Ce texte est la préface d’un livre que l’Abbé André Seguè vient de publier, à Bamenda, aux éditions Langaa Research & Publishing CIG
De l’extérieur, on pourrait croire que les relations entrel’État et l’Église Catholique qui est au Cameroun sont des plus harmonieuses. Au niveau social, surtout dans les secteurs éducatifs et sanitaires, l’Église rend à la population des services appréciés, souvent bien meilleurs, toute proportion gardée, que ceux que fournit le secteur public. Au niveau protocolaire, les rapports entre les ouvriers, les princes de l’Église (prêtres, évêques, etc.) et les autorités du pays sont presque toujours empreints de grâce et de courtoisie. L’Église Catholique se distingue d’ailleurs comme la seule confession religieuse diplomatiquement représentée au Cameroun par un ambassadeur en bonne et due forme, le Nonce apostolique. En tout cas, pendant longtemps, l’Église catholique est apparue comme la seule institution qui, de par son implantation physique, ses biens immobiliers, pouvait même rivaliser avec les institutions étatiques. Par ailleurs, le prosélytisme dont l’Église Catholique, comme toute autre religion du reste, a toujours fait montre
Livres
Inédit/exclusivité : Monseigneur Albert Ndongmo et la Question Bamiléké au Cameroun
Société civile et engagement politique au Cameroun
Yaoundé, le 21 janvier 2016
Le point focal de La Grande Palabre
A
Madame/Monsieur
Madame/Monsieur,
Dans le cadre de la reprise de ses activités dans la région du Centre, le groupe Samory, éditeur de Germinal, les Éditions Samory et ses partenaires vous invitent, le 28 janvier 2016, à prendre personnellement part à la Conférence-Dédicace qu’ils organisent à l’hôtel Somatel (Montée Aurore) à Yaoundé, de 14h à 18h.
Autour de l’ouvrage de La Grande Palabre : Société civile et engagement politique au Cameroun. Enquêtes, analyses, enjeux et perspectives.
Avec :
Joseph Owona Ntsama : Note de lecture
Jean-Bosco Talla, Coordonnateur de l’étude et éditeur
Mathias Éric Owona Nguini, coordonnateur de l’étude : Comment trouver un compromis et un large consensus entre acteurs sociaux ?
Cabral Libii, contributeur : Les organisations des jeunes et l’ordre politique au Cameroun.
Société civile et engagement politique au Cameroun
Repenser et reconstruire l'opposition camerounaise
Questions sur la quête de sens et la subjectivation politique
La démocratie présuppose aussi discussions et débats publics, délibérations, liberté d’expression et d’opinion, liberté d’association et de manifestation, libre circulation des idées. S’il est vrai que le multipartisme est l’un des baromètres fondamentaux d’une démocratie, il n’en demeure pas moins vrai que celui-ci ne peut véritablement porter les vertus de liberté, de démocratie et d’alternance que si les formations politiques - 292 légalisées au Cameroun - participent de manière efficiente et sans entraves à l’animation du jeu politique.
Nul ne peut nier les contraintes auxquelles font face les formations politiques de l’opposition. Il est aussi évident que les autorités publiques camerounaises, dans l’optique de conserver leur souveraineté et leur liberté d’action sur l’institutionnalisation et à la consolidation de la démocratie au Cameroun et en dépit des pressions multiformes, n’hésitent pas à leur tendre des embûches.
Résultats des courses : leurs insuccès multiples aux différentes consultations électorales marquées par les mêmes tares et avatars, les mêmes récriminations et contestations, les mêmes contingences, les mêmes sonorités dissonantes au sein de différentes composantes sociopolitiques nationales en raison notamment des distorsions et des dysfonctionnements multiples.
L'impératif des alliances en démocratie
Marches, boycotts, meetings, pétitions, communiqués et conférences de presse, villes mortes, pays mort et désobéissance civile…dans la plupart des États d’Afrique subsaharienne, principalement dans les pays d’Afrique centrale, l’opposition et les forces progressistes ont tout essayé. Sans succès, c’est-à-dire sans arriver à inverser le rapport de force leur permettant d’accéder au pouvoir. Les raisons de ses échecs récurrents sont multiples : fraudes électorales organisées par les régimes en place, organisation d’élections par une administration partisane, environnements politiques contraignants, querelles de personnes, divisions des partis politiques et des opposants, mesquineries entre leaders, etc. Elles entraînent des conséquences qui contribuent le plus souvent à perpétuer les régimes en place que tous les opposants prétendent combattre. Entre autres :
- la dispersion des votes de leurs membres et sympathisants au moment des consultations électorales ;
- le découragement des électeurs qui ne respectent plus les consignes de vote et n’écoutent plus les leaders qui à leurs yeux ne sont plus que de simples parleurs. De sorte que l’on constate une baisse significative du taux de participation électorale depuis quelque temps dans plusieurs pays.
Mémoires des années de braise
Introduction: A partir des tribulations de Lapiro de Mbanga
Au moment où j’écris la présente introduction, Lapiro de Mbanga(1) croupit dans les geôles de Mbanga ou de Nkongsamba, ou peut-être de Douala. Lapiro de Mbanga a rencontré son destin au cours des émeutes de la faim(2) qui ont mis le pouvoir irresponsable de Yaoundé dos au mur. Les émeutes de la faim ont provoqué une sortie digne des sombres heures du parti unique, sortie au cours de laquelle monsieur Paul Biya eut recours à l’injure, forme de communication qui semble marquer son règne, pour caractériser le ras de-bol d’un peuple vampirisé à bout par l’extorsion fiscale. Le point d’achèvement a failli venir à bout de tous les Camerounais et Camerounaises. Après cette sortie infamante, monsieur Biya devait se rendre aux arguments de la colère populaire : réduction du prix de l’essence, réduction des droits de douane sur les produits de première nécessité. Le peuple camerounais venait de remporter une autre victoire spectaculaire sur le «vieux totem imaginaire du parti unique»(3). Lapiro de Mbanga fut peut-être le bouc émissaire désigné pour conjurer l’humiliation provoquée par cette reddition du pouvoir.
En effet, il fallait trouver des coupables, ces « apprentis sorciers »(4) désignés par la rhétorique présidentielle à la vindicte des polices proliférantes de l’État policier.
L’engagement socio-historico-politique de Ferdinand Leopold Oyono revisité au prisme de son œuvre romanesque
Réalité ou fiction, de la part du nouvelliste camerounais ? Est-il, au bout du compte, question d’une ruse de guerre psycho-diplomatique dans son engagement littéraire de jeune étudiant en situation de colonisé contre les outrances assassines de l’entreprise coloniale française, l’une des plus indécrottables qui soient au monde – à travers le temps et l’espace ?
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