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Succession présidentielle: La guerre totale - Mathias Eric Owona Nguini:

Succession présidentielle: La guerre totale - Mathias Eric Owona Nguini:

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Index de l'article
Succession présidentielle: La guerre totale
Vers Etoudi en marchant sur des cadavres
Succession présidentielle: passé, présent et avenir
Louis Paul Motaze: L'Ambitieux silencieux
Rémy Ze Meka: Mourir d'espoir
Edgar Alain Mebe Ngo'o: Le pouvoiriste bling bling
Laurent Esso: Le Magistrat-chirurgien de l'Opération épervier
Franck Biya sur le starting bloc
René Sadi: Le parangon de l'inertie
Broyé par le rouleau compresseur
Mathias Eric Owona Nguini:
Les conditions d'une succession ou d'une transition politique pacifique au Cameroun
Toutes les pages
Mathias Eric Owona Nguini: "Les formes de la succession seront liées à des dynamiques critiques"

Germinal: Visiblement la question de la succession de Paul Biya ne fait pas débat au sein du Rdpc. De même, les responsables de ce parti politique font feu de tout bois pour empêcher tout public autour de cette question. Qu’est-ce qui d’après vous explique ces attitudes des responsables du Rdpc ? Autrement dit pourquoi la question de la succession de Paul Biya est-elle taboue au sein du RDPC.
Mathias Eric Owona Nguini: La question de la succession du Président Paul Biya ne peut qu’être saisie par la censure politico-discursive dans un ordre gouvernant basé sur le pouvoir perpétuel au sein duquel le Leader présidentialiste est posé en véritable Totem étatique. Dès lors, comme la règle fondamentale du jeu est que le Président perpétuel dure le plus longtemps possible et s’inscrit dans une perspective d’éternisation gouvernante, évoquer sa succession, pour ceux qui sont conviés au festin absolutiste-présidentialiste, c’est «cracher dans la soupe»!!!

Malgré la persistance de ce tabou, il reste qu’une bonne partie de l’opinion publique estime que la guerre de succession a été engagée depuis bientôt dix ans au sein du Rdpc. Quel crédit accordé à cette opinion ? Quels sont les éléments pouvant permettre au commun des Camerounais d’affirmer que cette guerre de succession est bel et engagée ? Et comment identifier les forces en présence ?
La guerre de succession est bel et bien engagée sur la base des rivalités de pouvoir entre les barons et baronnies les plus en vue depuis 2001. Elle s’exprime dans des intrigues courtisanes au cours desquelles des barons puissants ou influents du Renouveau ont dû subir les manœuvres de leurs concurrents et des coteries rivales les accusant auprès du Chef central et de son «entourage de Cour» de convoiter sa position étatique et politique suprême. C’est à cette lutte qu’il convient  d’associer les violentes campagnes de presse qui sont orchestrées par des officines clientélistes et pouvoiristes contre des Barons du Régime, suspectés à tort ou à raison de convoiter la Présidence comme Position centrale et suprême dans le Jeu politique (Edouard Akame Mfoumou, Joseph Owona, Marafa Hamidou Yaya, Amadou Ali, Jean Marie Atangana Mebara, Polycarpe Abah Abah, Edgar Alain Mebe’e Ngo’o,René-Emmanuel Sadi,etc.)
Les forces en présence sont constituées des coteries liées aux Barons engagés directement dans les jeux de positionnement, ces coteries se recomposant de manière opportuniste quand les Barons crédités d’ambitions ou de chances présidentielles sont victimes de disgrâces administrées par leur Mentor (le Monarque présidentiel), surtout quand la mécanique intrigante de neutralisation fait passer ces barons au rouleau compresseur politico-judiciaire de l’opération «Épervier», leurs obligés ou protégés se cherchent de nouveaux Parrains et Patrons dans l’Orthodoxie clientéliste qu’est l’Appareil gouvernant.

