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Dégage! - Page 6

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Index de l'article
Dégage!
Le Renouveau atteint de cécité stratégique
Mensonges explosifs
Paul Biya : l’immobile à grand pas vers l’émergence
Hôpitaux : des mouroirs du Renouveau
Paul Biya, le président du verbe
Paul Biya ou le degré zéro de la communication
Paul Biya, un jouisseur impénitent
Insécurité : le lourd passif du Renouveau
Un destin si funeste
Toutes les pages
Paul Biya, le président du verbe

Ses discours sont en réalité des aveux d’incapacité.
Pour le bonimenteur Paul Biya, il est vain d’appliquer des thérapies de choc à un patient atteint de maladies presqu’incurables comme le Cameroun. Il suffit seulement de poser un bon diagnostic. Et la corruptocratie sera balayée. Le marchand d’illusion mérite le prix Nobel des incantations et de la diversion politique!.  Morceaux choisis.
2000 (31 décembre) : « je veux parler de la restauration de la morale publique et privée. Ce n’est pas une tâche facile, car le mal s’est profondément incrusté dans les habitudes à la faveur de la crise. Le gouvernement s’efforce d’appliquer des stratégies de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption.»
2004 (31 décembre) : Dans la pratique, les grandes ambitions pour le Cameroun signifie : « que nous allons continuer d’avancer résolument dans la voie du progrès démocratique, […] en assurant le respect des droits de l’homme, en défendant l’intérêt général, notamment en luttant contre la fraude et la corruption ».
2005 (31 décembre) : « Il y a évidemment une totale incompatibilité entre les efforts que nous déployons pour faire reculer la pauvreté et l’enrichissement scandaleux de quelque uns. Le détournement de fonds publics se fait, faut-il le rappeler, au détriment de la communauté nationale. Je voudrais dire aujourd’hui qu’il faut que cela cesse ».
2006 (31 décembre) : l’une des raisons qui fait que le Cameroun tarde à assurer son décollage économique « est imputable à la corruption, à la fraude et la contrebande qui font passer l’intérêt personnel avant l’intérêt général. Les sanctions sévères qui ont été prises ont fait reculer le mal, mais il reste tapi dans l’ombre. Nous saurons le débusquer.»
2006 (21 juillet) « Nous avons encore un grave problème de morale publique. Malgré nos efforts pour les combattre, la fraude, les détournements de deniers publics, la corruption continuent de miner les fondations de notre société. J’ai eu souvent à m’exprimer sur le sujet et à dire ma détermination à éradiquer ces comportements asociaux. Des sanctions sévères ont été prises au cours des derniers mois. Nous n’allons pas nous arrêter en chemin. Ceux qui se sont enrichis aux dépens de la fortune publique devront rendre gorge. »
2008 (3 juillet), « Les résultats obtenus n’ont pas été à la hauteur de toutes nos attentes. Il était donc nécessaire de se demander pourquoi, d’identifier les obstacles rencontrés et d’en tirer les leçons. […] Certes, la crise mondiale qui a atteint le Cameroun […] Mais la crise n’explique pas tout. Globalement en effet, notre économie a été plutôt moins touchée que d’autres. Pour dire les choses clairement, je crois que nous avons manqué de dynamisme. L’inertie que j’ai souvent dénoncée a repris le dessus. Malheureusement aussi, la corruption, même si elle est vigoureusement combattue, continue de freiner notre action »
2009 (31 décembre) « Mais la démocratie c’est aussi la préservation de la fortune publique. C’est pourquoi nous avons entrepris de lutter sans merci contre la corruption. Qu’on ne s’attende pas à ce que nous nous arrêtions en chemin. Nous irons jusqu’au bout, quoi qu’en disent certains.
De la même façon, nous ne laisserons pas s’installer un climat d’insécurité qui perturbe la vie de nos concitoyens dans les centres urbains et les zones rurales. Nous sommes déterminés à mettre les moyens qu’il faudra pour éradiquer les phénomènes du grand banditisme et des coupeurs de route.
»
2011, (Ebolowa, 17 janvier 2011) « L’agriculture « constitue une mine de richesses énorme pour notre pays, mais son potentiel reste encore largement sous exploité. La conséquence la plus paradoxale est que notre pays, pour nourrir ses populations, est obligé d’importer des denrées que non seulement il pourrait produire, mais aussi qu’il pourrait exporter… et ceci évidemment aggrave le déficit de notre balance commerciale au lieu de le résorber… Une telle situation n’est pas tolérable »
2011 (31 décembre) « Je pense que, dans le passé, l’action gouvernementale a souffert d’un déficit d’esprit d’entreprise et que l’administration a péché par immobilisme. Nous devons venir à bout de cette inertie qui nous a fait tant de mal.
Autre ennemi sournois et redoutable, la corruption.
[…] J’ai dit à plusieurs reprises que nous continuerons sans relâche le combat contre ce fléau. La création du Tribunal Criminel Spécial, dont on peut attendre une accélération des procédures en cours et, on peut l’espérer, le reversement des sommes détournées, illustre notre détermination en la matière. »
2013 (31 décembre) « Sans doute faudra-t-il impérativement s’attaquer aux causes de nos insuffisances en supprimant les points de blocage, les zones de dispersion et les doublons. Serions-nous incapables de faire ce que d’autres pays comparables au nôtre ont fait ou sont en train de faire ? Je ne le crois pas. Nous avons des hommes, des femmes et des jeunes talentueux, ingénieux, bien formés et entreprenants, capables de relever ces défis. Nous avons des ressources naturelles, abondantes et variées. […]. Alors que nous manque-t-il ? Je crois que nous avons des progrès à faire sur deux points importants : la primauté de l’intérêt général et la coordination de nos efforts […]
La plupart de nos grands projets mettent en jeu, à un stade ou à un autre de leur mise en œuvre, les compétences de divers services. Je ne suis pas sûr que l’indispensable coordination entre ceux-ci ait toujours lieu. Il nous faudra sans aucun doute améliorer les choses de ce point de vue. »