• Full Screen
  • Wide Screen
  • Narrow Screen
  • Increase font size
  • Default font size
  • Decrease font size
Politique

Politique

Odile Tobner: "Ceux qui profitent du régime souhaitent que Paul Biya reste après 2018"

Envoyer Imprimer PDF

Agrégée de Lettres classiques, intellectuelle engagée, observatrice avertie de la société camerounaise, ex-présidente de l'Ong Survie, Odile Tobner jette un regard sur des sujets de l'actualité nationale et internationale
Qu’est-ce qui vous a motivée à rééditer les deux livres de Mongo Béti que sont : Mission terminée et Le roi miraculé, des livres publiés il y a près de 60 ans ?
Ils ont été longtemps disponibles parce que pendant un certain temps l’éditeur Buchet les a réimprimés. Ils auraient dû l’être en permanence, comme d’autres titres de Mongo Beti, plus anciens. Les nouveaux propriétaires des éditions Buchet/Chastel n’ont pas voulu les rééditer. Nous avons récupéré les droits et réédité nous-même ces deux ouvrages qui manquaient.

Vous arrivez au Cameroun au moment où le paysage sociopolitique est divisé pratiquement en deux camps. On a d’un côté ceux qui invitent le président Paul Biya, 83 ans, à se représenter à la présidentielle de 2018 et en face, ceux qui s’y opposent. Quelle est votre position dans ce débat ?
Elle n’est pas difficile à deviner.

Mise à jour le Jeudi, 02 Mars 2017 23:30

1er mai 2016: Maurice Kamto s'adresse aux travailleurs du Cameroun

Envoyer Imprimer PDF

altChers travailleuses et travailleurs du Cameroun, mes chers Compatriotes,
Vous allez célébrer, dans quelques heures, la 130ème édition de la journée internationale du Travail. Elle est placée cette année sous le thème «Responsabilité Sociale des entreprises et des syndicats pour le travail décent». Le terme «travail décent» était déjà présent dans le thème de l’année dernière. Mais au cours de l'année écoulée, aucun signal positif n’a été donné pour l’amélioration des politiques du travail décent.
Le Cameroun étant signataire de la convention internationale pour la protection des droits de l’homme, le droit de travailler pour tout camerounais fait partie des droits de l’homme. Malheureusement, trouver et garder un emploi aujourd’hui au Cameroun, relève pour certains, de l’extraordinaire, pour d’autres de la chance, et pour bien d’autres encore, d’un coup de pouce donné par une connaissance, la corruption ayant gangréné les différents processus de recrutements.
Il est de la responsabilité première du gouvernement de notre pays de mener des politiques imaginatives, cohérentes et engagées pour lutter contre le chômage chronique des forces vives de la nation,

Mise à jour le Jeudi, 02 Mars 2017 23:30

Comprendre le “pala-pala” politique de Maurice Kamto…

Envoyer Imprimer PDF

altC’est toujours avec un sourire amusé que les vétérans de la politique camerounaise observent les contradictions et l’agitation de Maurice Kamto sur la scène politique nationale, trois ans avant les échéances majeures attendues en 2018. Comptant ses fautes et erreurs politiques à tous les coups, ils se gaussent de ce loup solitaire qui tente de susciter une dynamique favorable à sa candidature à la prochaine élection présidentielle.
L’ancien doyen de la faculté des Sciences juridiques et politiques de l’Université de Yaoundé 2 essaie en effet de déclencher une tempête dans un océan calme et plat, dominé par l’indifférence aux activités des politiques hors saison. Dans le contexte aussi où le RDPC – qui porte bien son nom – rassemble justement l’essentiel des militants des partis politiques et jouit de la confiance de la majorité des non-militants, comme le révèle le sondage Afrobaromètre, rendu public le 2 décembre 2015.
Pour tenter de parvenir à ses fins, l’ancien ministre délégué auprès du Vice-premier ministre, ministre de la Justice, Garde des sceaux, que plusieurs militants de son parti dénoncent systématiquement

Mise à jour le Jeudi, 02 Mars 2017 23:34

De l’art de vaincre Boko Haram : contributions pour la défense du Cameroun et du Nigéria (I & II)