Sur quoi cette guerre de succession pourrait-elle débouchée ?
La guerre de succession qui s’est jouée jusqu’ici de manière feutrée à travers des jeux de brigues et d’intrigues pourrait prendre un tour violent si les Barons et Baronnies qui sont intéressés par l’accès à la Présidence considéraient que l’échéance fatidique de la succession du Président en Fonction était sur le point d’aboutir. Il n’est pas difficile d’imaginer que chacune de ces coteries se positionnerait de manière à jouer serré et même à pratiquer un jeu dur fait de coups tordus et de coup bas, un jeu pouvant même faire appel à des démarches de liquidation physique ouverte ou sournoise de rivaux craints. Il ne faut pas négliger l’éventualité d’un durcissement physique de ces rivalités entre factions gouvernantes dès lors capables de recourir à de gros bras ou barbouzes pour entreprendre de neutraliser les concurrents redoutés. Il convient de prendre la mesure des risques qui sont liés à une militarisation des rivalités seigneuriales et baronnales pour l’accès au Centre présidentiel de gravité. Les Grands Barons du Renouveau ont des capacités d’installer le Cameroun dans une lutte sévère et âpre de pouvoir pouvant dériver vers une guerre civile fort destructrice!!! Ne les sous-estimons pas sur ce terrain!!!

De nos jours, quel peut donc être l’intérêt, pour le Cameroun, d’un débat public sur la succession au sommet de l’État ?
Un débat public sur la succession au sommet de l’État du Cameroun a le mérite de contribuer à une réappropriation de la question qui est en fait interceptée par l’establishment politico-institutionnel et surtout par l’appareil gouvernant du Régime Biya-RDPC-Renouveau qui veut le confiner dans des Cercles politico-oligarchiques et politico-initiatiques. Ce débat a aussi pour vertu de permettre par les échanges contradictoires qui vont se faire à son sujet, que la République apprenne à examiner sur le mode de la réflexion politique et citoyenne ou même de la réflexivité intellectuelle ou savante, à s’exprimer sur ses évolutions futures , de manière à mieux cerner les risques et les dangers qui pourraient se présenter et de se donner les moyens d’anticiper sur des évolutions périlleuses. Par ailleurs, susciter et faire mûrir ce débat sur la succession, c’est refuser que celui-ci soit envisagé sur des bases monarchiques ou patrimoniales ou oligarchiques et clientélistes, dans des conditions où la puissance citoyenne ne sera pas en mesure de s’exprimer, de s’orienter et de s’organiser afin d’être en mesure d’user de sa plénitude souveraine pour décider démocratiquement de cette «succession». Ce débat ne saurait être abandonné aux mains du Président perpétuel, de ses oligarques princiers et seigneuriaux ou de son appareil gouvernant à la structure réelle toujours autocratique et monopoliste.

Au regard de l’âge de Paul Biya et de son absence régulière du pays, de longs courts séjours privés en Europe quelquefois, pour ne pas dire le plus souvent, pour des raisons de santé, peut-on comparaît la situation actuelle du Cameroun avec celle de la Tunisie de Bourguiba avant le coup d’État de Ben Ali ? Peut-on s’acheminer vers un scénario à la Ben Ali ?
Il y a certainement des liens entre la Tunisie du Bourguibisme décadent et le Cameroun du Biyaisme déclinant dans la structuration de la Gouvernance du Maître central présidentiel et dans les postures des factions courtisanes et partisanes en alerte par rapport à l’éventualité d’une succession que ces Barons et Baronnies désirent sur un mode monarchiste et patrimonialiste ou sur un mode casté ou oligarchique. Toutefois, compte tenu de la structuration des mécanismes politico-administratifs, politico-manoeuvriers et politico-sécuritaires du Régime, un scénario à la Bourguiba est peu probable même s’il n’est pas impossible. Les Barons et Baronnies se surveillent et s’épient trop pour laisser que l’un des Seigneurs-Vassaux du Prince-Président puisse accumuler au  seul profit de sa coterie de pouvoir, les ressources de coordination qui seront nécessaires pour réussir un putsch  même constitutionnel à la Ben Ali !!!! Par ailleurs, le précédent d’avril 1984 ne plaide pas en faveur d’une telle éventualité, car chacun de ces Initiés sait quel est le coût d’un putsch raté, qu’il soit violent ou pas. Le Jeu du Présidentialisme perpétuel est délicat et peut être cruel pour qui convoite la Cathèdre présidentielle!!!

