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Patchwork Snh: Adolphe Moudiki n'en peut plus

Snh: Adolphe Moudiki n'en peut plus

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Comme tout le monde le sait, chaque chose a une fin. Même Paul Biya, à 80 printemps sonné, le sait. Lui qui, en 2004, donnait 20 ans à ceux qui le donnaient pour mort et  souhaitaient assister à ses obsèques et funérailles. 7 années se sont écoulées. Même très fatigué de se reposer à Etoudi, il estime qu’il est toujours l’homme de la situation. Ses thuriféraires aussi. C’est la raison pour laquelle il briguera un nouveau mandat de 7 ans pour parachever le travail de destruction du Cameroun qu’il a commencé le 06 novembre 1982, soutiennent ses contempteurs de l’opposition alimentaire.
L’Homme-Lion, si on en croit La Lettre du Continent, ne serait pas insensible au calvaire que vit  Adophe Moudiki. Peut-être que  pour le Roi du Cameroun, l’actuel Administrateur directeur général de la Snh ne serait plus l’homme de la situation pour cette entreprise. Fatigué et diminué - des mauvaises langues affirment qu’il serait devenu grabataire -  il ne viendrait plus au bureau depuis bien longtemps.
On parle de plusieurs mois d’absence ou d’apparitions sporadiques. Il souhaiterait passer la main. Dans une lettre adressée à son fidèle ami en juillet dernier, il le lui aurait fait savoir. Pour pallier son absence, il aurait désigné Nwatchok Yakan. Cette quasi-vacance, d’après notre confrère, a aiguisé des appétits dans la confrérie présidentielle et a provoqué une guerre de tranchées.
Les frères Bétis du président voudraient décrocher cette mangeoire juteuse. Le nom de Joseph Owona, ancien ministre de l’Éducation nationale et ancien secrétaire général de la présidence de la République, est avancé.
Les barons du septentrion verraient à la tête de la Snh, Sali Dairou, député du Rdpc, ancien ministre la fonction publique ou Ibrahim Talba Malla, actuel directeur de la Caisse de stabilisation des produits des hydrocarbures (Csph).
Les Sawa penseraient que cette place est la leur. En s’appuyant sur Laurent Marie Esso, Pca de la Snh, ministre d’État, secrétaire général de la présidence de la République, ils voudraient propulser à la tête de la Snh l’actuel directeur général du Port autonome de Douala, Dayas Mounoumé.
S’il arrive que Paul Biya soulage Adolphe Moudiki en le déchargeant de ses très lourdes et délicates responsabilités, son départ n’effacera pas de sitôt les traces de la souffrance et misère abominables dissimulées sous une apparente richesse qu’il a causée à certains de ses collaborateurs.
Très nombreux sont des Camerounais qui rêvent de travailler un jour à la Société nationale des hydrocarbures. Mais ce qu’ils ne savent pas, c’est que  dans  cette entreprise réputée pour ses salaires attrayants, les conditions de travail ne sont pas différentes de celles d’un milieu carcéral, d’une Senzala. On peut aisément comparaît cette situation à une sorte d’esclavage des temps modernes ou  à un environnement du travail identique à celui des régimes totalitaires.
À dire vrai, à la Snh sous Adolphe Moudiki, les licenciements sont la chose la mieux partagée. Selon des sources internes, où règne un silence comparable à celui qui règne dans un tombeau, pour un oui ou un non, l’Adg, Adolphe Moudiki licencie quand  et comme il veut. Plus grave, le papy ne tolère aucun retard, aucun bavardage, aucune blague dans «sa» maison, aucun appel téléphonique en sa présence. Les conservations entre collègues se font par l’intermédiaire des interphones qui seraient mis sur écoute. Depuis qu’il ne vient plus au travail, les employés respirent de mieux en mieux, dit-on.
À 71 printemps, le magistrat, ancien directeur général de la Régie nationale des chemins de fer (Regifercam)– devenue Camrail – et ex-ministre du Travail et de la prévoyance sociale, Adolphe Moudiki natif de Yaoundé dirige la Société nationale des hydrocarbures (Snh), depuis 1993 comme une maison familiale.
Mais ce n’est pas tout. Créée en 1980 pour gérer les intérêts de l’État dans le secteur pétrolier, la Snh, qui  a longtemps cristallisé les critiques à cause de sa gestion opaque,  serait, selon des sources internes, mise en coupe réglée par la famille Moudiki dont l’épouse Nathalie serait l’un des maillons essentiels. Nathalie née Engamba, cette belle pimbêche de moins de 40 ans ferait la pluie et le beau temps à la Snh. Ses arrivées n’auraient rien à voir avec les déplacements de Chantal Pulchérie Vigouroux, épouse Paul Biya.
À la Snh aucun espace n’est libre. Pour manger les employés doivent s’orienter vers la cantine qui serait gérée par la mère de la belle Nathalie, selon les « mauvaises langues », les jaloux et les envieux. Dans cette cantine, le crédit est mort, c’est du cash. À défaut, l’affamé doit ruminer ses intestins et/ou broyer sa salive.
À la Snh où on « n’est jamais sûr de rentrer le soir à la maison sans être licencié». Certains employés n’hésitent pas à parler de  travaux forcés en se référant à la définition du travail forcé formulée par l’Oit qui identifie deux critères principaux. Selon l’Oit : «le travail ou le service exigé est exécuté sous la menace d’une peine et contre la volonté de la personne». Une curiosité dans une maison dirigée par un ex-ministre du Travail et de la Prévoyance sociale, mais où beaucoup se taisent à cause des salaires avantageux en vigueur. Ici, «il nous fait du chantage au quotidien parce qu’il nous paye d’énormes primes. Je dirai même qu’il nous tyrannise », confie  un ancien de  la maison. Pis, l’Adg licencierait même les hauts cadres de la maison sans l’avis du conseil d’administration dont il n’aurait d’ailleurs pas cure. Ne dit-il pas que la Snh est une « caisse noire » utilisée pour le financement des opérations spéciales  (sectes, libération des otages, etc.) à lui confiée par son ami personnel Paul Biya?
Maheu