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Société Les versets sataniques de Mgr Victor Tonye Bakot - L’Ucac à l’ère de l’épuration ethnique

Les versets sataniques de Mgr Victor Tonye Bakot - L’Ucac à l’ère de l’épuration ethnique

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Index de l'article
Les versets sataniques de Mgr Victor Tonye Bakot
L’Ucac à l’ère de l’épuration ethnique
Afin que nul n'en ignore: Mémorandum des prêtres autochtones de Douala intitulé «un éclairage nouveau»
Le paradis de Monseigneur Tonye Bakot
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L’Ucac à l’ère de l’épuration ethnique
Victor Tonye Bakot veut-il transformer l’Ucac en champ d’application de ses théories nazies sur le tribalisme et l’ethnicisme qui lui colle à la peau comme cette poussière sèche charriée par les vents secs qui déboulent du Sahara et affecte le golfe de Guinée ? Visiblement, comme en 1987 avec Mgr Gabriel Simo, il en veut aux ressortissants de l’Ouest-Cameroun à l’Ucac. Quelle ignominie pour ce prélat qui prétend propager la parole du Christ !
Il n’est pire aveugle que celui qui refuse de voir. Victor Tonyé Bakot n’a, hélas, pas tiré les leçons de la polémique suscitée par la publication du mémorandum des prêtres autochtones de l’archidiocèse de Douala et intitulé « un éclairage nouveau ». Il n’a surtout pas retenu la leçon, mieux le message du Christ, qu’avait rappelé Mgr Christian Tumi, alors archevêque de Garoua, dans sa réponse adressée, le 24 août 1987, aux responsables du Cercle des catholiques laïcs pour l’animation des valeurs d’intégration sociale (Cercle Clovis). Dans cette réponse Christian Tumi écrivait : « nous voulons que dans notre Église nous vivions en frères, que nous vivions cette unité que le Christ souhaite pour ceux qui croient en Lui. Qu'il n'y ait entre nous "ni Juif ni Grec, ni esclave ni homme libre, ni homme ni femme ; car tous nous ne faisons qu'un dans le Christ Jésus, nous sommes tous fils de Dieu par la foi au Christ Jésus", (Gai 3, 26-28). Nous pouvons situer cette parole de l'Apôtre Paul dans notre contexte en ces termes : qu'il n'y ait plus entre nous, chrétiens du Cameroun, ni bamiléké ni bassa ni béti ni toupouri, ni anglophone ni francophone, ni évêque bassa ni évêque bamiléké. Car ''nous, à plusieurs, nous ne formons qu'un seul corps dans le Christ étant chacun pour sa part, membres les uns des autres" (Rom 12, 5).
Est-ce que les auteurs de la littérature qui circule dans notre pays depuis quelques mois tiennent compte de cette exigence absolue de l'Évangile ? Si nous vivons cette exigence évangélique, nous contribuons du fait même à l'intégration nationale, à l'unité de notre pays. Faire le contraire c'est ne pas aimer son pays, c'est aller contre ce qui est pour le bien sa patrie, c'est être pour la division et contre l'unité nationale, c'est être ennemi de son pays ! »
Pouvait-il avoir la volonté de tirer les leçons de cette polémique ou d’écouter ce message christique, lui qui, d’après des sources crédibles, était la véritable tête pensante des mémorandistes autochtones de l’archidiocèse de Douala ? (lire ci-contre) Indubitablement, non ! Visiblement, Victor Tonyé Bakot est congénitalement tribaliste. Aux dires de plusieurs personnes rencontrées, Victor Tonye Bakot est un récidiviste. Vers la fin des années 90, précisément en 1987, cet évêque co-auxillaire de Douala nommé le 21 février 1987 en même temps que Mgr Gabriel Simo, avait activement participé aux stratégies d’anéantissement de son « frère jumeau » en Christ. Ce qui n’a pas empêché Rome de le hisser là où il est aujourd’hui. Peut-être, soutiennent-ils, est-il investi d’une sombre mission.
Ce rappel éclaire d’un nouveau jour la lettre qu’il a adressée au Révérend Père Martin Brida, doyen de la faculté des sciences sociales et de gestion. Le contenu de cette lettre suscite un questionnement. Pour une saine comparaison et pour des explications plus crédibles et scientifiquement acceptables, Tonyé Bakot aurait dû: (1) donner les statistiques pour toutes les facultés ; (2) donner les statistiques pour toute l'administration de l'Ucac. Cette lettre soulève également d’autres questions que soulignent fort pertinemment Alexandre Siéwé et Goni Waday sur le forum 237medias. Elles sont les suivantes : quel profil des étudiants par filière ? Leurs origines sociales? Y a-t-il un facteur déterminant le choix des filières ? Et dans d'autres universités qu'en est-il ? Ya t-il des récurrences ? Peut-on oser identifier des déterminismes ? Sur combien temps s'est faite l'observation? Les originaires de l'Ouest désignent-ils exclusivement les Bamiléké? Pourquoi Tonye Bakot n’en parle-t-il pas dans sa lettre? Quel peut être le but d'une telle lettre? À qui profiterait l'éventuel crime? Qu’en pensent les autorités de l'Ucac (notamment sur la qualité des procédures de correction, évaluation, admission des enseignants et étudiants)? Quel est le climat dans les campus de l'Ucac à Yaoundé? Y a-t-il des problèmes de coexistence ethnique? Qu’en disent les autres princes de l'Église et les autorités académiques (éventuellement, car l’Ucac est internationale)?
Faute d’avoir répondu à toutes ces questions, les supputations/insinuations du prélat tribaliste charrient une forte dose de subjectivité. Elles rappellent le mémorandum sus-cité  et la réaction du Cercle Clovis que dirigeaient Simon Pierre Tchoungui (Président), Florent Eily Etoga (vice-président) et François-Xavier Elle Ntonga(Secrétaire) (lettre n°0075/).
Cette lettre n'est rien de moins qu’un appel à peine voilé à l’épuration ethnique à l’Ucac de Yaoundé. On comprend pourquoi Patrice Nganang compare ce prélat à Adolphe Hilter, de triste mémoire.
Jean-Bosco Talla