À propos du projet de création du poste de Vice –président lors de la session parlementaire de mars prochainLors de son discours à la nation du 31 décembre 2013, le président de la République a fait aveu d’impuissance face à l’immensité des défis de la nation et évoqué la nécessité d’un plan d’urgence. Près de deux mois après, rien dans l’action au sommet de l’Etat ne laisse penser qu’il y a vraiment urgence à agir. S’il est vrai que dans le sérail l’on a été tétanisé par cette lapalissade dans les premières semaines, force est de constater que le pouvoir tente de reprendre l’initiative sur son terrain favori, la politique politicienne. Terrifié par l’ampleur du désastre social et économique, fruit de trois décennies de mensonges, le régime tente désespérément de fuir le terrain des questions telles : l’accès à l’eau potable, à l’électricité, aux soins de santé de base, la crédibilité et l’efficience du système scolaire et universitaire, le chômage endémique, la démobilisation avérée de l’administration, la corruption systémique, les détournements compulsifs des deniers publics, la piètre qualité des travaux publics, l’ouverture des perspectives d’avenir pour la jeunesse, la prise en charge des personnes du troisième âge, l’industrialisation du pays, le défi de l’innovation, l’attractivité du pays pour les investisseurs nationaux et étrangers, la défiance de la population vis-à-vis de la justice, la pandémie de l’insécurité, la gestion rigoureuse et transparente des finances publiques, l’imbroglio de la nationalité à géométrie variable, l’effondrement du prestige du pays au plan international, etc.