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Et si Paul Biya quittait le pouvoir d'ici 2014! - Page 7

Et si Paul Biya quittait le pouvoir d'ici 2014! - Page 7

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Index de l'article
Et si Paul Biya quittait le pouvoir d'ici 2014!
Paul Biya ira-t-il jusqu’au bout de son mandat ?
La santé du président, le baromètre du pouvoir
2013-2014 : Deux années fatidiques
Rudes nuits des longs couteaux en perspective
Dans la boule de cristal de Paul Biya
Au nom de la famille
Les feuilles déroutent Paul Biya
Le paradigme de l’axe « Nord-Sud »: ses implications plurielles dans la société politique camerounaise
Toutes les pages
Au nom de la famille
Le remaniement ministériel du 9 décembre 2011 n'a certainement pas livré tous ses secrets. Les spécialistes des questions politiques continuent d'ailleurs de scruter la nouvelle architecture gouvernementale qui obéirait davantage à une "logique de quiétude post-mandat" pour Paul Biya, le maître du jeu.
Comme premier élément de lecture, les spécialistes évoquent le fait que Paul Biya ait confié les ministères dits clés aux "frères du village" ou aux "inconditionnels". Question de ne pas être inquiété après son long séjour présidentiel.
Le premier exemple vient de la présidence de la République. Martin Belinga Eboutou, a été confirmé à son poste de Directeur du cabinet civil. Ce diplomate de la vieille garde est aux côtés de Paul Biya depuis des lustres. Il est connu pour ses services et sévices rendus à découvert ou à l'ombre du prince. Aujourd'hui, cet inconditionnel du roi est devenu presque le chef de l'État bis. Martin Belinga Eboutou pèse de tout son poids dans les nominations dans les hautes  sphères de l'État.
Sur le plan militaire, l'Homme lion a maintenu son fidèle Edgar Alain Mebe Ngo’o. Cet ancien de la préfectorale est connu pour sa proximité avec Paul Biya. Et ce n'est pas un hasard qu'il a été propulsé au ministère de la défense au moment où Remy Ze Meka, l'ex Mindef nourrissait des ambitions réelles ou supposées pour le pouvoir. Sûr de sa fidélité, Biya a préféré confier "son" arsenal militaire à Mebe Ngo’o. Une confiance qui a au moins le mérite d'éclairer l'opinion sur la protection dont jouit l'actuel Mindef, lui dont le nom est cité dans l'affaire Albatros, du nom de cet avion présidentiel. En lui confiant la défense, Paul Biya veut assurer ses arrières et la continuité  de son système au cas où il passait brusquement de vie à trépas. Comme Ali Bongo après le décès de son père, si une telle situation se présentait, Edgar Alain Mebe Ngo’o, en collaboration avec certains officiers supérieurs qui lui sont fidèles, mettrait en mouvement les forces de défense et de sécurité pour la continuité du régime.
Louis Paul Motaze, l'autre inconditionnel a été envoyé à la primature. Il devient de fait, la tour de contrôle du gouvernement. Il est ainsi devenu une sorte de surveillant général dans la cour gouvernemental, chargé de veiller sur la conduite de chaque acteur. Les observateurs de la scène politique lui reconnaissent des exploits dans la planification de l'économie nationale, avec notamment le Document de stratégie pour la croissance et l'emploi. Mais, ils n'hésitent pas à préciser qu’une mission lui aurait confiée à la primature. Paul Biya avait aussi besoin d'un homme de confiance dans cette institution qui, selon une loi non écrite, mais bien respectée, attribue le poste à un compatriote issu de la région anglophone du pays.
Le cas Robert Nkili est à mettre sur le même compte. Ce gendre du chef de l'État a désormais la charge d'assurer les questions de transport. Manipulateur patenté des syndicalistes, Robert Nkili est en mission commanditée au ministre des Transports. Il saura utiliser ses talents pour calmer la colère des transports au cas où le prix du carburant venait à être revu à la hausse. Un autre poste stratégique qui vient d'être soustrait des mains de Bello Bouba Maïgari, membre de la majorité présidentielle, mais non moins "opposant". La confiance n'exclue pas la méfiance.
À l'observation, même si Paul Biya a pris les mêmes pour recommencer, il est évident que Paul Biya, en confiant les postes stratégiques à des hommes sûrs et sur lesquels il peut compter, donne la preuve qu’il est victime du complexe d’Ahidjo. Pour rien au monde il n’aimerait subir ce qu’il a fait subir à son illustre prédécesseur qui lui avait octroyé le pouvoir.  Certes, les visages propulsés ne sont pas inconnus du public. Mais, il est évident que ce 34ème gouvernement permet à Paul Biya au pouvoir depuis 30 ans, de préparer sa retraite et de vivre sans être inquiété dans les années futures. Car après tant d'années de pouvoir sans partage, il s’est lui aussi sali les mains.
Koumpa Mahamat


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