L’élection du nationaliste Robert Mugabè à la tête de l’Union africaine (UA) apparaît comme une manière de dire Non aux oukases des Occidentaux condescendants et arrogants qui, pour préserver leurs intérêts, se comportent le plus souvent comme si les Africains, et dans une certaine mesure, certains peuples, sont des troupeaux qu’ils doivent amener aux pâturages de la démocratie et du développement sans leur demander quelles herbes ils doivent manger. D’ailleurs, la posture des bien-pensants occidentaux n’étonne plus grand monde. Après chaque élection ou réélection de Robert Mugabè, les termes péjoratifs abondent dans leurs déclarations et discours quand ils s’expriment sur des sujets en rapport avec sa gouvernance politique, économique et sociale. Pour ces Occidentaux en mal de puissance, et leurs médias enrégimentés qui font chorus, Comrade Bob est un dictateur qui s’est maintenu à la tête du Zimbawe par des «hold up électoraux» successifs.
(1) Au second tour de l’élection organisée le 27 juin 2008, sa réélection à l'issue d'une élection présidentielle « anti-démocratique » était assurée, son principal rival Morgan Tsvangirai, président du Mouvement pour le changement démocratique (MDC),