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Une affaire de droit Depuis quelques jours, ce que l’on appelle déjà "l’affaire Yves Michel Fotso" connaît un nouveau rebondissement, notamment avec le retrait de son passeport, alors même que cet homme d’affaires s’apprêtait à se rendre à Bangui, la capitale centrafricaine. Comme à l’accoutumée, la convocation de l’ex Administrateur directeur général de la Camair n’a pas échappé à une théâtralisation bien voulu par ceux qui sont derrière cette affaire.
Mais au-delà de cette théâtralisation, les démêlées que connaît actuellement le fils du milliardaire Victor Fotso ne manqueront pas d’affecter le groupe qui porte ce patronyme à la réputation internationale ; un groupe qui est à la tête de plusieurs entreprises industrielles et qui emploie des dizaines de milliers de personnes autant qu’il contribue substantiellement au développement de l’économie nationale.
Si Germinal a décidé de s’intéresser à ce sujet, c’est parce que dans cette rédaction l’on pense que dans un Etat de droit, les faits doivent être restitués et la vérité dite quel que soit le côté où elle se trouve. Car en fait, le traitement qui est fait de cette affaire risque de présenter le problème sous un prisme déformant. Et de ce fait, les conséquences liées à ce qui apparaît comme un acharnement contre un compatriote, peuvent être désastreuses.
C’est pourquoi, dans ce dossier, nous avons tenu à présenter, sans haine ni passion, les contours de l’affaire Yves Michel Fotso. Sans avoir la prétention d’être complet, nous avons tout de même ouvert d’autres hypothèses de réflexions dans ce feuilleton judiciaire. Le Cameroun, nous rappelle-t-on à grands renforts de tam-tam, est un Etat de droit. Seulement, les atermoiements illimités que connaît cette affaire, ajoutés à la confusion à défaut de l’opacité sur les chefs d’accusation pousse à se demander si l’on est encore dans un Etat de droit.
Yves Michel Fotso est un citoyen comme tout le monde et ne pense pas être au dessus de la loi. Il est justiciable comme tous les autres citoyens. A ce titre, il a, comme les Atangana Mebara et autres droit à une justice équitable, juste et impartiale. Il n’est donc pas question de politiser ou d’ethniciser une affaire de droit commun. Germinal en tout cas a choisi ,dans ce dossier consacré à cette affaire qui pourrait diviser l’opinion, de se mettre du côté du droit. Nous ne quotionnons pas une violation des droits du citoyen Yves Michel Fotso.