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Et si Paul Biya quittait le pouvoir d'ici 2014! - Page 8

Et si Paul Biya quittait le pouvoir d'ici 2014! - Page 8

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Index de l'article
Et si Paul Biya quittait le pouvoir d'ici 2014!
Paul Biya ira-t-il jusqu’au bout de son mandat ?
La santé du président, le baromètre du pouvoir
2013-2014 : Deux années fatidiques
Rudes nuits des longs couteaux en perspective
Dans la boule de cristal de Paul Biya
Au nom de la famille
Les feuilles déroutent Paul Biya
Le paradigme de l’axe « Nord-Sud »: ses implications plurielles dans la société politique camerounaise
Toutes les pages
Les feuilles déroutent Paul Biya
Lors du conseil des ministres tenu au palais de l’Unité le 15 décembre 2011, Paul Biya a de nouveau sorti de ses tiroirs poussiéreux les feuilles de route vierges. Il a donné aux membres du gouvernement un délai d’un mois et demi pour établir, chacun sa feuille de route. Pour élaborer cette boussole qui les orientera dans leur travail, ils doivent, a prescrit le chef de l’État, s’inspirer du « Document de stratégie pour la croissance et l’emploi qui fixe les étapes de [leur] parcours pour la décennie ». S’agissant des actions à entreprendre, le maître des céans a invité ses collaborateurs à se « référer au texte de [son] intervention devant l’Assemblée nationale lors de [sa] prestation de serment », les orientations ayant fait l’objet d’engagements solennels de sa part envers le peuple camerounais. Pour l’orateur du jour, il ne serait pas non plus inutile que les ministres se reportent à ses discours d’Ebolowa sur la « révolution agricole », de Maroua, de Douala sur l’Économie pendant la campagne et de Kribi lors de la pose de la première pierre du port en eau profonde.
Drôle de manière d’un chef d’équipe chargé d’impulser et d’évaluer l’action du groupe. On se serait attendu à ce qu’il remette à chaque membre du gouvernement une feuille de route élaborée soit par les responsables du parti au (ou proche du) pouvoir (le Rdpc), soit par une équipe constituée par ses soins, et qu’il indique des délais impératifs aux termes desquels chaque ministre devait être évalué.
En demandant à chaque ministre d’aller se débrouiller pour donner un contenu à sa feuille de route, Paul Biya a montré qu’il est dérouté par sa politique et qu’il n’est pas capable d’user la technologie managériale du roadmapping. On pourrait le comparaît à un entraineur d’une équipe de football qui demande à chaque joueur dont le nom se trouve sur la feuille de match d’élaborer à son poste son propre système de jeu en s’inspirant des systèmes de jeu qui leur avaient permis de remporter des victoires éclatantes, bien entendu sans totalement faire abstraction des systèmes mis sur pieds lors des matches perdus et lors des rencontres avec des équipes avec lesquels ils s’étaient séparés dos-à-dos.
Ce n’est d’ailleurs pas pour la première fois que Paul Biya prescrive les feuilles de route à son gouvernement. Mais, à chaque fois l’usage avec succès de cet instrument de management est non effective, car souligne l’ingénieur financier Babissakana, « le modèle centré sur la primauté absolue au temps du président de la République, chef de l’Etat, reste en vigueur. En conséquence, les chances de réussite d’un management centré sur le feuilles de route nous semblent résolument faibles » (in La Nouvelle Expression du 20 décembre 2011)
Ikemefuna Oliseh


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