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Martin Belinga Eboutou, l'argent, la plainte et le logo des cinquantenaires - Page 5

Martin Belinga Eboutou, l'argent, la plainte et le logo des cinquantenaires - Page 5

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Index de l'article
Martin Belinga Eboutou, l'argent, la plainte et le logo des cinquantenaires
Une scrabbleuse affaire
Avis de concours
Théodore Alan Bright: John Shaddaï Akenji répondra de ses actes devant la justice
John Shaddai Akenji: J'ai remis à Bright 8 des 10 millions des primes
Comment est-on arrivé à une plainte contre Belinga Eboutou?
Autorisation de présentation d'un logo dans le cadre du concours do logo des cinquantenaires du Cameroun
Faire argent de tout
Loi no 2000/011 du 19 décembre 2000 relative au droit d’auteur et aux droits voisins
PostScriptum: Mauvaise foi manifeste
Toutes les pages
John Shaddaï Akenji
J'ai remis à Bright 8 des 10 millions des primes
Selon John Shaddaï Akenji, Théodore Alan Bright mentait quand il affirmait à qui voulait l’entendre qu’il était son père biologique. De plus, il lui a remis, devant témoin, 8 des 10 millions de francs des primes supplémentaires octoyées par le chef de l’Etat.
Germinal: Connaissez-vous, Monsieur Théodore Alan Bright, celui-là qui vient de déposer plainte contre Martin Belinga Eboutou, président de la Commission d’organisation des cinquantenaires de l’indépendance et de la réunification?
John Shaddaï Akenji : Je connais Théodore Alan Bright. Au début, il était comme un parrain, un père je veux dire. J’ai commencé à faire des logos et des travaux publicitaires pour monsieur Bright à partir de novembre 2009. À l’époque je travaillais dans un atelier  d’imprimerie et d’infographie qui était situé au quartier Obili. Aujourd’hui le responsable de l’atelier l’a transféré à Limbé. Après ce transfert, je travaillais en freelance à Douala pour tous les entrepreneurs qui me sollicitaient et qui pouvaient payer mes services, monsieur Bright y compris. Celui-ci m’avait demandé de faire plusieurs travaux. Il venait avec son concept en tête, le décrivait, je le réalisais et il récupérait son travail.

Que s’est-il passé avec le logo du cinquantenaire qui fait problème aujourd’hui ?

En ce qui concerne le logo du cinquantenaire, c’est une journaliste de la Crtv qui m’avait informé du lancement du concours. Ensuite je me suis orienté vers monsieur Bright pour l’informer du lancement d’un concours pour la réalisation du logo du cinquantenaire. Dans un premier temps, il n’y avait pas cru. Avant le lancement du concours, monsieur Bright travaillait avec le ministère de la Culture pour la réalisation du logo du cinquantenaire.

En quoi consistait le travail de M. Bright ?

Il apportait des concepts et je concevais le logo. J’ai encore avec moi la première copie de ce que j’avais fait pour monsieur Bright. Il avait récupéré ce travail pour le présenter à madame Ama Tutu Muna. Je précise que nous sommes des mois avant que le concours ne soit lancé. Après avoir vérifié l’information sur le lancement du concours, il est venu me voir afin que nous perfectionnions son logo que j’ai eu la bienveillance de vous envoyer dans l’email que vous avez certainement reçu. Mon rôle en ce moment-là était celui de graphiste. Je dispose encore les dossiers de son logo où vous pouvez lire à la fin graphics design. Il est parti avec son logo. M. Bright parti, je me suis mis à l’œuvre pour réaliser mon logo. Il était au courant du fait que je réalisais mon logo. Peintre de son état, il avait beaucoup apprécié mon travail en me prodiguant quelques conseils pour l’amélioration de mon logo. Je dois préciser que je n’entretenais pas une relation de travail avec M. Bright. C’était une relation semblable à une relation qu’entretient un père et son fils. Vous comprenez pourquoi je suis étonné d’entendre dire que je travaillais pour lui. Je n’ai jamais travaillé pour M. Bright.

Il se dit aussi que vous étiez l’ami de son fils.

