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Examens 2011: Une pénurie d’eau salvatrice - Page 9

Examens 2011: Une pénurie d’eau salvatrice - Page 9

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Index de l'article
Examens 2011: Une pénurie d’eau salvatrice
Louis Bapès Bapès: Un bilan largement positif à la tête du Minésec
Sos, enseignants en danger
L'encre noire de la presse entâche le Minesec
Minésec, un milieu désertique
Minesec: un exemple à suivre selon Cavaye Yeguié Djibril
Décret n°2010-1546 portant révision des vacations et des indemnités au Mnesec
Obc: L'univers des intrigues et des coups bas
Un cas d’école de conspiration
Toutes les pages
Un cas d’école de conspiration
L'Épervier enserre Louis Bapès Bapès Zacharie Mbatsogo
Le 20 octobre 2010, Le Président du Conseil Éditorial du journal L’Épervier envoie un protocole d’interview à Monsieur le Directeur de l’Office du baccalauréat du Cameroun. Dans la correspondance n°L00433/10/10/JE/FPCE qui accompagne ce protocole d’interview, Sa Majesté Clovis Noudjio, Chef Grand Messa et Conseiller municipal de l’arrondissement de Yaoundé II écrit : « Monsieur le Directeur, Bien vouloir nous apporter votre précieuse collaboration pour faire la lumière sur votre supposée gestion peu orthodoxe des examens au Cameroun et surtout de la somme de 60 millions dont le ministre Bapès Bapès et vous, vous partagez chaque année, afin que nous puissions avoir tous les détails avant la publication des informations parvenues à notre rédaction au prochain numéro du lundi 25 octobre 2010. Haute considération »
Le 22 octobre 2010, en réaction au protocole d’interview à lui soumis, le directeur de l’Office du Baccalauréat accuse réception de la correspondance parvenue dans ses services. Il fournit en même temps les réponses aux questions posées. La copie authentifiée de la correspondance adressée à Sa Majesté Clovis Noudjio est également adressée au ministre des Enseignements secondaires et au ministre de la Communication. Les réponses fournies par le directeur de l’Office du baccalauréat n’ont jamais été publiées. Curieusement, le 1er juin 2011, plus de 7 mois après, Sa Majesté Clovis Noudjio change de fusil d’épaule. Il braque le canon de sa kalachnikov (son journal) sur Louis Bapès Bapès, puis tire à boulets rouges. Dans son édition n° 061 on peut lire à sa grande une : « Gangstérisme financier : Les crimes économiques de Louis Bapès Bapès. Le ministre perçoit 6.5 millions de francs Cfa de prime de rendement aux examens ; 7,5 millions à l’office du Bac, 60 millions de frais de pénalités d’examens chaque année. Pendant ce temps, l’enseignant n’a que ses yeux pour pleurer. Comment Bapès Bapès incite les enseignants au soulèvement. Le deal avec le Directeur de l’Office du Bacc concernant le partage des prébendes tourne à l’affrontement.» Décidément, les réponses données par le directeur de l’Obc n’ont pas convaincu Sa Majesté Clovis Noudjio. Il avait une vérité à partager avec l’opinion publique nationale. Nous n’irons pas jusqu’à dire qu’il était en mission commanditée. En lisant les réponses fournies par le directeur de l’Obc que nous reproduisons in extenso, le lecteur pourra deviner les motivations qui poussent ce journal à s’acharner sur le ministre Louis Bapès Bapès. Sans oublier que ce protocole d’interview avait été servi au directeur de l’Obc au moment où on annonçait l’arrivée très imminente dans l'institution qu'il dirige d’une mission du contrôle supérieur de l’État. Était-ce une simple coïncidence ? Peut-être. Mais, le refus de publier l’éclairage apporté par Zacharie Mbatsogo et le fait de s’acharner sur le ministre Louis Bapès Bapès prouvent qu’il y a anguille sous roche. En fait, qui tire les ficelles dans l’ombre. Comme le dit le directeur de l’Obc « ce protocole d'interview […] n'est guère une surprise, des indices récurrents de déstabilisation de l'Obc pesant, depuis près d'un an sur certains commanditaires progressivement démasqués du fait de leurs maladresses»
Nous nous sommes abstenus de corriger les fautes que l’on peut relever dans le protocole d’interview adressé au directeur de l’Obc. Lisez plutôt.

