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La fin d'une génération. Pour qui sonne le glas - Page 4

La fin d'une génération. Pour qui sonne le glas - Page 4

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Index de l'article
La fin d'une génération. Pour qui sonne le glas
Prémonition d’une fin de génération
La stratégie du caméléon
Gilbert Andzé Tsoungui: Le bourreau des nationalistes
L’aloi du sérail
La fin des espérances
La décimation du dernier carré présidentiel
Les empêcheurs de piller et de tuer en rond
Mongo Beti: le voltaire camerounais
Mgr Paul Verdzekov: Un Grand Homme de Dieu
Mgr André Wouking
Samuel Eboua : le sage
Engelbert Mveng: Itinéraire prométhéen d’un prophète incompris
Pierre Meinrad Hebga: la dialectique de la foi et de la raison
Toutes les pages
Gilbert Andzé Tsoungui: Le bourreau des nationalistes
Gilbert Andze Tsoungui décédé lundi 9 avril 2007.  Ce n’était plus une rumeur à démentir comme ce fut le cas à la mi-juillet 1995. En 1958, Gilbert Andzé Tchoungui entre dans l’administration. Il est adjoint au chef de subdivision (adjoint au sous-préfet) de Nanga-Eboko à 28 ans. Un an après, il est nommé adjoint au chef de la Région du Wouri à Douala avec pour mission de mater les nationalistes de l’Union des populations du Cameroun (Upc) interdit en 1955. Après l’assassinat de Ruben Um Nyobè le 13 septembre 1958, le Nyong-et-Kellé devient un foyer de résistance.
De 1959-1960, il est sous-préfet et maire de Lolodorf, un autre foyer de résistance. Ensuite, il devient, de 1960-1961, préfet de la Boumba-et-Ngoko localité où une agitation politique animée par des leaders upécistes donne le tournis aux autorités néocoloniales en place. De 1961-1963, il pour mission de traquer les upécistes dans le Mungo : Pour récompense des sévices rendus, il devient de 1963 à 1965, inspecteur fédéral de l’administration pour la région du Littoral. Il sera ensuite envoyé à l’Ouest, comme inspecteur fédéral de l’administration toujours avec pour mission de mater l’Upc. En 1970, Ernest Ouandié et Mgr Albert Ndongmo sont arrêtés dans le Moungo. Ouandié est fusillé sur la place publique le 15 janvier 1971 à Bafoussam. Après cette « victoire »  Andze Tsoungui qui l’arrière-pays et  devient, en juillet 1972, ministre délégué à l’inspection générale de l’État.
Le 2 mai 1978, il entre au gouvernement.  Jusqu’au 13 avril 1983, il occupe le portefeuille de Il devient ministre d’État des Forces armées dans le gouvernement du 22 août 1983. Le gouvernement démantèle un faux complot contre la sûreté de l’État. Avant le coup d’État d’avril, le colonel Asso l’informe de l’éventualité d’un coup d’État, quelque temps après sa rencontre avec le général Semengue. Il fait le naïf. Une manière de laisser venir les putschites. Lorsque le coup d’État du 6 avril 1984 éclate, il s’enfuit. Paul Biya le maintient à ses côtés. Il sort du gouvernement en août 1985. Après quatre années de galère, il est nommé en avril 1989, en remplacement de Denis Ekani, délégué général à la Sûreté nationale. Le 26 mai 1990, le Sdf naït à Bamenda. Les policiers « piétinent six morts par balle. Nommé au poste de ministre de l’Administration territoriale au début des années 90, il doit organiser les législatives et la présidentielle de 1992. En mars 92, il ne peut contenir l’opposition qui rafle le maximum de siège à l’Assemblée nationale. Pour conserver le pouvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) avec ses 88 députés doit se livrer au marchandage. En octobre 1992, tirant les leçons des législatives, Andzé Tsoungui charcute les résultats de la présidentielle au profit de Paul Biya. Il quitte le gouvernement 7 décembre 1997 à l’âge de 67 ans. Il meurt, 10 ans plus tard à l’âge de 77 ans et rejoint dans l’au-delà Um Nyobè, Ernest Ouandié et les « maquisards » dont il avait précipité la mort.
S.A.K


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