J’étais l’ami de son fils. C’est celui-ci qui m’avait présenté à son père. Son fils et moi avions fait le lycée bilingue de Deido à Douala. Je pense qu’il m’avait présenté pour la première fois à son père en 2004, si mes souvenirs sont exacts. Plus tard, en 2009 quand je suis arrivé à Yaoundé son fil est venu me rendre visite. Au cours de la visite, il m’a fait savoir que son père est là et qu’il aimerait que je travaille avec lui. M. Bright est venu dans mon atelier où nous avons eu un entretien. C’est depuis ce temps que je faisais des travaux pour lui.

Revenons au problème du logo

Comme je vous le disais, M. Bright avait fait deux logos, avec un au nom de sa femme. Il a présenté son logo. Moi, j’ai présenté le mien en mon nom et pour mon propre compte, tout en ayant le sentiment que mon logo était le moins beau de tous les trois. Même Bright savait que le logo que j’ai fait pour moi ne pouvait pas être comparaît à ce que j’ai fait pour lui. En tant qu’artiste, je puis vous dire en ce qui concerne l’esthétique et selon moi que son logo était plus beau. Il avait un concept magnifique. Quand nous avons soumis nos travaux au jury, celui-ci n’a pas tenu compte de l’esthétique. Il a plutôt axé son appréciation sur le symbolique. Mon logo étant très symbolique, il a été choisi. Et j’ai eu le 3e prix.

Oui, mais le problème de la signature se pose aujourd’hui.

Essayez de comprendre. Ce monsieur se présentait comme mon père biologique. Après avoir été primé, c’est lui que l’on appelait chaque fois que l’on voulait me contacter. Il avait été appelé quand on avait voulu une copie du logo. C’est en ce moment-là qu’il avait mis sa signature. Il me l’avait dit. S’il est honnête, et tant que pasteur, il doit pouvoir reconnaître qu’il m’avait dit qu’il avait mis sa signature pour protéger cette œuvre afin que l’on ne la vole pas.

A-t-il mis sa signature avant de soumettre le logo à la compétition ?

Ce n’était pas avant d’envoyer à la compétition. Je détiens avec moi les dossiers de la compétition.
Mais le jour de la présentation officielle du logo des cinquantenaires, il y avait sa signature sur le logo.
C’est ce jour-là que la signature est apparue sur le logo pour la première fois alors qu’avant sa signature ne figurait pas.

Comment pouvez-vous expliquer cette situation.

Je vous ai dit que M. Bright est venu me dire, avant la compétition, qu’il allait mettre sa signature afin d’éviter que l’on ne la vole et afin que je puisse porter plainte si quelque chose ne marche pas. C’est ce qu’il m’avait dit. Essayez aussi de comprendre qu’à l’époque, ce monsieur était comme un père en qui je faisais totalement confiance. Tout ce qu’il disait, je faisais. Je n’étais pas totalement indépendant. Je ne connaissais pas de ministres. C’est lui qui m’avait présenté à Ama Tutu Muna, la ministre de la Culture. Après la compétition, c’est lui qui me racontait des histoires sur des ministres. Et moi je le croyais sur parole. C’est plus tard que j’ai découvert que la plupart de ce qu’il me racontait étaient des mensonges, des manigances, des inventions juste pour me dominer et me maintenir sous son emprise.
Je vous fais remarquer qu’en ville sur certaines affiches, le logo ne porte pas sa signature. Sur d’autres il y a sa signature. Les logos qui ne portent pas sa signature sont ceux qui ont été pris dans le dossier que j’ai envoyé à la compétition. Le logo qui porte sa signature est celui qu’il a donné après au moment de la présentation. Graphiquement, cela est possible. Il suffit que vous apposiez votre signature sur un papier, que l’on scanne et que l’on l’introduise à l’aide d’un logiciel de traitement d’image. N’importe quel infographe peut le faire.

Théodore Alan Bright fait prévaloir une procuration que vous lui aurez donnée.