Il y a quelques années dans nos colonnes, vous esquissiez les scénarii possibles de la succession au sommet de l’État. Ceux-ci sont-ils encore d’actualité ?
Oui ces scénarios sont toujours envisageables même s’ils ne le sont pas au même titre!!! Cela dit, la logique d’évolution de la situation du Cameroun semble avoir créé des contraintes assez sévères pour les plus doux de ces scénariii. Cette Logique semble conforter ceux de ces scénarios qui ont une configuration épousant des contours de conjonctures de crise. Il semble que l’une des marques du chaos lent qui modèle de manière dominante la trajectoire du Cameroun que les formes de la succession seront liées à des dynamiques critiques.

Au regard du contexte sociopolitique actuel caractérisé par les luttes proclamées contre la corruption et le terrorisme, quel le scénario le plus probable ?
En clair cela signifie que la Conjoncture de succession et son inscription durable seront porteuses et révélatrices de puissantes décharges de violence dont les scénarios se distinguent surtout par la durée plus ou moins longue de ces processus. Le niveau de dégradation, de corruption des institutions et de la constitution rendent presqu’impraticable toute dynamique non violente de succession.
Il n’y a pas de manière inexorable un scénario dominant quant au schéma situationnel et événementiel. Par contre, il y a des Arborescences évolutionnelles privilégiées selon que la logique de succession s’engage de façon institutionnelle et légale ou de façon extra-institutionnelle et extra-légale, selon que cette logique intervient en cas de disparition fatale du Président en Fonction ou en cas de Démission avec Parrainage ou Non-Parrainage de son Successeur ou même dans un scénario improbable, mais pas impossible d’Insurrection contre le Régime actuel ou d’Insurrection pour l’empêcher de se prolonger après une disparition de son Chef central. La logique des Arborescences semble indiquer que même si le scénario de succession se déroule de manière institutionnelle, rien ne garantit qu’il ne pourra pas dérailler. Les chances de crise dominent quand on envisage les formes de la succession à la tête de l’État au Cameroun. Ce qui est clairement exclu par les mécanismes du Système institutionnel et gouvernant camerounais existant du fait de sa nature néo-coloniale et endo-coloniale, c’est une Succession fondée sur une alternance démocratique par la voie d’élections libres profitant à un politicien d’opposition et à sa coalition de soutien.
Au regard des faits et gestes de Chantal et Franck Biya, notamment la pause de la première pierre et l’inauguration du Centre hospitalier de recherche et d’application de la chirurgie endoscopique et reproduction humaine pour l’une et pour l’autre les études récentes et ses voyages ou missions auprès de certains chefs d’État, des Camerounais pensent que l’hypothèse d’une succession familiale est la plus plausible. Qu’en dites-vous?
Avec ce type de système institutionnel et gouvernant marqué en pratique par le Centralisme et le  Monarchisme présidentiels qui sont même en mesure de permettre au Pontife présidentiel d’exercer une Emprise patrimoniale et personnelle sur les Circuits étatiques, la tentation dynastique et népotiste n’y relève pas de la spéculation. Cette Succession familiale est une Hypothèse de travail à prendre au sérieux et pourrait se loger dans une Stratégie de Ticket ou le Président-Successeur-Héritier serait cornaqué en apparaissant d’abord institutionnellement comme vice-président accompagnant le Président Eternitaire dans une Mandature qui lui serait cédé en cours d’exercice sur une base en fait patrimoniale et familiale...

