Gouvernance: un désastre s’abat sur le CamerounBientôt 30 ans au pouvoir. Cela ne lui a pas suffi pour étaler son incapacité et son incompétence. Hisser son pays au rang des grandes nations qui comptent dans l’échiquier mondial. Pays paradoxalement riche, tant en ressource humaine que matérielle. Non content de s’être maintenu contre vents et marées par la ruse et imposé par la roublardise, il s’apprête à renouveler un autre bail de sept ans à la tête de son pays. En s’appuyant, non sur un bilan satisfaisant, mais sur un autre coup de poker menteur, en jurant par ses récentes décisions, (route Bafang-Nkonjock et autres chantiers du même tonneau…) de faire, en un ultime septennat, ce que trois autres avant, n’ont pu le décider à faire ce pour quoi il est le président de la République, à savoir apaiser les souffrances de ses compatriotes. A défaut de leur apporter la prospérité à laquelle ses slogans de rigueur et de moralisation avaient fait croire à l’entame de son pouvoir, c'est une nouvelle longue marche vers l’enfer des Camerounais qui s'amorce.
Aidé par un entourage cache-sexe, il ne peut plus se cacher derrière son petit doigt pour justifier tous les rendez-vous manqués avec l’histoire, pourtant si généreuse, qui le fit un jour de novembre 1982, le chef de l’Etat du Cameroun. Quelque indulgent qu’on veuille être à son encontre, un truisme sur lequel on s’accorde aujourd’hui, est que Paul Biya est maitre du chaos qu’il a crée qu’il cherche à tout prix à laisser en héritage aux camerounais. Le plus grand mal que Ahmadou Ahidjo a fait aux Camerounais est d’avoir confié la gestion du Cameroun à Paul Biya qui passe plus de temps à l’hôtel Intercontinental de Genève qu’à Etoudi.