L’Épervier : Monsieur le Directeur, autour de quel intérêt vous avez scellé votre réconciliation avec le Ministre Bapès Bapès quand on sait qu'il y a quelques années, vous avez adressé une lettre de dénonciation au chef de l'État concernant sa tribalisassion (sic) du ministère et de son intrusion dans la gestion de l'Obc ?

Zacharie Mbatsogo : Pour parler de réconciliation, il faudrait d'abord remonter à une rupture. Or dans l'histoire de mes relations avec le ministre Bapes, d'abord nommé Minetfop, puis Minesec , il ne me souvient pas avoir traversé cette phase. Bien au contraire il s'est démarqué positivement dès notre première rencontre et n'a guère changé : je détiens ses numéros de téléphone ; je compte, avec mon homologue du Gce Board, parmi les Directeurs les plus rapidement reçus à son cabinet ; les documents de l'Obc soumis à sa signature me sont retournés en toute diligence, bref il veille à ce que l'institution dont j'ai la charge bénéficie de toutes les attentions, conscient qu'il est de la délicatesse des missions qui lui sont assignées. Une telle ambiance de travail avec un organisme sous tutelle, observée depuis bientôt 6 ans nécessite-elle d'être taxée de réconciliation ?
S'agissant de cette lettre au chef de l'État dénonçant le tribalisme du ministre Bapès, il serait souhaitable de m'en faire tenir les références et de vous assurer qu’elle émane de moi, si jamais elle a existé. Un directeur d'un Établissement Public administratif est-il habilité à juger les actes d'opportunité d'un ministre de tutelle, surtout en ce qui est de la gestion du personnel ? À quel fichier a-t-il accès, n'étant pas impliqué dans la gestion des ressources humaines, pour pouvoir déterminer les tendances affichées pour tel ou tel groupe ethnique ?
Quant à l'intrusion dans la gestion de l'Obc, pourriez-vous produire copie de cette lettre de dénonciation dont vous m'imputez la paternité, le ministre Bapès étant resté, strictement respectueux de l'autonomie de l'Office du Baccalauréat du Cameroun comme Établissement public administratif, comme ses prédécesseurs depuis la création (Robert Mbella Mbappe, Etoundi Charles, Joseph Owona) ?

L’Épervier : Pour quelle raison l'Obc reverserait-elle (sic) selon vos déclarations la somme de 7.5 millions par cession ?

Zacharie Mbatsogo : Cette allégation mériterait d'être appuyée d'illustrations concrètes tout comme je souhaiterais être situé sur le destinataire de ces fonds ainsi que sur les circonstances ayant trait aux déclarations que vous m'attribuez à ce sujet.

L’Épervier : Selon certaines informations, le ministre et vous détourner (sic) 60 millions de frais de pénalités aux examens par an ? Ces accusations vous semblent elles infondées ?

Zacharie Mbatsogo : Il serait souhaitable que vos interviews optent d'être présentielle en lieu et place de la voie épistolaire. Car si vous vous étiez présenté dans mes services pour un entretien, vous auriez été édifié du traitement des frais de pénalités à l'Obc. En effet ceux-ci sont reversés dans les comptes Obc par les chefs d'établissement des candidats retardataires, au même titre que les frais d'inscription aux examens. Ne parviennent à l'Obc que les originaux des reçus de versement, lesquels sont confrontés avec les listings bancaires, puis inventoriés par une commission mise en place pour la réalisation des recettes et enfin confirmés comme budgétisés au terme d'un ordre de recettes adressé à l'Agent comptable. Le rapport de l'exercice 2009 est disponible dans nos murs et la commission pour 2010 rend bientôt son rapport. La sortie de ces fonds, en vue d'une quelconque utilisation obéit à la planification préalable des dépenses dans notre budget et à un schéma qui part de l'expression des besoins, matérialisée par une décision et un ordre de paiement, au déblocage , en passant par le visa d'un contrôleur financier, juge de régularité, et l'accord de conformité de l'Agent comptable chargé de la manipulation des fonds, tous deux démembrements du ministère des Finances. C'est dire que pour en arriver à rendre disponibles 60 millions par an, il faut s'entourer de la complicité de cette chaîne qui ne saurait exclure les agents du service financier ou des structures du Minfi sus évoquées. De deux choses l'une, ou bien ce genre d'opération n'a jamais été effectif, ou alors le ministre Bapès et moi détiendrions la magie d'imposer le silence à tant de gens, de les priver de tant de pièces à conviction dont je vous saurais gré de me faire tenir quelques copies.

