organisations internationales ou sur la France, l'ancienne puissance coloniale. Pourtant, les responsables de cette situation se trouvent d'abord au Cameroun. Qui sont les fossoyeurs du Cameroun? Ces personnalités que la rédaction du journal Germinal a choisi de vous présenter dans ce numéro jouent toutes un rôle de premier plan. Elles ne sont pas classées par catégories. Elles affichent des parcours éclectiques et viennent d'horizons différents. Les noms de ces hommes d'influence sont intimement liés aux crises que traversent des secteurs déterminés du Cameroun. Ils ont pour point commun d'exercer une certaine influence au Cameroun. Tous participent au pire de la construction du Cameroun de demain. Le Cameroun a décidément mal à ses imposteurs. Ce sont entre autres: Paul Biya, Sadi René, Laurent Esso, Amadou Ali, Issa Tchiroma Bakary, Atangana Kouna, Mebe Ngo’o Alain, Biyiti bi Essam, Cavaye Yeguié Djibril, Jacques Fame Ndongo.