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Comment peut-on demeurer Yves Michel Fotso au Cameroun des feymen ? - Page 4

Comment peut-on demeurer Yves Michel Fotso au Cameroun des feymen ? - Page 4

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Index de l'article
Comment peut-on demeurer Yves Michel Fotso au Cameroun des feymen ?
Une affaire de droit
Le rouleau compresseur aux trousses d’Yves Michel Fotso
Un malheur ne vient jamais seul
Un témoin gênant
Enjeux sous-jacents
Indignation, colère et prudence
Réaction du Tchad
Désir de transparence
Combien pèse le groupe Fotso ?
Le Groupe Fotso quittera-t-il le Cameroun ?
Qui manipule le Fonds Monétaire International?
Lettre au Premier ministre
Toutes les pages
Un malheur ne vient jamais seul
C’est un véritable coup de massue qu’Yves Michel Fotso reçoit sur sa tête. À peine son passeport vient-il d’être retiré qu’on lui annonce le décès de son chauffeur.
La nouvelle s’est très vite répandue dans la capitale politique du Cameroun et sur Internet. Le regretté Kengne Etienne alias Pythagore, chauffeur de Yves Michel Fotso depuis 15 ans, a été retrouvé mort à son domicile, le mardi 09 novembre 2010. Des sources proches de la famille du de cujus affirment que ne s'étant pas présenté au travail mardi, et n'ayant pas répondu au téléphone, les proches de son employeur ont été envoyés voir à son domicile où ils ont découvert qu’il se trouvait dans son lit raide mort, en tenue d’Adam. Mort naturelle ou assassinat ? Nul ne peut oser avancer une hypothèse.  Toujours est-il que le moment où survient ce décès ouvre les portes à des spéculations. Au moment où nous allions sous presse, aucune information ne filtrait sur les circonstances troubles de ce décès. Et comme on dit généralement, un malheur ne vient jamais seul.
Dans l’univers d’Yves Michel Fotso, les événements s’enchainent. La semaine qui vient de s’écouler à été riche en événements. Selon nos sources, les choses commencent dès les premières heures de la matinée du 04 novembre 2010.
Très tôt le matin, la police prend position autour de la résidence d’Yves Michel Fotso.  
Il est 10h30mn, madame Yves Michel Fotso s’apprête à se rendre à son travail. Elle se rend compte qu’un véhicule de marque Toyota Prado immatriculé SN de la police barre l’entrée de son grand portail. Dans le véhicule, deux occupants : un Commissaire divisionnaire avec à ses côtés un Commissaire de la sureté nationale. Celui-ci déclare vouloir délivrer un message verbal au patron des lieux. Madame répond en lui disant qu’elle n’a aucune idée de là où se trouve son mari. Le commissaire enchaîne. « Mais madame, vous ne pouvez pas soutenir que votre mari sort le matin sans vous dire où il va. » Madame Fotso rétorque : « Mais, monsieur le commissaire, je ne contrôle pas l’emploi de temps de mon mari. »
« Bon, persiste le commissaire, appelez-le et dites-lui que nous voulons simplement lui délivrer un message verbal. »
Dame Fotso insiste pour que le message lui soit remis s’il est écrit, ou au moins une convocation. Le commissaire lui rétorque qu’ils n’ont ni l’un ni l’autre. « Nous devons absolument lui parler. Nous ne sommes pas venus l’arrêter, et nous n’avons nullement envie de faire des vagues. D’ailleurs, nous aurions pu venir en civil, mais, par obligation, nous sommes en tenues pour bien signifier que nous sommes en mission », précise le commissaire.
Il est 12 h30 min. Un visiteur, en l’occurrence Shanda Tonme veut quitter la résidence où il s’y trouvait. Il se dirige vers le commissaire et lui demande s’il peut passer tranquillement. Le commissaire refuse de déplacer le véhicule qui barrait l’entrée principale de la résidence et lui ordonne d’emprunter la deuxième sortie. Toute la journée, la résidence reste sous surveillance. Autour de 16 heures, le Commissaire divisionnaire toujours stationné à l’entrée du portail d’Yves Michel Fotso, demande au gardien, l’air menaçant,  de faire venir la dame de la résidence. Il déclare être disposé à utiliser de grands moyens pour atteindre leur objectif. Puis, il affirme vouloir seulement récupérer le passeport du patron des lieux. Il veut ce document et tout de suite. Son patron, poursuit-il, attend de connaître la suite de l’opération.
Vers 18 heures 15min, les deux flics se retirent des lieux, mais laissent sur place, des collaborateurs.
Toute la journée du 04 novembre, les abords de la résidence d’Yves Michel Fotso sont animés. Curieux, journalistes et autres passants sont venus aux nouvelles.
Puis, une rumeur parvient aux oreilles des occupants de la résidence selon laquelle des policiers se préparent à donner un assaut final au petit matin avec des grands moyens. Fort heureusement, pour la famille Fotso, ce n’était qu’une rumeur.
Mais, en réalité pour les policiers, ce n’était que partie remise. Puisque le samedi 05 novembre, le chef de la Division régionale de la police judiciaire du Littoral par intérim, Ibrahima Iya, signe une convocation qui est remise à Yves Michel Fotso, lui demandant de se présenter le 08 novembre 2010 dans les services de la Délégation régionale de la sûreté nationale du Littoral pour affaire urgente le concernant. Le jour J, c’est-à-dire le lundi, lorsque l’ex-Adg s’y est  rendu, son passeport est retiré par le délégué régional de la police judiciaire, Joachim Mbida Nkili, contre un document signé prouvant la rétention de cette pièce d’identité.
Il n’en fallait pas plus pour les langues se délient à nouveau. Jean Vincent Tchienehom, à Équivoque TV, pense que nous sommes en plein dans un univers Kafkaën et s’interroge sur les raisons d’un tel acharnement. « Pourquoi un tel acharnement contre un individu de surcroît homme d’affaires à la tête d’un grand groupe pourvoyeur de milliers d’emplois à de nombreux Camerounais et contributeur important aux ressources fiscales de l’État ? Le gouvernement pense-t-il que c’est en criminalisant comme cela un capitaine d’industrie qu’il peut inciter les investisseurs étrangers et nationaux à parier sur le Cameroun où au climat d’affaires déjà détestables s’ajoute dans le cas qui nous concerne une flagrante violation des droits de l’homme ? Pourquoi ne pas se prononcer sur les différents plans de restructuration de la Cbc proposés par Monsieur Fotso au lieu de l’intimider, en lui faisant comprendre qu’il devrait renoncer gentiment à l’œuvre de sa vie ? », se demande-t-il. Autant de questions qui restent jusqu’ici sans réponses et qui confortent les observateurs dans l’idée selon laquelle Yves Michel Fotso et le groupe Fotso seraient victimes d’une cabale ourdie par des mains tapies dans l’ombre.

Yvan Eyango