Les lampions viennent de s’éteindre sur le double scrutin législatif et municipal du 30 Septembre. Place désormais aux résultats et à leur analyse. (1)
Avec un taux de participation qui flirte les 75 %, ce double scrutin aura réveillé la population et les acteurs politiques avec un double enjeu dont les conséquences visibles n’apparaissent que timidement pour l’heure.
L’un des enjeux de ce double scrutin résidait dans la conduite impartiale du processus électoral par l’organe en charge de celui-ci ELecam d’une part et la transparence des opérations d’autre part. (2)
Lesté par un péché originel, celui de l’appartenance de la majorité de ses membres au parti au pouvoir, le RDPC, un fichier électoral obsolète, ajouté à son inexpérience et la conduite insatisfaisante de la dernière élection présidentielle de 2011, Elecam ne partait pas, dans ce qui pouvait être considérée comme la « Mère de toutes ses batailles » avec des atouts pour atteindre des résultats à la hauteur de l’espoir placé en lui aussi bien par les Camerounais que les observateurs internationaux.
Dans l’ensemble les élections semblent avoir été conduites dans le calme, la sérénité. Tout le monde s’accorde à dire que l’organe, qui expérimentait pour la première fois la biométrie, a réalisé de nombreux progrès. Mais ceux-ci ont-ils gommé les irrégularités les plus criardes ?