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Comment peut-on demeurer Yves Michel Fotso au Cameroun des feymen ? - Page 7

Comment peut-on demeurer Yves Michel Fotso au Cameroun des feymen ? - Page 7

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Index de l'article
Comment peut-on demeurer Yves Michel Fotso au Cameroun des feymen ?
Une affaire de droit
Le rouleau compresseur aux trousses d’Yves Michel Fotso
Un malheur ne vient jamais seul
Un témoin gênant
Enjeux sous-jacents
Indignation, colère et prudence
Réaction du Tchad
Désir de transparence
Combien pèse le groupe Fotso ?
Le Groupe Fotso quittera-t-il le Cameroun ?
Qui manipule le Fonds Monétaire International?
Lettre au Premier ministre
Toutes les pages
Indignation, colère et prudence
Les Camerounais ne sont pas insensibles aux tracasseries d’Yves Michel Fotso. Des avis sont partagés.
A nouveau, tous les projecteurs sont braqués sur Yves Michel Fotso, président du conseil d’administration de la Commercial Bank-Cameroon (CBC). Les déboires du fils du milliardaire de Bandjou, localité située à quelques encablures de Bafoussam, capital régional de l’Ouest (Cameroun), ne laissent pas le commun des Cameroun indifférents. Chacun y va de son couplet.
Antoinette Tetang, la soixantaine entamée, commerçante au marché central de Yaoundé n’est pas étonnée de ce qui se passe actuellement. Selon elle, « il fallait s’y attendre. L’objectif est de réduire le groupe Fotso à néant. Je ne crois pas à ce que racontent les autorités camerounaises pour justifier leurs actes depuis que cette affaire a été portée à la connaissance du public. Les Fotso ont montré qu’ils sont capables de gérer leurs affaires. D’ailleurs, ils n’ont pas attendu d’avoir une banque pour prospérer. Dire qu’Yves Michel Fotso a été incapable de gérer la Cbc est incompréhensible. Maintenant, on dit qu’on veut prendre leur banque, alors qu’il avait dit qu’il pouvait chiffrer leurs avoirs à plus de 500 milliards de nos francs. Qu’on laisse l’enfant tranquille».
Cécile Ngo Ndem, infirmière dans un centre de santé à Yaoundé, voit derrière toute cette agitation une sorte de règlement de compte. Pour elle, « il semblerait qu’il a refusé de se plier aux règles de certains milieux. C’est pour cela qu’on veut lui faire çà dure. Si on lui reproche quelque chose, au lieu de le soumettre à toute cette humiliation, il vaut mieux dire ce qu’on lui reproche et laisser la justice faire son travail. Pour le moment, je considère qu’il est la victime».
Victime, le mot est prononcé. Un mot qui revient aux lèvres des membres de la  communauté bamiléké de la ville de Yaoundé. Selon certains membres de cette communauté, « il est clair qu’à travers cette histoire, on veut tester la capacité des ressortissants de l’ouest à soutenir un des leurs digne fils ». Et Antoine N. d’attirer l’attention : « A l’allure où vont les choses, on risque de susciter un repli identitaire alors qu’il peut arriver qu’on reproche des choses à Yves Michel Fotso. La manière de procéder importe beaucoup et il faudrait éviter que toute une communauté se sente visée à travers l’un de ses fils. Du moins, c’est comme cela que les choses sont perçues dans mon entourage immédiat à Nkolbisson où les gens de l’ouest se posent beaucoup de questions et se sentent visés ». Une observation d’autant plus pertinente que plusieurs chefs des communautés bamilékés rencontrées à Yaoundé suivent cette « histoire avec beaucoup d’attention ». « Nous observons cette affaire depuis qu’elle a commencé. Notre silence actuel ne signifie pas que nous ne sommes pas intéressés. Nous voulons juste voir jusqu’où iront les choses. Le moment venu, nous ferons connaître notre position. Et s’il s’avère que c’est un complot tramé contre notre fils, les comploteurs nous trouveront sur leur chemin ». La menace est à peine voilée. Un journaliste appelle à la prudence. « Cette affaire est complexe. Il faut prendre beaucoup de précautions quand on traite ce dossier », affirme-t-il, visiblement abattu quand soudain, on lui apprend la mort du chauffeur d’Yves Michel Fotso. Shanda Tonme, président de la Commission indépendante contre la corruption et la discrimination(Comicodi) a simplement choisi d’écrire au premier ministre, Yang Philemon .
Serge Alain Ka’abessine.