Cette succession familiale peut-elle être acceptée sans heurts par les Camerounais ?
Non. Une telle perspective ne pourra pas se dérouler sans faire face à des Courants d’Hostilité qui ne seront autre chose que des Explosions émotionnelles gérables par la coercition et la corruption s’ils ne sont pas fortement structurés aux plans politique et stratégique. Il faut savoir que la perspective de tumultes politiques puissants ne suffira pas nécessairement à décourager les cliques et camarillas gouvernantes qu’une telle évolution arrange!!! Cela dit ceux qui veulent manufacturer une telle perspective doivent savoir que ce serait jongler avec des grenades!!!!

Depuis quelque temps, le secrétaire général du comité central du RDPC fait le tour du Cameroun, officiellement pour installer les responsables de ce parti. Serait-il en pré-campagne pour son propre compte, pour celui du président national de leur parti ou pour un autre un candidat ?
Non le Secrétaire général du comité central du RDPC n’est pas en campagne pour son propre compte. Il se met en action dans le cadre du Manège politique habituel du Gouvernement perpétuel qui tourne toujours au seul profit du Seigneur Présidentiel Installé !!! S’il lui venait de tenter de manoeuvrer à son profit, le Secrétaire général serait remercié  sèchement et impitoyablement par son Patron politique !!! Dans la situation actuelle, personne, pas même le Chef central ne pourra sans faire face à une puissante adversité externe au RDPC, mais aussi interne au Parti  présidentialiste d’État, utiliser cette machinerie pouvoiriste annexé à la puissance étatique au profit d’un autre candidat que le «candidat naturel», c’est-à-dire le Leader étatique !!!. En tant que Parti d’État dominé par des États-majors d’oligarques néocoloniaux et endocoloniaux, le RDPC ne peut servir directement qu’un Leader monopoliste contrôlant déjà le Pouvoir étatique.

Pensez-vous comme certains le souhaitent et le soutiennent que la succession de Paul Biya obéira à un pacte non écrit entre lui et son prédécesseur, Ahmadou Ahidjo, c’est-à-dire au fameux axe nord-sud ?
Un tel Pacte a été peut-être conclu. Il reste à savoir s’il y avait des co-contractants ou des témoins et si ceux-ci au cas où les choses se sont passées ainsi, sont encore vivants et capables d’obliger le Principal bénéficiaire qui serait le Président Biya de tenir ses engagements. Par ailleurs, quand on note le bouillonnement pouvoiriste politico-communautariste qui travaille le Cameroun, il est douteux que des acteurs sociaux liés à d’autres foyers régionaux laissent jouer une nouvelle fois sans rien dire ni rien faire, ce jeu de balancier que le Pr Joseph Owona a appelé Ping-Pong Nord-Sud.

Que pensez-vous de cette affirmation attribuée à Amadou Ali, alors ministre de la Justice qui selon wikileaks, estime que le Septentrion soutiendra Biya aussi longtemps qu’il voudra rester président, mais n’accepterait pas un successeur qui soit un autre Béti/Boulu, ou un membre du groupe ethnique Bamiléké ?
Le Grand Baron qu’est Amadou Ali est le seul parmi les Oligarques encore aux Affaires à avoir été à un niveau gouvernemental sous le Président Ahmadou Ahidjo et à être resté sans rupture à ce niveau de responsabilités sous le Président Paul Biya. Il évoque la situation avec des perspectives communautaristes qu’il n’est pas le seul à partager et que beaucoup d’autres - même sans être des milieux gouvernants ni sans être ressortissants de la même aire générationnelle - partagent!!! Cela indique combien la situation de l’après Biya pourra être compliqué!!! Rien ne nous dit cependant que seul l’avis des Barons et des Baronnies du Régime du Renouveau comptera à l’heure H, même s’il faut tenir compte du fait que ces Niches d’intérêt escomptent avoir au moins un «Veto-Power» à utiliser dans le Jeu de la Succession commodément désigné sous le nom d’«Après Biya»

