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Promesses de Paul Biya: Des miroirs aux alouettes - Page 3

Promesses de Paul Biya: Des miroirs aux alouettes - Page 3

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Index de l'article
Promesses de Paul Biya: Des miroirs aux alouettes
Les oxymores politiques de Paul Biya
Un forcing anticonstitutionnel
Paul Biya, le Boulanger qui pétrit la constitution
Paul Biya, le Boulanger qui pétrit la constitution
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SOS, enseignants en danger
Les Camerounais n'ont pas fini de payer le prix de divisions absurdes
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Un forcing anticonstitutionnel
La révision constitutionnelle effectuée en mars 2008, par voie parlementaire, a permis au parti au pouvoir, immensément majoritaire au Parlement, de faire sauter le verrou de la limitation du mandat présidentiel en vue de déblayer tout obstacle légal à une présence illimitée (croyait-on) de son président au sommet de l’État.
En posant cet acte, ses auteurs se sont, un tant soit peu, persuadés qu’ils se conformaient à des dispositions constitutionnelles qui consacrent le droit du Président de la République actuel à utiliser ses pouvoirs pour prolonger sa mission au-delà du nombre de mandats initialement prévus.
Toutefois, après promulgation de ladite modification, il apparaît qu’une validation de la candidature du Chef de l’État en poste à la prochaine élection présidentielle interviendrait en violation flagrante de cette même constitution, quoique modifiée, compte tenu de l’inexistence d’un ensemble de dispositions qui auraient dû être adoptées et inscrites dans la Loi fondamentale dans l’optique de marquer une rupture avec l’ancienne Loi, sur le plan de la durée du mandat présidentiel, tel que cela avait été prévu dans la révision constitutionnelle de 1996.
La situation ainsi créée ne relève donc plus d’ordre uniquement de controverse doctrinale, mais apparaît éminemment juridique et définitivement politicienne. D’éminents experts (voir réf. ci-dessous) ont produit, à ce sujet, des opuscules et des chroniques médiatiques allant dans le sens de dénoncer l’illégalité d’une éventuelle candidature du Président de la République actuel à l’élection présidentielle de 2011. Les partisans de ladite candidature à la prochaine élection présidentielle, piégés par cette controverse constitutionnelle, multiplient les manœuvres et autres mobilisations, en vue de créer de la diversion favorable à leur cause.
Des initiatives, en vue d’une réflexion sur ce sujet, butent, ces dernières semaines, sur une farouche interdiction des autorités administratives, plus soucieuses par cette attitude de plonger et maintenir les populations camerounaises dans l’ignorance. Le débat est donc volontairement escamoté et violemment partisan. Ce qui menace, à terme, la sérénité indispensable dans une société en profonde quête de démocratie. Il importe, par conséquent, que l’opinion nationale et internationale soit, aujourd’hui, informée du manque de base juridique d’une éventuelle candidature de Paul Biya  à l’élection présidentielle de 2011, en vue d’une mobilisation contre une telle candidature, car celle-ci dans la situation juridique actuelle, serait anticonstitutionnelle, illégale et finalement illégitime.
Le Rdpc, parti au pouvoir au Cameroun, qui a bâti, ces derniers temps, sa stratégie sur une éventuelle candidature de son président actuel, serait donc inspiré, en l’absence d’une situation constitutionnelle nouvelle, d’apprêter un autre poulain à lancer dans la future arène présidentielle. À moins de recourir à un de ces coups de force antidémocratiques dont il a le secret.
Jeanlin
(1)  « Initiatives de gouvernance citoyenne, Alain Didier Olinga in La revision constitutionnelle du 14 avril 2008 au Cameroun, Yaoundé mai 2008 (IGC B.P.16474 Yaoundé-Cameroun – Tél : + 237 22 01 15 68 -  e-mail : Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.
2- Website : www.citizens-governance.org);
3) Mutations du 21 avril 2011 : Chronique  juridique, page 3 « Élection présidentielle : la nouvelle règle du jeu » par Alain Didier Olinga, Maître de conférences, Chef du Département de droit international à l’Institut des Relations internationales du Cameroun



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