L’Épervier : Comment expliquer à l'opinion le détournement de 200 millions par le ministre Bapès Bapès pour les études de faisabilité pour l'acquisition d'un site en vue de la construction de l'immeuble siège de l'OBAC (resic) ?

Zacharie Mbatsogo : Il convient d'abord de relever que la prévision de la dépense ci-dessus n'a jamais été inscrite au budget de l'Obc. De ce fait, il m'est difficile de confirmer l'existence ou l'effectivité de cette dépense. C'est une opération dont je n'ai jamais été informé. Il me paraît cependant curieux, pour votre bonne information, que l'on parle d'une étude de faisabilité payante en vue de l'acquisition d'un site pour l'Obc ; celui-ci, domaine privé de l'État, nous ayant été attribué sans un quelconque préalable par le préfet du Mfoundi, Monsieur Pascal Mani, quelques mois avant sa nomination comme Gouverneur à l'Ouest.

L’Épervier : Le ministre Bapès Bapès et vous étés vous réconciliés autour de votre appartenance supposée à la nébuleuse G11?

Zacharie Mbatsogo : Au sujet d'une réconciliation avec le ministre Bapès autour de notre commune appartenance au G11 : s'il existe un regroupement dit G11, je vous prie de m'en faire tenir la liste des membres. C'est alors qu'il nous sera possible, à vous et à moi, de vérifier mon appartenance à leur cercle. Quant au ministre Bapès, je ne saurais répondre de sa vie associative, ce domaine relevant strictement de sa vie privée. Encore une fois, on ne peut parler de réconciliation qu'après une phase de rupture, laquelle n'a jamais eu lieu entre le ministre Bapès et moi.
Sur un tout autre plan, je voudrais, pour terminer, attirer votre attention sur :
- votre statut de chef traditionnel au sein de la cité capitale, lequel commande du recul devant certaines manœuvres de diffamation des personnalités de la République, à l'instar de ce protocole d'interview qui n'est guère une surprise , des indices récurrents de déstabilisation de l'Obc pesant, depuis près d'un an sur certains commanditaires progressivement démasqués du fait de leurs maladresses ;
- Votre statut de conseiller municipal, c'est-à-dire élu du peuple, qui devrait vous amener à vous pencher aussi sur les réalisations positives engrangées par les structures étatiques, à l'instar de l'Obc : crédibilisation de nos diplômes à l'intérieur et hors des frontières nationales, conduite sereine des examens, paiement intégral des vacations aux enseignants, lutte contre la fraude et la contrefaçon par la distribution des supports de résultats aux universités locales ainsi qu'aux consulats et ambassades installés à Yaoundé, réponse systématique aux demandes d'authentification avec tous les échos enregistrés ces derniers dans notre pays...
- Le respect de votre option de lutte contre la corruption, devant se traduire par une certaine rectitude dans les actes que vous posez. Vous m'excuserez de vous dire que j'ai ressenti comme une interpellation à peine voilée, donc comme un chantage de recevoir, en même temps que votre protocole d'interview,( à l'avant-dernier jour ouvrable de la semaine, votre parution étant programmée lundi prochain) les numéros 29, 33 et 34 (pourquoi pas 30, 31,32) dans lesquels, selon votre ligne éditoriale, vous indexez négativement des personnalités (Oubelabout, Fritz Ntone, Issa Tchiroma, le Minfi, Bello Bouba, Messengue Avom), une maladresse de plus dans laquelle transparaît d'ailleurs l'une des mains cachées qui s'acharnent sur l'Office du Baccalauréat du Cameroun.
- Le niveau de langue de votre texte d'interview dont je vous renvoie copie revêtue de quelques annotations.
Votre lettre d'accompagnement dudit protocole qui, avant ma réponse, conjugue le verbe partager (60 millions) à l'indicatif, mode des faits réels, situation susceptible de vous valoir à vous expliquer.
Propos recueillis par
Sa Majesté Clovis Noudjio,
Chef Grand Messa et conseillé municipal de l’arrondissement de Yaoundé II et contenu dans la correspondance L/n°426/L/Obc/D du 22 octobre 2010