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Politique

Politique

Maurice Kamto explique pourquoi il a démissionné et appelle à la renaissance du Cameroun

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Pourquoi ?

Le 30 novembre 2011, j’ai annoncé mon retrait de mes fonctions au sein du Gouvernement de la République.

Tout d’abord, je l’ai fait avec loyalisme, au terme d’une démarche républicaine respectueuse de la très haute fonction et des prérogatives du chef de l’Exécutif. Je l’ai fait dans la conscience des devoirs liés à mes charges publiques et le souci de m’en acquitter jusqu’au bout.

Ensuite, je l’ai fait par patriotisme. Ni l’argent ni les honneurs n’ont jamais été le mobile de mon dévouement au service du Cameroun. «  Nul n’a le monopole du patriotisme », entend-on dire quelques fois. Mais chacun le conçoit et le vit peut-être à sa manière. Le patriotisme, pour moi, est l’amour inconditionnel de son pays, la souffrance pour sa décadence, l’aspiration à son unité et à  sa grandeur. Ce n’est ni un chauvinisme ni une xénophobie, mais une invite à partager avec soi cet amour de son pays. Un fil invisible relie, en une chaîne ininterrompue, tous ceux qui, par leurs gestes communes,

Mise à jour le Jeudi, 02 Mars 2017 23:30

Enoh Meyomesse: Un présumé Coupable?

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Le Collectif pour la Libération de Enoh (CLE) s’est réuni jeudi 19 janvier 2012  à la Librairie des Peuples  Noirs pour évaluer la situation du citoyen Enoh Meyomesse arrêté et incarcéré depuis quelque temps dans le mouroir de Kondengui à Yaoundé sous le fallacieux motif de « Vol aggravé ».
Le Collectif s’indigne et proteste contre les humiliations subies par ce digne citoyen et toutes les manipulations orchestrées par le gouvernement pour influencer le cours de la Justice et préparer l’opinion à accepter le verdict inique que l’on devine déjà à travers les actes suivants :

Mise à jour le Mercredi, 18 Avril 2012 18:13

41 ans après: Ernest Ouandié, "le dernier des Mohicans", exécuté le 15 janvier 1971

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Sur la grande place à Bafoussam, les habitants de la bourgade sont rassemblés en silence en ce triste 15 janvier 1971 peu avant 11h du matin. L’exécution des « rebelles » de l’Upc aura lieu d’un moment à l’autre, et les badauds sont arrivés de toutes parts.
Ernest Ouandié arrive, menotté, encadré par la soldatesque locale ; il marche droit, la tête haute et souriant, à l’image du militant infatigable qu’il a été, en compagnie de deux de ses compagnons d’infortune. L’atmosphère sur la place est très lourde et imprégnée de tristesse. Il refuse qu’on lui bande les yeux, et attaché au poteau d’exécution non loin des locaux de la police judiciaire, il préfère voir la mort dans les yeux.
Face au peloton d’exécution, il sourit toujours, et ses dernières paroles, prononcées haut et fort, resteront gravées dans l’Histoire, et dans la mémoire du peuple camerounais. Il considère qu’être exécuté pour la liberté de son pays est un honneur, et exprime sa certitude qu’après lui, d’autres continueront le combat jusqu’à la victoire. Il se met à chanter.
A peine ses mots déposés dans les esprits de ceux qui sont là sur la grande place, le crépitement des armes retentit. Après la première salve, on entend la voix d’Ernest Ouandié crier « Que vive le Cameroun »,  et il tombe, criblé de balles, aux côtés de Gabriel Tabeu alias Wambo le Courant, et du jeune Raphaël Fotsing. Un officier européen se détache de l’assistance, s’approche de Ouandié mourant, s’agenouille auprès de lui, met la main à son étui de revolver, se penche en avant et tire à bout portant.
Le Cameroun est officiellement indépendant depuis le 1er janvier 1960.

Mise à jour le Mardi, 27 Mars 2012 09:59

Le spectre du Léviathan

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Il règne depuis quelque temps comme une atmosphère délétère au voisinage nord de la latitude zéro. Elle pèse sur les jours, les gens et les choses, tel un ciel très bas et grisâtre. Le genre de ciel sinistre dont le cinéma de l’horreur raffole et qui préfigure une suite cauchemardesque à souhait. Il y manque seulement les usuels grincements des huisseries vermoulues et des gonds rouillés, les corbeaux croassant dans le vent furieux et la brume idoine. Même si la routine continue d’expédier à tous les niveaux les affaires courantes dans les secteurs public et privé, même si le pays fonctionne dans son ensemble, quelque chose ne tourne cependant pas rond : le nouveau cycle politique vert-rouge-jaune commence dans une épaisse et visqueuse morosité.
Le moral ne vole en effet pas franchement haut au large du minuscule canton des happy few, la minorité privilégiée qui jouit ouvertement et fièrement de son allégeance à l’ordre de l’iniquité établi aussi bien localement que globalement, cet ordre du Marché, du Lucre et du Profit qui suscite moult indignations sous les latitudes européennes où il prit sa source naguère avant de se répandre sur la planète et prendre pied de ce côté du monde avec la colonisation, un ordre cynique qui stimule les inégalités sociales et l’injustice qui va avec. Comment le moral pourrait-il voler haut quand le pouvoir d’achat de la majorité fait du rase-mottes depuis plus d’un quart de siècle ? Personne n’a encore vu, ni ne verra jamais d’avion s’arracher à la pesanteur terrestre sans réacteurs pour développer la poussée nécessaire à cette performance.
La plupart des ménages vert-rouge-jaune croupissent dans une épineuse incommodité et ils tirent le diable par la queue pour tenir de l’aube au crépuscule, sans savoir de quoi sera précisément fait leur lendemain. Chaque jour que le Soleil fait et qui passe est une pénible galère. L’existence, dans ces éprouvantes conditions, tient davantage du labyrinthe obscur et sans issue, que de la rieuse plage ensoleillée et bordée d’arbres fruitiers qu’il suffirait juste de secouer pour se gaver de vitamines bénéfiques sans modération. La lourde incertitude ambiante empêche, partant, de se projeter vers un à-venir qui demeure alors fortement hypothétique. Que reste-t-il donc à un être humain comme perspective, quand demain ne veut absolument plus rien dire du tout, quand l’espérance est une tragique illusion ? Réponse : des frustrations qui s’accumulent au fil du temps comme le magma dans un volcan.

