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Cheikh Anta Diop : Pharaon de la science africaine - Page 3

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Index de l'article
Cheikh Anta Diop : Pharaon de la science africaine
Scientifique africain le plus pluridisciplinaire de l’époque
Se passer des honneurs matériels et penser aux futures générations
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Se passer des honneurs matériels et penser aux futures générations Sa vie politique aura débuté en 1947 avec son entrée dans le Rassemblement Démocratique Africain (R.D.A.) alors dirigé par Félix Houphouët-Boigny. Secrétaire Général des Etudiants du R.D.A., il fit plusieurs articles retentissants tels que Vers une idéologie politique en Afrique noire qui, déjà, soutenait les questions de l’indépendance et de l’union des ex-colonies.
Lorsque le Sénégal accède à l’indépendance en 1960 Cheikh Anta Diop retourne aux sources et continue son combat politique notamment avec la création de trois partis politiques successifs. Le Bloc des Masses sénégalaises (BMS) est fondé en septembre 1961. L’essentiel de sa politique avait pour base les thèses développées dans les « Fondements… » Ce parti fut une véritable menace pour le régime au pouvoir. Pour cette raison Cheikh est arrêté et incarcéré en 1962. Début 1963, Léopold Sédar Senghor, alors chef de l’Etat sénégalais lui offre cinq postes ministériels, 20 postes de députés et en contrepartie, demande la fusion du BMS et de l’Union Progressiste Sénégalaise (UPS), parti au pouvoir. Cheikh Anta rejette cette proposition et par conséquent, certains « patriotes » l’abandonnent. Il est jugé trop intransigeant pour intégrer la formation au pouvoir. En octobre 1963, Anta Diop et ceux restés au Bloc créent le Front national sénégalais (FNS) qui ne fut jamais reconnu. Une fois de plus, le pouvoir tenta d’ouvrir des négociations, mais en vain. Le 3 février 1976, le Rassemblement national démocratique (RND) voit le jour. En 1980, la pression combinée de ce parti et des forces sénégalaises oblige Senghor à abandonner le pouvoir. Un an après, le RND est enfin reconnu après cinq années de rudes combats. Quelquefois incompris, on pourrait résumer sa vie politique en ces termes : se passer de tous les honneurs matériels et penser plus aux prochaines générations. Sa vie était dépourvue d’ambitions politiques. Ayant perçu très tôt l’avenir authentique de l’Afrique noire, il visait loin, très loin même et pensait plus aux générations futures qu’aux prochaines élections. Panafricaniste convaincu. Il a milité pendant quarante ans pour la liberté, l’indépendance et la libération de l’Afrique. Il a consolidé ce combat par ses actions et surtout ses écrits. Il est mort au combat pour la vérité et  l’indépendance africaine. La jeunesse africaine pour laquelle il aura consacré sa vie et son œuvre doit le savoir et lui rendre un hommage mérité. E.B.


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