Envoyer Imprimer PDF

altToute l’Afrique est désormais menacée[1] d’invasion par les armées de l’Etat Islamique, dont le projet de création d’un califat obscurantiste mondial menace autant le caractère pacifique de l’Islam africain, la coexistence pacifique des religions africaines que la paix et la sécurité de l’ensemble des populations du continent. Devant la gravité de la menace, rien ne détonne et n’étonne pourtant autant que le vide de pensée stratégique qui augmente les pouvoirs de la peur, de l’angoisse et des fantasmes les plus échevelés au cœur des opinions africaines. Non pas que des écrits, contributions et analyses manquent vraiment, sur le phénomène Boko Haram et les ambitions de la nébuleuse fanatique qui veut soumettre le monde au diktat du littéralisme religieux, du machisme abject et du plus sommaire des monothéismes, où la drogue et les violations de droits humains les plus ostentatoires deviendraient expériences banales dans nos sociétés. Ce qu’il paraît incontestable de souligner, c’est qu’il ne se dégage pas une vue d’ensemble du phénomène Boko Haram, qui puisse permettre aux Etats et aux citoyens  africains concernés de converger vers des solutions communes parce que solidaires et assurées, et qui se traduiraient par l’annihilation à court terme de la secte criminelle qui rampe par-delà leurs frontières, comme pour en montrer paradoxalement l’incongruité historique persistante.

Mise à jour le Jeudi, 02 Mars 2017 23:40

Les partis politiques, les organisations de la société civile, les journalistes et les autres….

Envoyer Imprimer PDF

altIntroduction
Ceux qui cherchent quelques solutions aux problèmes de notre pays savent qu’ils ont  d’abord à se conformer à certaines attitudes, la première étant de ne parler que de ce qu’on sait. En l’absence de cet effort, on ne fait qu’aligner des opinions qu’on voudrait faire prendre pour des vérités. L’ignorance n’est pas une excuse.  Elle est d’autant moins qu’elle n’est pas humble en général et que plus on est ignorant plus on parle fort. En second lieu viennent les attitudes de prudence et de patience. Dans le contexte camerounais, elles vont ensemble. C’est elles qui mettent à l’abri des tendances à l’excommunication et de la chasse aux sorcières.
Récemment, nous avons assisté à de violents tirs groupés contre des organisations de la société civile (OSC). Il n’y a pas longtemps c’était contre des partis politiques qu’il y avait de telles sorties.  Et un peu avant les partis politiques c’était contre des journaux barrés de bandes noires de la censure et contre des journalistes que l’on envoyait en cellule. Si ceux qui ont récemment jeté leur dévolu

Décryptage : Les sept péchés capitaux de Maurice Kamto

Envoyer Imprimer PDF

altDans ses deux dernières sorties en ce mois de mai 2015, à quelques jours de la célébration de la fête nationale, une fête militaire par excellence, dans un contexte de guerre contre le terrorisme, Maurice Kamto, le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), dont le parti politique a remporté un seul siège sur les 180 en compétition, soit un taux de réussite de 0,55% et zéro mairie sur 360 pendant les dernières consultations électorales, s’est auto-présenté en chef militaire et en guide de la nation. Mais la teneur de ses propos le discrédite irrémédiablement pour ces deux fonctions. Son discours est en effet plombé par sept péchés capitaux originels : la déconnexion des faits, le déni des évidences les plus aveuglantes, le déni du mérite spécifique des forces spéciales, la facilité à tomber dans l’hérésie, la préconisation de la gestion des ressources destinées au armées sur la place publique, la tentative de saboter le moral des troupes au front et la volonté d’imposer aux Camerounais la conception française de la République.

Mise à jour le Jeudi, 02 Mars 2017 23:34

Ce qui reste de ces célébrations folkloriques : Rien, sinon quelques monuments grotesques et sans inspiration, bricolés à la hâte,

Envoyer Imprimer PDF

altMes chers compatriotes,
La célébration de la fête nationale nous donne une occasion de réfléchir sur son sens profond et de revisiter la trajectoire que prend le Cameroun depuis plusieurs années maintenant. Ce n’est pas un simple moment de plus pour des festivités frivoles, mais le temps où une nation fait le point sur son état et exhibe au monde ses prouesses technologiques qui rassurent ses citoyens et délivre un message aux autres. Au lieu de cela, nous traînons d’années en années sur l’unique artère qui coupe la capitale nationale en deux un matériel désuet acquis à prix d’or et repeint à la hâte pour la circonstance.
Nous devons nous interroger: Qu’est-ce qui arrive au Cameroun? Qu’est-ce qui nous arrive, à nous Camerounais pour que nous succombions si vite à la propagande dont on nous inonde, et que nous acceptions tout, y compris l’inacceptable?
Quel(s) puissant(s) message(s) voulait-on délivrer à la nation à travers les célébrations des cinquantenaires de l’Indépendance et de la Réunification? Aucun, sinon des slogans creux et puérils

Mise à jour le Jeudi, 02 Mars 2017 23:46

Page 2 sur 15