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Manières de voir

La jeune Christelle Atangana, alias Cynthia Fiangan, ou le reflet de l’extrême laideur de l’état de notre conscience

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Le tort de Christelle Atangana nous rappelle celui de l’âne des Animaux malades de la peste de Jean de La Fontaine, lequel ne comprit pas qu’il était fort aventureux de soumettre, à la suite du lion, du tigre, de l’ours, du renard, etc., ses péchés au principe de publicité dans une confession de dupes.
Dans un écosystème moral et politique idéologiquement gouverné par le cynisme qui se remarque à travers la transgression fréquente des normes publiques de référence, dont les détournements des deniers publics, la prolifération des clubs de sodomie, etc. font partie des illustrations les plus emblématiques, la jeune Christelle Atangana a naïvement cru pouvoir y trouver une place comme les putes de luxe, les proxénètes, les influenceuses du sexe et autres vendeuses du « Bois bandé » qui avaient déjà pignon sur rue chez nous. Elle n’a pas compris qu’en faisant irruption dans ce marché déjà saturé, elle aggravait le cannibalisme caractéristique de sa dynamique. En promouvant sa gamme de produits sexuels au moyen d’un marketing particulièrement agressif, elle ne savait pas qu’elle

Mise à jour le Samedi, 27 Août 2022 13:13

Capitalisme footballistique, universalisme européen et résistance africaine : Jeux et enjeux autour de la Can

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La Coupe d’Afrique des Nations (Can) a débuté au Cameroun le 9 janvier 2022, mais plusieurs Africains, stupéfaits, avaient pris connaissance des contorsions verbales du président de la Fifa, des manœuvres de « l’European Club Association » (L’Eca) et des déclarations de certains entraîneurs européens sur la Coupe d’Afrique des Nations (Can). Tout ce beau monde souhaitait ajourner le plus grand rendez-vous africain de football ou l’annuler pure et simplement. Qu’est-ce qui se jouait ou se rejou dans cette téléréalité de mauvais goût où le dindon de la face est une fois de plus un continent de 54 Etats souverains ? Quels sont les ressorts historiques, c’est-à-dire les fondements structurels de ce que les uns et les autres disent sur l’Afrique à travers la Can ? Comment l’Afrique peut-elle une fois pour toutes sortir d’une extraversion négative par rapport à l’eurocentrisme afin de devenir le centre authentique de son football ?

Mise à jour le Vendredi, 25 Mars 2022 06:35

Diaspora camerounaise : une analytique des marches du 3 juillet à Paris et 17 juillet 2021 à Genève

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Les critères de réussite d’une manifestation publique sont disparates et subjectifs. Ils ne font jamais l’unanimité et dépendent très souvent de l’appréciation des organisateurs, de l’État ou des médias. Le cas des mobilisations syndicales en France est révélateur de cet état de fait au sens où, lors de la rentrée sociale, les chiffres des syndicats sont toujours plus élevés que ceux des forces de l’ordre ou des organisations gouvernementales. Comme le chiffre du chômage, le chiffre attestant du niveau de fréquentation d’une manifestation publique est aussi un chiffre politique qui fait l’objet de politique et de manipulation. Chacun tire la couverture de son côté pour, suivant ses intérêts, minimiser ou maximiser le succès de la mobilisation. Il en est de même de la cause défendue et/ou des travers dénoncés. Concernant de nombreux activistes et les organisations de même nature, les critères de réussite d’une action publique sont parfois discrétionnaires et surprenants. Un activiste ou une organisation d’activistes considère parfois que son action est une réussite dès que l’action a eu lieu avec ou sans public.

Mise à jour le Mardi, 11 Janvier 2022 07:24

Covidgate et sextape au Cameroun : soubresauts d’une trentenaire (dé)civilisation des mœurs

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L’erreur majeure à ne surtout pas commettre, mais que commettent pourtant plusieurs d’entre nous, est d’être des génies de surface en pinaillant et en glosant jours et nuits sur des phénomènes qui, respectivement sont des faits conjoncturels (covid-gate) et des faits évènementiels (sextape) en oubliant leur structure de fond à savoir la dynamique de long terme de (dé)civilisation trentenaire des mœurs enclenchée au sein de la société camerounaise au lendemain de la prise de pouvoir par le Renouveau national. C’est cette dynamique structurale et structurelle qu’il faut saisir et mettre en exergue si on veut être utile au pays. C’est à travers cette tendance lourde de fond qu’on peut comprendre à la fois les ressorts souterrains et les effluves sociopolitiques et éthiques des faits conjoncturels (covidgate) et évènementiels (sextape) au cœur de l’air du temps qui nous baigne depuis quelques semaines. À quel moment s’est fait le basculement du Cameroun dans la (dé)civilisation des mœurs ? Quelles sont les principales figures de celle-ci de 1982 à 2018 ? Quels en sont les nouvelles formes depuis la dernière élection présidentielle