C’est vrai. Mais, regardez la date que porte cette procuration (03 mai 2010, Ndlr). Monsieur Bright a apporté ladite procuration à la présidence de la République, en mentant qu’il était mon père biologique. C’est ce langage qu’il tenait à tout le monde. Plusieurs personnes, même à la présidence de la République, peuvent témoigner. La ministre de la Culture est témoin. Il n’est pas mon père biologique. C’est quand il avait constaté que sa démarche ne portait pas ses fruits qu’il est venu me demander de lui donner une procuration qui lui permettrait de me représenter. Cette procuration lui a été délivrée après la présentation.

On parle aussi d’un contrat que vous avez signé et qui dit que vous devriez seulement présenter le logo.

C’est bien après la compétition qu’il m’a demandé de signer ce contrat. Même si c’était avant, ce serait parmi ces choses qu’il me demandait de faire après m’avoir mis en confiance. Je déclare faux tous documents que monsieur Bright présenterait et qui tendraient à prouver que j’ai signé un contrat de présentation avant la cérémonie de présentation du logo des cinquantenaires. Si un tel document existe, c’est que monsieur Bright l’a antidaté et par conséquent il est faux.

Seriez-vous prêt à le traduire en justice au cas où il présente un document signé avant la cérémonie de présentation et qui porte votre signature ?

Je n’hésiterais de le trainer devant la justice si un tel document m’est présenté. Il m’avait demandé de lui donner la procuration afin qu’il aille à la présidence pour avoir des fonds. Arrivé à la présidence de la République on lui a dit qu’une procuration ne lui confère pas tous les droits. Qu’elle confère seulement les droits de représentation, par exemple si je suis malade, si je suis dans le coma, etc. On lui a demandé de justifier que la procuration porte bel et bien ma signature. Il lui avait été demandé de revenir à la présidence avec moi. Des témoins existent. Je peux citer M. Samuel Henri Oyono Enguele, conseiller technique au Cabinet Civil et  M. Penda Ekoka. De nouveau, il est allé seul à la Présidence, cette fois avec ledit contrat de présentation. Là-bas on lui a demandé de me faire venir pour être sûr que je suis son fils et que je suis le véritable signataire de la procuration. Courroucé, M. Bright est reparti de la présidence de la République. De retour de la présidence, sans me dire que là-bas ma présence a été exigée, il s’est contenté de nous dire que ces gens sont des bandits. C’est plus tard, par hasard, si je peux ainsi m’exprimer, que je me suis retrouvé à la présidence de la République. Les responsables de la Présidence ont cherché à savoir comment va mon père M. Bright. J’ai été étonné d’apprendre qu’il s’était fait passer pour mon père biologique.

Qu’est-ce qui vous a amené à la présidence de la République ?

J’avais été aperçu par hasard par une certaine dame qui connaissait le ministre Belinga Eboutou. Cette dame était informée des multiples visites de monsieur Bright à la présidence de la République. Quand elle m’a aperçu dans la rue, elle m’a demandé si je me nommais Shaddaï Akenji. J’ai répondu par l’affirmative. C’est donc cette dame qui m’informe que l’on avait besoin de moi à la présidence de la République. Deux jours plus tard, j’y suis allé. C’est là-bas que j’apprends qu’il sont à ma recherche depuis quelque temps.

Combien ce travail vous a rapporté ?

J’avais d’abord perçu un million de franc pour le troisième prix. Avant de revenir à votre question, je vous fais remarquer que M. Bright ne porte pas plainte contre ma personne. Cela veut dire que si j’avais signé un contrat de travail avec lui, il était en droit de me traduire devant les tribunaux. Mais, jusqu’ici il ne l’a pas fait. Pour revenir à votre question, je dois vous dire que nous avons eu des pourparlers avec des responsables de la présidence de la République. J’ai signé une lettre dans laquelle je leur cède tous les droits sur le logo sauf ceux de modification. Donc si on veut modifier le logo, ils doivent se référer à moi.

Combien ce logo vous-a-t-il rapporté finalement ?

