Vanitas vanitatum...
Vanité des vanités, tout est vanité, dit Ecclésiaste. ‘’L’homme ! Ses jours sont comme l’herbe, comme la fleur des champs il suffit qu’un souffle passe; Sur lui, il n’est plus, jamais plus ne le connaitra sa place.’’ Cette sagesse, tirée des psaumes 103 montre la vanité de toute chose.
Au milieu du XVIIe siècle, Louis XV affirmait péremptoire : « En ma personne seule réside la puissance souveraine. À moi seul appartient tout le pouvoir législatif sans dépense ni partage. L’ordre public tout entier émane de moi et les droits et les intérêts de la Nation sont nécessairement unis avec les miens et ne reposent qu’en mes mains. » Toutefois, la dictature monarchique a ouvert la voie à la Révolution bourgeoise de 1791. La France est ainsi passée d’une extrémité à une autre, de l’absolutisme royal à l’intolérance bourgeoise qui a effacé l’ordre de la noblesse en assassinant le roi. La Révolution bourgeoise ira de pair avec l’instabilité constitutionnelle. De 1791 à 1795, trois constitutions sont rédigées en France.
La situation du Cameroun est préoccupante.
Paul Biya, La malédiction du 6 novembre 1982
Les dossiers noirs de la République
Barbarie ou Etat de droit!
Près de 1500 morts en 1984; environ 400 morts pendant les villes mortes, presque 800 Camerounais tués par le Commandement opérationnel; plus de 150 morts en février 2008; pratiquement 30 morts à Bakassi; des hommes de Dieu, étudiants, intellectuels, humbles citoyens assassinés ou portés disparus; des milliers de Camerounais tués sur nos routes, 79 morts à Eséka, plus de 2000 morts dans la lutte contre Boko Haram...
Des dizaines et des milliers de corps de Camerounais tués et/ou assassinés jonchent le chemin du Renouveau. Le Saigneur Paul Biya et le Renouveau sont de véritables vampires ayant transformé des Camerounais en zombies.
Il suffit d’évoquer ce bilan pour que courtisans et thuriféraires de Paul Biya sortent de leur gong. L’ONG Amnesty International en sait quelque chose, elle qui après avoir publié un rapport accablant les forces de défense et de sécurité s’est vue attribuer tous les qualificatifs dévalorisants.
Il est vrai que le Cameroun est engagé dans une lutte contre la barbarie. Mais, si nous luttons contre les barbares en devenant nous-mêmes barbares, ces barbares auront
Crises multiformes: Le prix de la gouvernance différée des problèmes
Crise anglophone, crise de succession, crises sociales, problème national camerounais: Le prix de la gouvernance différée des problèmes
Quand il arrive au pouvoir le 6 novembre 1982, jour où la malédiction s’est abattue sur le Cameroun et les Camerounais, il déclare qu’il ne faillira jamais, qu’il promouvra la « vraie démocratie » qui ne saurait s’accommoder des quelques formes d’oppression, de tyrannie ou de dictature, qu’il consolidera l’unité nationale et passera au stade d’intégration nationale. Enfin, qu’il aimerait que l’on retienne de lui comme celui qui a apporté la démocratie et la prospérité. 35 ans après, le bilan est catastrophique. On assiste à l’implosion du Cameroun. L’insécurité est grandissante. Le Cameroun est à nouveau dans les serres des bailleurs de fonds. La crise dite anglophone est venue titiller la proactivité de la gouvernance du Renouveau- Rdpc. Elle teste leur capacité d’anticipation. Et met à rude épreuve l’ingénierie politique des acteurs et autres entrepreneurs politiques. Les Camerounais payent ainsi le prix de la filouterie, de la roublardise et surtout de l’inertie, autrement dit de la gouvernance différée de leurs problèmes. Des solutions existent pourtant pour sortir de l’impasse actuelle. Dans cette édition spéciale consacrée
Cameroun, 2017-2018: Zone de fortes turbulences; Tout est prêt pour que tout explose
La chance d'un cadavre
Disons-le sans périphrases prudentes : Paul Biya est chanceux. Il a la chance d’un cadavre. Il est tellement chanceux que chaque fois que le fruit mûr attend un coup de vent pour tomber, quelque chose apparait de nulle part, pour lui donner l’occasion de reprendre la main et maitriser la situation. Avant le début de la crise anglophone, tous les observateurs avertis s’accordaient pour dire que tous les ingrédients étaient réunis pour qu’une crise sociale majeure déclenche et emporte le régime du Renouveau-Rdpc sclérosé et englué dans ses contradictions. Vie chère, chômage massif des jeunes, insécurité généralisée, corruption devenue système, jeu politique pipé. Ceux qui lisent dans la boule de cristal prédisaient la chute du régime d’ici la fin de l’année 2017. Mais, voilà, patatras ! une crise anglophone impensée est déclenchée, reléguant la catastrophe d’Eséka au second plan et lui donnant l’occasion de faire semblant de dialoguer avec les grévistes pour pousser les initiateurs des mouvements de grève à la faute afin de sortir ses armes de répression massive.
Des Camerounais avaient également pensé que
Le prix de la vérité
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