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Une succession démocratique est-elle (im)possible au Cameroun? - Économie politique des risques liés à la succession présidentielle

Une succession démocratique est-elle (im)possible au Cameroun? - Économie politique des risques liés à la succession présidentielle

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Index de l'article
Une succession démocratique est-elle (im)possible au Cameroun?
La succession présidentielle de 1982 à 1984: histoire et leçons pour le futur
Aspects juridiques de la
Économie politique des risques liés à la succession présidentielle
Les scénarii stratégiques de la succession au Cameroun: agences, agents, acteurs, actants et actes
Un état de choses compromettant la succession présidentielle
Réflexions sur les successions présidentielles
Le pouvoir dans ses funèbres pompes
Illusoire interdiction des coups d'État
Hier, aujourd'hui, demain
Toutes les pages

Économie politique des risques liés à la succession présidentielle

Par Jean Eudes Biem *

La succession de la plus haute autorité de l'État ne se joue pas seulement sur le plan politico-institutionnel et sécuritaire. Elle s'inscrit dans une matrice socioéconomique où l'État se révèle plus ou moins efficace en termes de gestion des risques encourus à divers niveaux de gravité selon les dynamiques structurelles. Le Cameroun présente-t-il des capacités avérées pour maîtriser les risques politico-économiques et financiers que pourrait lui poser, à court ou moyen terme, une succession mal maitrisée ?

Les termes du débat
Le problème ainsi posé relève moins de la simple question de la succession à la tête d'un État plus ou moins viable que de toute une dynamique transitologique. La transitologie comparée montre en effet que la succession à la tête des États faibles a pour véritables enjeux la transition structurelle en vue de l'émergence de l'État efficace. La Russie post-soviétique et le Ghana sont des exemples différents de succession-transition réussie qui (re)construit la prospérité en garantissant des successions périodiques à risques maîtrisés. Avant d'en arriver là, chaque succession est critique pour des pays comme le Cameroun dont les autorités font valoir officiellement qu'il est un pays pauvre, très endetté et très corrompu, c'est-à-dire aux antipodes de l'État efficace.
La recherche de l'efficacité se déploie sur trois niveaux d'opérationnalité dans la promotion du bien public (ressources et services) : les politiques publiques qui peuvent changer rapidement ; les institutions dont la construction prend du temps et participe de l'investissement dans les capacités ; et la structure de pouvoir qui détermine les intérêts que le gouvernement représente. Les structures de pouvoir et d'intérêts déterminent à quel point un gouvernement investira dans les capacités en vue d'assurer le minimum fondateur de l'État : la perception de l'impôt en échange de la sécurité et de la justice. Lire la suite



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