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Société Catastrophe ferroviaire d'Eseka: comment Paul Biya , le président camerounais a été extirpé de la Suisse

Catastrophe ferroviaire d'Eseka: comment Paul Biya , le président camerounais a été extirpé de la Suisse

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 lorsque l'Élysée informée Vendredi après-midi, il était 16:04.44, de l'effondrement dans la localité de Manyai ( arrondissement de Matomb , 68 km de la de Yaoundé, capitale politique du Cameroun ) du pont reliant les villes de Yaoundé et de Douala, respectivement capitale politique et économique , par des agents de la DGSE ( émanation du SEDEC ) le contre-espionnage français . Le Quai d'Orsay avisé, Jean-Marc Ayrault, le patron de la diplomatie française prend presto illico contact avec son prédécesseur, Laurent Fabius parti au Conseil constitutionnel, qui active instamment ses réseaux en Afrique.
Seulement, lorsque l'ancien locataire du Quai d'Orsay est rappelé par France Yvon Omnes, ancien ambassadeur de France au Cameroun de 1984 à 1993, et qui au moment de faire valoir ses droits à la retraite, a juste plié armes et bagages pour s'installer au palais d'Etoudi où il officie comme tout -puissant conseiller spécial, et de facto président bis du Cameroun, pas moins d'un quart d'heure s'est écoulé, et une autre catastrophe autrement plus grave a entretemps succédé à la première.

Ce que raconte alors Yvon Omnes à Laurent Fabius, est absolument édifiant. Les hommes de la DGSE arrivés sur place de Kribi par hélicoptère , ont pu s'entretenir avec le conducteur qui leur a exhibé un document engageant devant le couvrir en cas de pépin , car il avait au départ de Yaoundé formulé plusieurs observations et constats : 1- Le ministre des transports , Alain Edgar Mebe Ngo'o, précédemment ministre de la défense muté à d'autres fonctions pour présomptions de corruption et prise illégale d'intérêts , aurait usé du traffic d'influence , afin de contraindre la direction de Camrail à atteler , contrairement aux usages en vigueur , d'autres wagons supplémentaires, sans la moindre consultation d'un expert , et pourtant parfaitement au fait que les nouveaux wagons étaient tous démunis de freins .
D'autre part, ces wagons supplémentaires de fabrication chinoise, étaient de notoriété publique connus comme défectueux, acquis par l'ancien directeur de la Camrail qui a frauduleusement emporté les anciens wagons, fonctionnant pourtant sans problèmes malgré leur âge, et qui les a mis, moyennant finance, à la disposition de la compagnie béninoise des chemins de fer. Un nouveau plan d'acquisition, a donc été habilement feint par l'ancien directeur de Camrail avec la complicité du ministre, pour atteler des wagons chinois que tous les deux savaient souffrir d'une défaillance de freins. Les téléspectateurs camerounais, et avec eux les internautes, ont sans doute compris le parti pris de ce ministre sinistre, qui dans ses esquisses d'explications alambiquées, semblait visiblement, pour peu, attribuer la responsabilité de ce drame aux réseaux sociaux !
Quand Laurent Fabius raccroche avec Yvon Omnes, il ne rappelle pas son successeur au Quai d'Orsay Jean-Marc Ayrault comme convenu, mais cherche directement à joindre François Hollande qui en conseil restreint de défense à l"Élysée au sujet de la Syrie, se retire dans une autre pièce d'où il rappelle Fabius à partir d'une ligne téléphonique cryptée et sûre. Les deux hommes vont s'entretenir pendant plus d'une heure, et il est convenu au terme de cet entretien, que l'ancien ministre des affaires étrangères, entre en contact avec le président camerounais pour prendre le pouls. Fabius appelle Paul Biya sur son portable, mais celui-ci éteint, l'appel passe directement à la messagerie vocale. Plusieurs autres tentatives produiront exactement les mêmes effets. Vers minuit, Fabius passe un coup de fil au président ivoirien, Alassane Ouattara, qui lui conseille d'appeler une amie de son épouse propriétaire d'un centre de soins de beauté à Genève que Chantal Biya, la première dame du Cameroun fréquente avec assiduité lors de ses séjours helvétiques.
Quand Fabius contacte enfin la dame le lendemain, c'est pour s'entendre dire que le couple présidentiel est en villégiature dans leur propriété de Baden Baden en Allemagne, où vraisemblablement, Brenda leur fille y suivrait loin des regards curieux et malveillants, une cure de désintoxication.
Lorsque François Hollande parvient en fin d'après-midi du samedi, à s'entretenir avec le président Biya, grâce au bon soin du maire de la ville, il s'aperçoit d'entrée que ce dernier n'est absolument pas informé du drame survenu dans son pays la veille. Ses conseillers ont vraisemblablement pu joindre la première dame dans la soirée du vendredi, mais l'information qu'ils lui ont transmise à l'intention de son époux ne serait de toute évidence pas parvenue jusque ce dernier.
Le président français suggère à son homologue d'interrompre son séjour, et de retourner au Cameroun, après une allocution à destination des victimes. L'autre dit vouloir regagner son pays en fin de semaine comme initialement prévu. En raccrochant, Hollande en parle au président Alassane Ouattara, qui à son tour parvient à joindre le président camerounais sur son portable. Il l'exhorte à regagner son pays le jour même, et lui propose même de lui envoyer son avion personnel qui passerait par Abidjan, d'où il l'accompagnerait en personne. Le vieux "Lion" sur insistance de son épouse " travaillée" en amont par Dominique Ouattara, l'épouse du président ivoirien, se laisse finalement convaincre, et accepte qu'un hélicoptère des services français les raccompagne dans leur résidence helvétique d'où ils partiront le lendemain pour le Cameroun . Petit bémol toutefois : l'Élysée exige et insiste et obtient la publication d'un communiqué rédigé par les français, dans lequel Paul Biya annonce sa venue au Cameroun pour le dimanche 23 octobre 2016.
Correspondance particulière