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Pourquoi Paul Biya est une pire catastrophe pour le Cameroun - Page 6

Pourquoi Paul Biya est une pire catastrophe pour le Cameroun - Page 6

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Index de l'article
Pourquoi Paul Biya est une pire catastrophe pour le Cameroun
Paul Biya, responsable de la catastrophe
Tripartite: embryon d'une descente aux enfers
Au nom de l'opacité: les commissions d'enquêtes alimentaires
Un patriotisme de mauvais aloi
Des sorciers pour un bal masqué
Un destin si funeste
«30 ans au pouvoir, c'est assez »
Une gestion des finances publiques très floue
Toutes les pages
Des sorciers pour un bal masqué
Le chef de l’État, pour se donner des apparences démocratiques consulte les leaders politiques et d’opinion mais ne prend pas en compte leurs propositions. Décidement, Paul Biya est le Grand Maître de l’escroquerie politique.
Paul Biya, au pouvoir depuis bientôt 30 ans est un homme atypique. Les analystes politiques le présentent comme un disciple de Nicolas Machiavel. Comme Le prince, le président national du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) use de tous les moyens et artifices pour exercer et conserver le pouvoir. De par sa nature, on ne lui connaît pas dans le passé des actions musclées pouvant montrer qu’il est un homme de caractère. Son illustre prédécesseur l’avait qualifié d’homme fourbe. Le temps a passé et beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Sur le fond, l’homme n’a pas changé. Mais, il multiplie les stratégies cosmétiques pour donner l’impression que les choses bougent. Mettant en application le fruit des travaux de ses nombreux conseillers grassement rémunérés, L’homme lion, le roi du Cameroun, a procédé à de nombreuses consultations depuis l’avènement au forceps de la démocratie au Cameroun dans l’optique de montrer qu’il tient compte de l’avis de ses compatriotes dans le choix des personnalités appelées à assumer certains fonctions délicates. Mais seulement, la décision qu’il prend à l’issue des entrevues qu’il fait organiser par ses différents commissionnaires pompeusement appelés « chef du gouvernement » cache mal les habitudes d’un homme qui peine à se débarrasser de ses vieux réflexes. Chassez le naturel, il revient au galop.
Dès les premières pages de l’offre politique intitulé « Cameroun: L’offre Orange », Hilaire Kamga évoque une invitation qu’il avait reçu du premier ministre d’alors, Inoni Ephraïm. Il était question pour les deux hommes d’échanger au sujet de l’appareil à mettre en place pour conduire les prochaines consultations électorales au Cameroun vers des horizons démocratiques. Le porte-parole de L’offre Orange ne manque pas de mentionner les joutes verbales qu’il avait eues avec Pierre Moukoko Mbondjo alors directeur du cabinet du Premier ministre. Aujourd’hui, ce n’est pas tant ce couac entre les hommes civilisés qui intéresse les lecteurs du livre d’Hilaire Kamga. La question qui se pose est celle de savoir pourquoi Paul Biya et son système ont déplacé d’illustres personnalités pour recueillir leurs avis sur la Conac, l’Onel et Elecam alors qu’ils avaient déjà leur schéma dans la tête.
Personne ne peut le dire avec assurance. Mais, à l’évidence c’était une escroquerie politique de grande envergure. À preuve, les personnes consultées depuis la mort de l’Observatoire national des élections (Onel) en vue de l’évènement d’Elections Camerounaise sont surprises de la configuration de cette institution chargée de conduire le processus électoral au Cameroun. Aujourd’hui, Hilaire Kamga fait le tour du Cameroun pour exiger le report de l’élection présidentielle de 2011 qui est pourtant la première occasion au cours de laquelle Elecam devait montrer sa vitalité.
Le même constat est fait par Anicet Ekane, candidat du Manidem à la prochaine élection présidentielle. Dans cette vaste opération de consultation des leaders d’opinion, Anicet Ekane, alors président du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance (Manidem) a également été abusé. Il a été aussi surpris de la coloration actuelle de Élections Cameroon. Pour manifester sa déception, il a rejoint le rang de ceux qui estiment que l’élection présidentielle d’octobre 2011 doit être reportée parce que les conditions de transparence ne sont pas réunies et une élection organisée dans ce cafouillage artistique est une porte ouverte à tous les démons de la déstabilisation. C’est du moins la position du parti d’Anicet Ekane.
Mais Paul Biya et son système vieillot ont déjà réussi leur plan machiavélique: présenter Elecam à la face du monde comme un organisme issu du consensus national imaginé et imaginaire. Car, dans l’impossibilité de consulter les Camerounais individuellement, ils ont rencontré les personnalités « représentatives » de la société. Et l’instance chargée de conduire le processus électoral en est la résultante. Cette manœuvre laisse clairement transparaître les intentions d’un monarque qui se démène pour se parer des atours démocratiques. Y parviendra-t-il?
Koumpa Mahamat


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