• Full Screen
  • Wide Screen
  • Narrow Screen
  • Increase font size
  • Default font size
  • Decrease font size
Paul Biya parmi les 5 présidents ayant fait plus de 25 ans au pouvoir dans la monde - Page 5

Paul Biya parmi les 5 présidents ayant fait plus de 25 ans au pouvoir dans la monde - Page 5

Envoyer Imprimer PDF
Index de l'article
Paul Biya parmi les 5 présidents ayant fait plus de 25 ans au pouvoir dans la monde
Records de longévité au pouvoir dans le monde
Paul Biya : une sangsue du pouvoir
Moubarak: Adulé hier, Hosni aujourd’hui
Mouammar Kadhafi: Un despote qui dérange
Robert Gabriel Mugabe: Une vie au front
Les chefs d'Etat du monde et la durée de leur règne
Toutes les pages
Mouammar Kadhafi: Un despote qui dérange

Né en 1942, dans la ville de Syrte, Mouammar Kadhafi reçoit une première éducation coranique. Mais, il est très vite orienté vers les casernes. À 19 ans seulement, il entre à l’académie militaire de Benghazi. À cet âge, le jeune Kadhafi a un modèle d’homme politique auquel il aimerait ressembler: Gamal Abdel Nasser. Ce dernier est président de l’Égypte et se caractérise par son nationalisme. C’est d’ailleurs lui qui a chassé les Occidentaux pour nationaliser le canal de Suez.  Mouammar Kadhafi l’adule et aussi rêve à son tour d’une Lybie qui sera grande par et pour les Libyens. En 1963 il créé le Groupe des officiers unionistes libres, opposé au régime du roi Idris Ier et à l’influence étrangère en Libye.

Le premier septembre 1968, Mouammar Kadhafi, un jeune capitaine de 27 ans est à la tête du coup d’État qui renverse la monarchie du roi Idris Ier. C’est le plus jeune président de son époque. Il devient colonel et prend la tête du Conseil de Commandement de la Révolution CCR. Pour imprimer sa marque, le nouveau dirigeant définit trois axes prioritaires : les routes, l’école et le logement. Des sommes colossales sont  mobilisées à cet effet. Le pays se tourne vers la gauche et adopte le socialisme. Aux yeux du président révolutionnaire, c’est la seule voie pour surmonter les inégalités. Le pouvoir est centralisé avec une forte implication de l’État. En 1977, la Libye devient Jamahiriya, c’est-à-dire un « État de masse ». Le projet de société de celui qu’on appelle le Guide de la Jamahiriya islamiste, populaire et socialiste libyenne est consigné dans le « Livre vert », à l’image du « Livre Rouge » de Mao en Chine.

Mais la volonté du président Kadhafi pour les causes arabes d’une part et révolutionnaires d’autre part lui valent les critiques et les sanctions du monde occidental. L’homme fort de Libye comme l’appellent ses détracteurs est considéré comme le principal financier du terrorisme mondial. En 1986, le président étasunien Ronald Reagan l’accuse d’avoir perpétré des attaques contre les ressortissants américains. En guise de représailles, Reagan fait bombarder les villes de Benghazi et de tripoli. Le président Kadhafi est blessé lors de ces raids et perd Hannah, sa fille adoptive.

Coup d’État

Le divorce entre tripoli et le monde occidental est désormais consommé. Ses adversaires externes prennent langue avec certains Libyens pour tenter de renverser l’ « insoumis » Kadhafi. C’est ainsi qu’en octobre 1993, il déjoue un coup d’État organisé par 2000 militaires. Il en sera de même en août 1995. En réponse, Kadhafi durcit son régime qui était déjà peu respectueux des libertés individuelles.

Rejeté par les États occidentaux, les États-Unis d’Amérique en tête, le guide de la  Jamahiriya multiplie les actions pour unir les peuples arabes du monde. Mais ses différentes tentatives se soldent par des échecs. C’est donc déçu qu’il se retourne vers les Africains. Lorsqu’il reçoit le soutien de Nelson Mandela en octobre 1997, le président libyen y voit un premier succès qui doit faciliter son intégration parmi ses frères africains. Il est sur tous les fronts, « ressuscite » ses projets d’une Afrique Unie avec un seul gouvernement, une seule armée…La création de l’Union africaine en 2002 est un succès de ses nombreux combats pour l’Afrique. Grâce au président Kadhafi, la Libye a obligé l’Italie à payer un lourd tribut en guise de dédommagement pour la colonisation.

En  plus de quarante ans de pouvoir, l’actuel président libyen a apporté un certain développement au pays, en accordant la priorité aux secteurs sociaux.

Il lui est par contre reproché sa gestion patrimoniale du pouvoir. Ses enfants occupent des postes stratégiques aussi bien dans l’armée que dans le gouvernement. C’est le cas de Seif el-Islam Kadhafi. Un architecte-urbaniste de profession, mais qui s’implique de plus en plus dans les cercles politiques. Il ya aussi Moatassem Billah Kadhafi.  Colonel de l'armée, ce dernier préside depuis 2007 le conseil de sécurité nationale. Pour certains observateurs, le futur président libyen portera l’un de ces deux noms. Mais c’est compter sans l’imprévisibilité du colonel président Kadhafi.

Olivier Ndenkop



Ajouter un Commentaire


Code de sécurité
Rafraîchir