Sous-préfets français d'Afrique ou dirigeants souverains
C’est l’observation que Calixte Baniafouna fait de la faune de dinosaures au pouvoir dans le précarré français. Le chef de l’État français recrute en Afrique des dirigeants qu’il installe au pouvoir, soutient dans l’exercice de leurs fonctions et protège par des interventions armées en temps de crise.
Denis Sassou Nguesso du Congo-Brazzaville doit son retour au pouvoir en 1997 à la France. Sa guerre de reconquête menée contre le président élu Pascal Lissouba n’aurait jamais eu lieu sans le soutien de l’Élysée, pas plus qu’elle n’aurait fait autant de morts et détruit le pays.
L’Ivoirien Laurent Gbagbo aurait fait l’économie d’une guerre civile dans son pays sans le magistral montage par la France d’une rébellion dans le nord, équipée et dressée contre les institutions en place pour chasser du pouvoir le président élu qu’il était.
C’est contre la volonté du peuple tchadien que la France, grâce à l’appui des présidents successifs à l’Élysée soutient le régime d’Idriss Deby au Tchad. Au Togo la gestion de la crise de succession de feu Gnassingbe Eyadéma
Ces sous-préfets français qui gouvernent en Afrique
Cet homme est dangereux : lui ou le Chaos, l’Apocalypse
L’Afrique, selon le président Barack Obama en visite officielle au Ghana, n’a pas besoin d’hommes forts, mais d’institutions fortes, c’est-à-dire d’institutions solides qui résistent à l’épreuve du temps et transcendent les individus. Ce sont ces institutions qui facilitent les alternances à la tête des États démocratiques en Occident, dans certains pays d’Amérique du sud et dans quelques rares pays d’Afrique. Lorsque les institutions sont solides, et le rôle des forces de défense et de sécurité bien défini, le pays peut même fonctionner sans chef de l’État. C’est ce qui s’est passé récemment en Belgique où le pays a fonctionné pendant des mois sans président de la République.
Dans la plupart des pays d’Afrique où tous les ingrédients d’une conflagration sont réunis (confiscation du pouvoir politique par un groupe, ethnicisme, népotisme, corruption généralisée, etc.), une pareille situation parait inimaginable. S’il arrivait qu’il y ait vacance au sommet de l’État, il est presque certain que les citoyens assisteront à une lutte sans merci pour la conquête du pouvoir suprême, le problème dans ces pays étant que les institutions sont taillées à la mesure
Cameroun: autopsie d'un Etat naufragé
La démocratie n’est pas un borborygme, par Fabien Eboussi Boulaga
Il nous faut revenir ou accéder enfin aux fondamentaux, à un catéchisme politique et démocratique. Il pourrait commencer par des rappels d’évidences si naturelles qu’elles en sont méconnues et ignorées. L’indigence d’esprit impose en frontispice, l’étrange avertissement suivant : « La démocratie n’est pas un borborygme ».
La démocratie n’est pas une éructation ni même un cri, serait-il un cri du cœur. La parole sur la démocratie n’est pas un tissu d’oracles inintelligibles dont la compréhension et l’interprétation doivent être abandonnées aux seuls êtres de transe, de délire et de nuit, voyants, gourous, devins, partisans et fanatiques, à ceux qui « parlent en langues » voient l’invisible et connaissent l’inconnaissable. Le mot de démocratie ne se prête pas à tous les usages et à n’importe quelles significations. Il répugne à certaines associations d’idées et de pratiques.
La démocratie s’exprime dans un langage articulé.
Christopher Fomunyoh: Seule une démarche collective et cohérente peut conduire au Changement
Germinal : Quand on parle de Christopher Fomunyoh, des compatriotes africains et camerounais réagissent, à raison, en disant que « celui-là alors, c’est un globe-trotteur ». Au fait, qu’est-ce qui fait courir Christopher Fomunyoh?
Christopher Fomunyoh : Je cours parce que l’Afrique bouge. Notre continent vit des mutations variables sur le plan politique, économique et même générationnel depuis les deux dernières décennies. L’Afrique cherche à s’affirmer sur le plan de la démocratie, de la bonne gouvernance et du développement humain. Les compatriotes et autres panafricanistes sont donc très perceptifs parce qu’ils s’identifient eux aussi au combat commun qui est le nôtre, celui de notre génération qui devrait œuvrer avec plus d’engagement et de dévouement pour plus de libertés et une démocratie
Religions, loges et pouvoirs au Cameroun (acte 2): éléments d'un cadrage
À l’occasion de la 17e édition de La Grande Palabre, le groupe Samory, éditeur de Germinal et ses partenaires (Harmattan Cameroon,Fondation Gabriel Péri, Dynamique citoyenne, Le Messager, Radio Cheikh Anta Diop,Addec, Human Rights Initiatives) ont organisé, le jeudi 31 mai 2012, au Djeuga Palace à Yaoundé une discussion sur le thème: Religions, loges et pouvoirs au Cameroun (acte 2): Éléments pour un cadrage.
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