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Les dernières folies de Paul Biya à Paris - Le Dossier

Les dernières folies de Paul Biya à Paris - Le Dossier

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Index de l'article
Les dernières folies de Paul Biya à Paris
Paul Biya boude l’hôtel de Sarkozy
Les reliques de l’histoire
L’appel du Crillon
La bombe de La Baule
Intercontinental : le meilleur et le pire
En court séjour privé
Paul Biya serait-il malade ?
Les fleurs du mal
Comme une vache à lait
PostSriptum
Toutes les pages

Paul Biya boude l’hôtel de Sarkozy

Un hôtel était prévu pour le séjour parisien de Paul Biya. Le chef de l’État camerounais a refusé de descendre dans cet établissement hôtelier.

Arrivé le lundi 12 juillet dernier à Paris, le président du Cameroun , Paul Biya, invité d’honneur du président français, a pris part les 13 et 14 juillet 2010 à la commémoration du cinquantenaire des indépendances africaines en France marquée, cette année, essentiellement par un sommet réunissant autour du président français, Nicolas Sarkozy, onze des chefs d’État de l’Afrique francophone et un défilé des troupes africaines sur les Champs Élysée. C’est dans une ambiance des grands jours que le président Paul Biya a été accueilli le mardi 13 juillet 2010, en fin de matinée en dernière position au perron de l’Élysée par son hôte Nicolas Sarkozy, étant le doyen des chefs d’État africains.

Selon un communiqué de presse de la présidence française, à travers cette invitation, le président de la République a voulu exprimer la reconnaissance de la nation française aux soldats venus des anciennes colonies qui ont combattu pour leur liberté. La présence de ces pays sera également une occasion de confirmer la rénovation des liens privilégiés avec l’Afrique et de construire avec les partenaires africains, une relation résolument équilibrée, transparente et décomplexée.

Conscient que cette commémoration en France du cinquantenaire des indépendances africaines fait l’objet de polémique aussi bien en Afrique qu’en France, le président français a affirmé avec force que cela n’est pas l’expression d’une nostalgie coloniale, ou encore la tentation pour la France de s’approprier la célébration des indépendances africaines.
En réponse au discours du numéro un français, le président du Cameroun, Paul Biya, doyen des chefs d’État a indiqué que pour les Africains, l’indépendance revêt une double signification, à savoir qu’elle est d’abord synonyme de liberté et ensuite, accéder aux responsabilités. Rappelant que la colonisation ne fut pas ‘’un long fleuve tranquille’’, le président camerounais s’est félicité que grâce au général de Gaulle, la colonisation connut une fin heureuse. Sur le bilan des indépendances africaines, M. Biya trouve que l’aspiration à la justice et le partage de la langue française sont des atouts pour les pays africains.
Une note de "cadrage" a été distribuée aux organisateurs des délégations françaises dans l'esprit de la suppression de la garden-party de l'Élysée.
L'accueil des chefs d'État dans les aéroports a été simplifié (préfet ou sous-préfet). Le piquet d'honneur (tapis rouge, etc.) était uniquement réservé aux arrivées via les aéroports d'Orly et de Roissy (pas de flonflons au Bourget !). Escortes de motards pour les premières dames : uniquement pour la réception offerte le mardi 13 juillet à l'Élysée par Nicolas Sarkozy. À ce déjeuner, le chef de l'État français était accompagné de deux proches collaborateurs qui étaient installés dans un autre espace que celui où le président de la République française recevra ses pairs. Au niveau de l'hébergement : "En cas de séjour du chef de l'Etat et du ministre dans un autre hôtel que ceux réservés au protocole, il n'est pas possible d'attribuer les suites à d'autres membres de la délégation". En effet, l’État français ne prenait en charge que la nuit du 13 au 14 juillet (une suite présidentielle pour le chef de l'État et son épouse, une suite ministérielle pour un ministre et une chambre pour l'officier de sécurité) que dans les six hôtels suivants : Raphaël, Meurice, Park Hyatt, Intercontinental Paris-Le Grand, Sofitel Faubourg et Régina. Or pour son séjour parisien, le président camerounais a séjourné au Plaza Athénée, un palace situé au 25, avenue Montaigne.

Superficie
Au Plaza Athénée qui a été inaugurée en 1911 se trouve à proximité des Champs Élysée et de la Tour Eiffel. A cet égard, les Suites Eiffel et Royale offrent, toutes deux, des vues sur la Tour Eiffel. La suite royale est également connue pour être l'une des plus grandes de Paris avec une superficie de 450 mètres carrés. L'hôtel est composé de 188 chambres et 43 suites, et emploie 520 personnes. Plaza Athénée propose cinq restaurants aux ambiances et aux cuisines différentes dont le principal, et le plus connu, est le restaurant Alain Ducasse. Le chef, Alain Ducasse, s'est installé à la Plaza Athénée en 2000. Un autre lieu prisé est le Bar du Plaza, devenu un haut lieu de la nuit parisienne. Cet Hôtel a servi de décor pour le film Rush Hour 3 avec Chris Tucker et Jackie Chan. Les épisodes "American girl in paris 1 & 2" de la série Sex and the city y ont également été tournés.
La facture du Plaza Athénée sera donc réglée par le budget camerounais. Le Plaza Athénée offre une gamme de produits à ses clients. Ainsi par exemple, la suite présidentielle est un ensemble de 148 mètres carrés offrant une vue sur l'avenue Montaigne et la Cour Jardin et composée de deux chambres séparées par un salon. Décorées dans la plus pure tradition du style Régence ou Art Déco, les suites présidentielles ont une chambre séparée avec un grand lit double et un dressing permettant au client de se relaxer en toute tranquillité. Le salon quant à lui donne la possibilité d’inviter des amis afin de partager un moment d’intimité au cœur d’un appartement chic et tellement parisien ! Si le président Paul Biya a occupé la suite présidentielle, celle-ci a coûté 3 250 000 F Cfa la nuitée. Peut-être que le chef de l’État a préféré la suite royale avec femme et enfants.  Située au 5e étage du prestigieux Hôtel Plaza Athénée à Paris, la Suite royale domine la ville Lumière. Résidence luxueuse restituant un vrai chic parisien, meubles d’époque Régence et antiquités constituent un mobilier de très grand luxe dans la plus pure tradition des arts décoratifs français. La Suite royale s’étale sur une superficie de 450 m2 avec ses quatre chambres. Elle coûte 14 300 000 F Cfa la nuitée. L’importante délégation de Paul Biya a également eu droit aux chambres. Le prix des chambres individuelles oscille entre 461 000 et 607 750 F Cfa au Plaza Athénée. Quant aux juniors suites, leur prix varie entre 718 250 F Cfa à 1 105 000 F Cfa. Le petit déjeuner à la Plaza Athénée balance quant à lui entre 24 700 et 32 500 F Cfa. Le déplacement valait la chandelle.