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Au pays des feymen
Il se présente :
- Premier contribuable camerounais, au moins jusqu’en juin 2006 ;
- Plutôt boudeur de double nationalité donc est si friande une certaine élite de mandataires ; espoir d’un bouclier de plus, et des plus opérationnels en cas de coups durs.
- Administrateur Directeur général de la Camair seize mois durant, sans toucher de salaire ni occuper la maison de fonction, plutôt louée à 2 millions de Fcfa pour les caisses de la compagnie ;
- Âme chevaleresque proche de Don Quichotte : le gentleman de Bandjoun a préféré le franc symbolique aux trois milliards que devait lui payer son pourfendeur confondu devant les tribunaux, un certain Nana, expert comptable basé à Londres ;
- Un accusé qui se rapproche plus du procureur que du juge : 2 500 pages produites en 4 mois pour sa défense ;
- Une conviction inébranlable de son innocence : malgré 4 mois de quasi résidence surveillée, d’interrogatoires serrés sur de périlleuses accusations, il ne songe point à se faire assister par un avocat pour hâter la fin d’un calvaire qui, à vue d’œil continue d’éroder une santé habituellement solide.
- Refus d’acheter la restitution souterraine de son passeport afin de pouvoir prendre le large.
- Un Monsieur Propre, c’est facile à vérifier :
* N’a jamais encaissé frauduleusement un rond issu du Trésor Public, n’ayant jamais soumissionné pour un appel d’offre lancé par l’État camerounais. Et il « n’a rien pris à la Camair. »
* Il est disposé à remettre la liste complète de ses comptes bancaires à travers le monde ainsi qu’une procuration de mise à disposition, aux services de renseignements les plus performants (le Fbi, par exemple) pour pouvoir vérifier ses dires.
- Qui dit mieux ? pour pouvoir confondre davantage les fatalistes de la corruption rampante de la haute société en néo-colonie.
Y. M. Fotso se croit donc victime de diffamation ; de la part des médiocres qui souffrent dans leur chair d’avoir à subir pendant si longtemps, depuis son passage à la Camair, le cinglant contre-exemple qu’il constituerait pour la cohorte de chèvres en vestes cravates, qui ne ratent jamais la moindre occasion de brouter où le Prince, magnanime, daigne les « attacher ».
Hilaire Sikounmo