De la nécessite d'une alternance politique au Cameroun en 2011
Conditions d'une élection libre, juste, transparente et d'une transition maîtrisée
« La volonté du peuple est le fondement de l’autorité des pouvoirs publics », Article 21, alinéa 3 de la Déclaration universelle des droits de l’homme
L’alternance comporte des vertus en soi, en politique comme en toute organisation hiérarchique. Elle est même consubstantielle à un progrès durable, car même les régimes animés des meilleures intentions secrètent au bout d’un certain nombre d’années des anticorps au progrès et au développement. Le cas de Cuba illustre bien cette dérive, comme le Zimbabwe ; ces régimes ayant incarné dans les premières années des modèles d’organisation et progrès social, se sont ensuite auto-consumés par une classe dirigeante qui n’a pas su se renouveler. La Chine, sans être démocratique, a trouvé la parade en imposant une alternance consensuelle à la tête de l’état tous les 10 ans approximativement. En Angleterre, comme en Espagne et dans les pays de l’Europe du Nord où la monarchie a survécu, la pérennité de la royauté n’a été possible que parce qu’elle est compensée par une stricte limitation des pouvoirs de la couronne, qui est cantonnée à un rôle essentiellement protocolaire. Il parait évident à l’heure actuelle que le statu quo d’un régime comme celui du Maroc où la dynastie royale exerce perpétuellement et sans partage un pouvoir héréditaire, de même que la longévité de certains régimes d’Afrique – Cameroun, Angola, Guinée Équatorial, Burkina Faso, Zimbabwe, etc. - ne sont plus tenables. Ces régimes sont condamnés par leur longévité même à une rupture révolutionnaire, du fait d’une distanciation inévitable avec le temps entre le bien-être auquel tout peuple aspire et l’incompétence du gouvernement qui le conduit. Lire la suite