Plus généralement, doit-on envisager la succession présidentielle au Cameroun sous le prisme ethno-régional ?
Dans le Principe, en s’en tenant à une Normativité républicaine d’orientation souverainiste, la succession à la tête de l’État n’est pas à envisager selon une optique politico-communautariste comme celle d’une lecture Ethno-régionale. Pourtant, la vérité sociologique et anthropologique montre que ces lectures nombrilistes prolifèrent à tous les niveaux de la formation sociale camerounaise, indiquant que même derrière le Costume républicain peuvent transparaître les bijoux de la Tribu !!!  Nous devons veiller à ce que ce tropisme communautariste ne ruine pas la cohésion nationale supra-communautaire. Il importe aussi que le débat sur la succession souligne et soulève les ambiguïtés ou ambivalences mentales autant que comportementales des Camerounais sur ce point. Ce qui est important, c’est la consistance politico-morale, politico-culturelle, politico-intellectuelle, politico-idéologique, politico-stratégique et politico-technique du Postulant aux Fonctions présidentielles, c’est son sens de Dirigeant Intègre, Juste, Sérieux, Discipliné, Pondéré, Patriote, Travailleur, Dynamique, Créatif et attentif à la prise en compte de la diversité des intérêts sociaux en même temps qu’à l’impératif supra-communautaire de la cohésion nationale et à l’exigence de la légalité républicaine ou à la valeur de l’intérêt général.
Ce n’est pas un fait relevant du simple hasard si la lecture ethno-regionale de la Succession est prisée par de nombreux Camerounais. Cela est révélateur des Codes de Perception et d’Appropriation de la Réalité sociale existante qui sont fortement institués dans la vie quotidienne ainsi que dans la Dynamique systémique de la Société étatique camerounaise. Cet état de choses montre la prégnance persistante des habitus communautaristes de Type ethno-régional ou de Type ethno-confessionnel dans une Société étatique camerounaise qui se présente morphologiquement comme une Formation sociale polysegmentaire et qui opère  empiriquement comme une Société plurale et pluriculturelle autant que comme un État multinational et multinational, ceci en déphasage avec sa Constitution affichée basée sur le Républicanisme et le Cosmopolitisme bourgeois d’origine occidentale. Cette situation de Prégnance des habitus communautaristes africains dans la perception de la Succession présidentielle au Cameroun est aussi favorisée par la Structuration centraliste et monarchiste de la Présidence comme Position suprême étatique de facture monopoliste et autocratique. Comme la Présidence est à elle seule une Position concrètement souveraine, chaque segment communautaire souhaite que celui qui est détenteur de cette Fonction étatique suprême provienne de ses rangs!!! Dans de telles conditions, chaque processus de succession à la tête de l’État menace de dégénérer en une Lutte sévère de Pouvoir largement motivée par des Calculs communautaristes, clanistes, tribalistes, regionalistes, sectaristes ou vonfessionnalistes et pouvant prendre la forme d’une Guerre civile. C’est là l’envers de ce que Mongo Beti appelait le Tribal-Confessionnalisme. Tant que le Système institutionnel et constitutionnel consacrera factuellement une Présidence souveraine et monarchique alias Présidence perpétuelle, ce Centralisme despotique pratiqué dans une Société polysegmentaire, engendrera toujours des Luttes de puissance communautaristes  âpres, aiguës et aigres révélatrices du Fédéralisme et du Régionalisme officieux qui modèlent de manière clandestine la Vie des Institutions politiques et constitutionnelles Camerounaises pourtant officiellement fondées sur un État unitaire décentralisé. C’est peut-être en construisant un État basé officiellementsur le Fédéralisme multinational, fondé sur une Division du Travail et du Pouvoir entre un État  fédéral national-multicommunautaire et des États - Régions autonomiques avec un Équilibre sérieux entre le Président et le Premier ministre fédéraux et un Parlementarisme balancé entre l’État fédéral et les États Autonomiques ainsi qu’une Limitation des Mandats Presidentiels ou des Conventions constitutionnelles de Rotation interrégionale de la Présidence dans un Système fédératif, que le Cameroun pourra apprendre à domestiquer l’Absolutisme Etatique liée à la Présidence impériale ou hégémonique qui favorise un Pouvoir perpétuel despotique et satrapique.
Entretien mené par:
Jean-Bosco Talla