Paul Biya reconduit Yang Philemon à la primature et nomme son gouvernement

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Décret n°2011/410 du 09 décembre 2011
Le président de la République, décrète :
Art. 1er. – Sont, à compter de la date de signature du présent décret, nommés aux postes ministériels ci-après :
Vice-Premier ministre, ministre délégué à la présidence chargé des relations avec les assemblées : M. Amadou Ali
Ministre d’Etat, ministre du Tourisme et des loisirs : M. Bello Bouba Maïgari
Ministre d’Etat, ministre de la justice, Garde des Sceaux : M. Esso Laurent
Ministre délégué à la présidence chargé de la Défense : M. Mebe Ngo’o Edgard Alain
Ministre délégué à la présidence chargé du contrôle supérieur de l’Etat : M. Eyebe Ayissi Henri
Ministre délégué à la présidence chargé des marchés publics : M. Abba Sadou
Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation : M. Sadi René Emmanuel
Ministre des Affaires sociales : Mme Bakang Mbock née Ngo Ndebi Catherine Louise Marinette
Ministre de l’agriculture et du développement rural : M. Essimi Menye Lazare
Ministre des arts et de la culture : Mme Ama Tutu Muna
Ministre du Commerce : M. Mbarga Atangana Luc Magloire
Ministre de la Communication: M. Issa Tchiroma Bakary

Mise à jour le Mardi, 27 Mars 2012 10:12

La déraison ethnique

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Imaginez-vous regagnant vos pénates enfin, au terme d’un dimanche carrément laborieux, autour de 22h30’, avec l’intention ferme d’y jouir d’un sommeil réparateur pour être d’attaque le lendemain matin. Rien que de très normal donc, après être resté debout sous le soleil plusieurs heures : home sweet home. Soit arriver, se poser, puis, après une bonne douche, se détendre et s’endormir. Du macadam au seuil du havre présumé tel, il faut déjà et encore crapahuter trois cents mètres d’un trajet infect, gravement insalubre. Entre une sinueuse coulée noirâtre faisant montre des eaux usées domestiques que chaque maisonnée riveraine balance tranquillement dans le chemin, et ce corridor pierreux où les fiers mâles du secteur se soulagent sans vergogne à ciel ouvert de toute la bière qu’ils ingurgitent en abondance, çà pue dramatiquement fort et la saison sèche qui vient ne va certes rien arranger à cet égard, qui favorisera et catalysera les fermentations organiques. Il faudra se pincer pour sûr souvent le nez.
Quelques bipèdes à gros cerveau sont pourtant plantés en conversation vive au bord de ces écœurants relents d’ammoniac. Comment font-ils pour ne point suffoquer sous cette agression olfactive ? Cette aptitude à endurer la pestilence reste pour moi un sujet d’étonnement absolu et elle témoigne vraisemblablement de la dévastatrice puissance d’avilissement de la corruption en tant que milieu corrosif dans lequel baigne sur tous les paliers la société camerounaise postcoloniale. Passer chaque jour par ce scandale est une épreuve permanente : où est l’urbanité si les itinéraires piétonniers sont utilisés comme pissotières à ciel ouvert ?

Mise à jour le Mardi, 27 Mars 2012 10:09

Longue vie à la mémoire de Félix Moumié

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Voici cinquante et un ans jour pour jour que Félix Moumié, patriote camerounais et africain par excellence, est mort sous les coups d’une association de malfaiteurs démesurément avide de pouvoir et de richesses. Une société coloniale sûre de sa supériorité, à travers l’exercice systématique de la conjugaison du mensonge et de la violence.
Moumié était un homme qui aimait profondément son prochain et sa patrie, et qui souffrait de voir ses compatriotes plier chaque jour davantage sous un joug lourd et malfaisant. Mais il avait reçu un don du ciel : un courage civil hors du commun, qu’il a mis purement et simplement au service de ses convictions profondes  en faveur de l’émancipation de son pays et de son continent.
Félix Moumié a existé au bon moment et au bon endroit. Sa vie a été courte, mais extrêmement riche et concentrée. Il n’a pas été un saint, mais un homme tout simplement, qui a finalement donné sa vie pour une cause qui ne pouvait en aucun cas mourir avec lui.  Ses choix politiques étaient faits pour résister aux conditions du moment, soit les abus massifs de pouvoir et d’autorité, les intimidations meurtrières, la castration de la liberté d’expression, de pensée, d’exister tout simplement. Les conditions du moment c’était aussi la continuation d’un système néo-esclavagiste, où la vie humaine n’avait aucune espèce de valeur et d’importance devant les intérêts irrépressibles de l’occupant qui disait qu’il s’en allait, alors qu’il n’avait aucune espèce d’intention de sans s’en aller. Des conditions où le développement des uns et des autres était devenu un concept à réprimer et à éliminer, et qui prônait l’élimination systématique de tout ce qui pouvait entraver la poigne d’acier de l’occupant sur le Cameroun et l’Afrique sub-saharienne francophone.

Mise à jour le Mercredi, 18 Avril 2012 18:15

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