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Martin Belinga Eboutou, l'argent, la plainte et le logo des cinquantenaires - Page 8

Martin Belinga Eboutou, l'argent, la plainte et le logo des cinquantenaires - Page 8

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Index de l'article
Martin Belinga Eboutou, l'argent, la plainte et le logo des cinquantenaires
Une scrabbleuse affaire
Avis de concours
Théodore Alan Bright: John Shaddaï Akenji répondra de ses actes devant la justice
John Shaddai Akenji: J'ai remis à Bright 8 des 10 millions des primes
Comment est-on arrivé à une plainte contre Belinga Eboutou?
Autorisation de présentation d'un logo dans le cadre du concours do logo des cinquantenaires du Cameroun
Faire argent de tout
Loi no 2000/011 du 19 décembre 2000 relative au droit d’auteur et aux droits voisins
PostScriptum: Mauvaise foi manifeste
Toutes les pages
Faire argent de tout
Quand on écoute les deux protagonistes, on a l’impression qu’en plus de la paternité,  l’argent les divise.
Sur la paternité du logo des cinquantenaires de l’indépendance et de la réunification, les positions sont diamétralement opposées entre Théodore Alan Bright et John Shaddaï Akenji, ce jeune camerounais de 23 ans qui avait été publiquement présenté, le 20 avril 2010 à l’hôtel Hilton à Yaoundé, comme étant le gagnant du 3è prix du concours pour la création du logo de ces deux événements. Si le premier soutient qu’il est le créateur de ce logo en donnant pour preuve la présence de sa signature sur l’un des logos, le second quant à lui, affirme que le logo contenu dans  le dossier qu’il avait soumis à la Cnoc ne comportait pas de signature et que c’est quelque temps avant la cérémonie de présentation que la signature de Bright a été ajoutée. Les propos de Théodore Alan Bright corroborent cette affirmation.  Lui qui, au cours d’un entretien, à bâtons rompus, qu’il nous a accordé dans son domicile, sis en face du lycée bilingue d’Essos, le 23 juillet 2011 à partir 15h30 mn, nous a révélé que c’est au moment de déposer son dossier de candidature que madame la ministre de la Culture, Ama Tutu Muna l’a conseillé de signer son logo. C’est vraisemblablement ce qui expliquerait l’existence de deux logos identiques, l’un comportant la signature de Bright que l’on peut observer sur les photos le jour de la cérémonie de présentation, l’autre n’ayant pas de signature tel que l’on peut voir sur le site internet du cinquantenaire et sur la grande affiche placardée sur un panneau publicitaire, sis en face du siège de Camtel à Yaoundé, à l’entrée du parking du supermarché Casino. L’existence de ces deux logos est de nature à susciter une controverse et un questionnement sur sa paternité. Le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, qui tient à saluer notre approche, estime que sa collègue de la Culture est mieux placée pour donner la bonne information parce que c’est sous sa responsabilité, sous son autorité que le concours pour le logo des cinquantenaires de l’indépendance et de la réunification a été organisé. Cependant fait-il observer, « j’ai été à la rencontre du ministre de la Culture parce que ma responsabilité est d’informer la nation. Je vais donc partout où un événement se produit afin d’en faire la synthèse, afin d’informer l’opinion publique le moment venu. Cette question a effectivement défrayé la chronique. Je peux vous en parler, mais mon information sera lacunaire par rapport au ministre de la Culture qui a eu la charge d’organiser cet évènement. Mais, sans empiéter sur les compétences dévolues à ma collègue, je dirais que lors de la publication du résultat de ce concours à l’hôtel Hilton, le public a été convié et la personne qui a été déclarée gagnante était présente. Il a été publiquement présenté à la face du monde sans pour autant qu’il y ait la moindre contestation. Ce jour-là personne n’a objecté ni sur le gagnant, encore moins sur la régularité du travail du jury […] Personnellement, je pense que ce monsieur [Alan Bright, ndlr] doit s’en prendre à ses turpitudes. Mais, sur ce terrain vous m’amenez à émettre un jugement de valeur ». Monsieur Penda Ekoka, nommé au cabinet civil il y