Comme M. Bright a décidé que tout doit se dire sur la place publique, je vais vous faire une révélation que je n’ai pas faite aux journalistes. Après avoir  perçu le million de francs Cfa, je l’ai remis à M. Bright. De cet argent, j’ai perçu 100 milles francs Cfa des mains de M. Bright. Certains diraient que je suis naïf. Mais, comprenez que si je lui avais donné cet argent, c’est parce que je le considérais comme un père. Plus tard, la présidence de la République m’a remis une prime de 10 millions de francs Cfa.

À quoi correspondait cette prime ? Était-ce pour compenser les droits cédés ou était-ce une prime spéciale accordée par le président de la République ? Que vous avait-on dit à ce sujet ?

Je crois que c’était pour les deux. Le cabinet civil m’avait donné certaines garanties, notamment la perspective de gagner beaucoup d’argent en réalisant dans le futur des travaux pour eux. Il m’avait également été demandé de ne pas être trop regardant sur l’argent que  je recevais, mais de me projeter dans le long terme. C’est après avoir reçu ces garanties que j’ai signé les documents qui m’avaient été présentés.

Avez-vous gardé les copies desdits documents ?

Ils ne m’avaient pas donné les copies des documents. Mais, promesse m’a été faite de les rendre publics, ou de mettre à ma disposition des copies en cas de besoin.
Revenons à la somme de 10 millions de francs que vous avez reçu comme prime.
Dans ces 10 millions de francs, je vous assure devant Dieu, que j’ai remis à M. Bright la somme de 8 millions de francs. Si Monsieur Bright est vraiment un Pasteur comme il se présente, c’est-à-dire homme de Dieu, qu’il démente publiquement ce que je dis. Je lui ai remis 8 millions de francs Cfa. Je dois repréciser qu’il peut déposer plainte contre qui il veut, mais qu’il cesse de se présenter comme étant le créateur du logo des cinquantenaires. Je suis prêt à l’affronter dans un duel dont l’objet serait la reproduction assistée par ordinateur de ce logo. Je lui lance ce défi. J’attends qu’il le relève.

Il se dit aussi que vous auriez reçu plutôt 30 millions de francs Cfa de la présidence de la République.

Je ne sais pas qui le dit. Je ne sais pas sur quoi ceux qui le disent fondent leurs déclarations. Je ne sais si elles peuvent apporter une preuve pour soutenir leurs déclarations. Mais, je dois dire que personne n’a le droit de s’immiscer dans mes affaires personnelles. J’ai reçu 10 millions de francs. Je réalise et je vais encore réaliser des travaux pour le cabinet civil et le Cnoc. Ils me payent pour ces travaux. Je ne suis pas obligé de divulguer ce que je gagne après avoir réalisé des travaux pour qui que ce soit. Ce qui est sûr, quand je fais des travaux pour le Cabinet civil et pour le Cnoc, ils me payent bien. Je ne m’en plains pas.
Il se dit aussi que c’est après avoir perçu les 30 millions de francs Cfa que vous seriez parti à Dubaï ?
Non. C’est du n’importe quoi. J’étais à Dubaï dans le cadre d’un travail qui est encore confidentiel et qui sera dévoilé publiquement avant le mois d’octobre. Je me suis déplacé pour quelque chose d’autre. Les personnes qui vous donnent ces informations sont très mal intentionnées et mal informées sur les travaux que je réalise. De quoi se mêlent-ils ? Ces derniers mois, j’ai beaucoup voyagé.

Maintenez-vous que vous êtes le créateur du logo des cinquantenaires ?

Je maintiens que je suis le créateur de ce logo. Comme je vous l’ai dit, je suis prêt à l’affronter dans un duel dont l’objet serait la reproduction de ce logo.
Avant de vous retirer permettez que je vous pose une dernière question. Il se dit que vous êtes de culture anglophone et que vous n’êtes pas l’auteur des lettres et droits de réponse que l’on lit dans des journaux.
Ah Non ! Je suis de culture anglophone. Cela ne veut pas dire que je ne peux pas faire retranscrire mes paroles par quelqu’un qui maîtrise le français mieux que moi. Je parle et j’écris bien en anglais. J’ai un Gce A Level. Pour mes lettres en français je sollicite les services des personnes qui maîtrisent cette langue. Ce qui est normal.
Propos recueillis par:
Jean-Bosco Talla


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