Mise à jour le Mardi, 20 Juillet 2021 08:52

Coup d’éclat de la Cour constitutionnelle malienne : l’institution judiciaire est-elle encore au service de la démocratie ?

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La justice, c’est la valeur suprême, parce que, comme le disait Théognis à la fin du VIè siècle avant notre ère, « La justice renferme toute vertu ». Mais il y a la Justice avec grand « J » : elle transcende celle des hommes, se confond avec l’idéal pour les philosophes, et pour les croyants s’assimile à la justice divine. La justice avec petit « j », celle des hommes, est toute relative : elle est généralement ondoyante et diverse, dépendamment des époques, des lieux, des systèmes politiques. Bien sûr ici et là, elle s’efforce d’être plus ou moins impartiale, intègre, indépendante, et dans les meilleurs contextes, de s’élever pour se rapprocher de l’idéal.
En démocratie, la justice est instituée pour être la clé de voûte de tout le système. Pour cela, comme les autres institutions démocratiques, elle doit être légitime, c’est-à-dire émaner du peuple. En démocratie, elle se confond avec le droit, parce que le droit y est également l’émanation de la volonté du peuple à travers ses représentants élus, et sa légitimité

Mise à jour le Vendredi, 02 Juillet 2021 09:31

Les fruits amers de la longévité au pouvoir

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Le pouvoir politique, l’Etat et la démocratie ont été inventés par les hommes pour assurer le bien commun du peuple, et non pour mesurer la capacité d’un gouvernant à durer au pouvoir
Accéder au pouvoir et s’y maintenir aussi longtemps que possible, par tous les moyens est une tendance qui a été observée en Afrique subsaharienne depuis les indépendances, et jusqu’au début des années 1990, à l’exception du Sénégal où Léopold Sedar Senghor a quitté ses fonctions de Président de la République, et du Cameroun où le Président Ahmadou Ahidjo a démissionné des siennes en 1982. La longévité au pouvoir n’est qu’une des conséquences de l’accaparement du pouvoir d’Etat et des ressources publiques par un gouvernant- chef d’Etat que nous avons défini ailleurs (Journal la Nouvelle Expression du 10 au 13 juin 1994) sous le néologisme de «pouvoiro-affairisme » comme « volonté politique farouche de conquérir et de conserver le pouvoir, par tous les moyens, et contre vent et marées, au besoin en violant toutes les règles positives de conduite sociale que l'humanité s ’est données

Mise à jour le Dimanche, 16 Janvier 2022 08:21

Archaïsme et ambiguïté de l’ethnie à l’origine du retard d’entrée dans la modernité de l’Afrique noire

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L’ethnie (ou la tribu) occupe une place dramatiquement conflictogène qui ne peut laisser indifférent tout Africain soucieux d’un avenir mieux loti qu’aujourd’hui, pour l’Etat africain postcolonial. Il n’y a pas un seul État subsaharien qui ne connaisse de conflits ethniques dont certains constituent de véritables drames humanitaires. Le professeur burundais Melchior Mbonimpa dans son livre de 1994, constate à cet égard :
« Il y a des tribus en Afrique. Il faut en tenir compte, ou mieux il faut compter avec elles. On ne peut démocratiser en faisant comme si la libre compétition des partis politiques rendait automatiquement caduc le conflit des tribus... Dans l’Afrique actuelle "la société sans tribus" n ’est qu ’une illusion de ceux qui sont fascinés par les raccourcis et pressés de jouir... Car le refoulement hystérique... qui pousse à ignorer ce qui crève les yeux (que la tribu est plus vivante que jamais, pour le meilleur et pour le pire), ne peut aboutir qu'au désastre» (1)
Une abondante littérature a été écrite sur l’ethnie en Afrique Noire postcoloniale sans pour autant

Mise à jour le Lundi, 24 Mai 2021 09:42

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