a quelque temps, se souvient avoir aperçu Alan Bright à la présidence de la République et qui présentait John Akenji comme étant son fils. Cependant, estime-t-il, quelque chose cloche dans sa démarche. « J’ai l’impression que les deux se connaissent bien. Peut-être parlait-il de son fils en prenant ce terme dans son sens africain. Mais, je trouve que quelque chose cloche dans sa démarche. Je ne vois et ne comprends pas en quoi le directeur du cabinet civil et président du Cnoc est aujourd’hui indexé étant donné que c’est un jury dont je ne suis pas membre qui a siégé et a donné les résultats selon les critères bien définis et acceptés par tous», souligne-t-il. Du côté du ministère de la Culture, faute d’avoir pu rencontrer la ministre de la Culture dont l’emploi du temps semblait être trop chargé,  un responsable a affirmé sous couvert d’anonymat qu’Alan Bright avait toujours présenté John Akenji comme étant son fils biologique. «Je ne peux pas parler à la place de madame la ministre. Mais, j’estime que s’ils ces deux personnes sont proches parents, ils devraient se retrouver en famille pour régler leur différend ou se mettre ensemble pour revendiquer leurs droits », déclare-t-il avant de prendre congé du reporter de Germinal.
L’autre pomme de discorde entre les deux protagonistes, semble être le montant des sommes perçues et la qualité de la personne à percevoir ces sommes auprès du Cnoc. Pour John Shaddaï Akenji, en sus du million de franc Cfa perçu pour le 3e prix, il a reçu de la présidence de la République 10 millions de franc Cfa comme prime offert par le chef de l’État et a remis 8 millions de francs Cfa à Théodore Alan Bright. Certaines sources crédibles proches d’Alan Bright confirment cette information. D’autres parlent de 30 millions de francs Cfa. « Chaque fois que Akenji percevait de l’argent, il venait donner un bonne partie à Bright. Parce qu’il l’avait considéré comme étant son père », révèle une source crédible. Vrai ou faux ? Toujours est-il que pour Alan Bright, le problème ne se pose pas sur l’argent perçu par John Shaddaï Akenji, mais, il se « demande à quel titre il [John Shaddaï Akenji, Ndlr] perçoit cet argent ». Pour lui en tout cas, « en tant créateur du logo, toutes les négociations doivent se dérouler avec lui, étant donné [qu’il a] apporté à la présidence de la République toutes les preuves sur la paternité de [son] œuvre ».
Nonobstant cette opposition, pour ne pas dire cette rupture entre un « père » et un « fils », une évidence s’impose, aucun des protagonistes ne remet en cause les liens qui les ont unis depuis leur première rencontre, il y a presque deux années comme ils le soulignent. Le conseil d’Alan Bright s’explique : « Tout allait pour le mieux entre Alan Bright et John Akenji. Ils ont certainement eu l’occasion de vous expliquer comment ils se sont rencontrés et comment ils ont cheminé ensemble. Après le choix porté par  le président de la République sur le logo ayant obtenu le 3e prix, et tenant compte du fait que sur l’avis du concours il avait été écrit que seul le meilleur prix fera l’objet d’une matérialisation et d’une utilisation, ils, Alan Bright et John Akenji, par mon intermédiaire, ont saisi la présidence de République qui a engagé des discussions avec Alan Bright qui avait obtenu une procuration de John Akenji. Arguments et documents à l’appui, nous pensions avoir convaincu les responsables de la Présidence et du Cnoc. Toutes les assurances avaient été données par monsieur Oyono Enguele Samuel Henri que cette affaire sera réglée. Il nous a demandé d’aller attendre. Après trois mois d’attente vaine, nous avons pensé que la présidence voulait user des moyens dilatoires. Il semblerait que c’est quand ils ont soupçonné que l’affaire pouvait être ébruitée dans la presse qu’ils sont allés chercher John Akenji et ont mis dans sa tête qu’il était le véritable créateur du logo. C’est ainsi qu’est né le conflit entre Alan Bright et John Akenji alors que tous les documents sont là, contrat de présentation et procuration, pour prouver que c’est Bright qui est créateur du logo ».
Serge Alain Ka’abessine


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