L' opposition subjuguée par la rente de la tyrannie de pouvoir perpétuel
Un état de choses compromettant la succession présidentielle
Par Mathias Eric Owona Nguini*
Les groupes et réseaux d'opposition et de contestation qui sont aussi bien moulés par l'autoritarisme sociétal et systémique dominant, sont eux-mêmes pris dans l'engrenage immobiliste du gouvernement perpétuel gaspillant les énergies et les ressources capables de revigorer et de redorer leur capacité de direction (leadership) et d'orientation (patternship) dans l'optique de la construction doctrinale et opérationnelle d'une plateforme républicaine et démocratique d'alternance.
Dans cette optique, les milieux de l'opposition politique et citoyenne demeurent subordonnés à la loi monopoliste de la gravité qui les assujettit volontairement ou involontairement à l'emprise hégémonique et hégémoniste de la formation dirigeante centraliste qui les terrifie et les terrorise par une puissance inséparablement sorcière et policière. Ces milieux sont alors littéralement médusés au plan idéologique, organisationnel ou stratégique par les puissances répressives et compressives de l'ordre présidentialiste qui les confinent à être des alibis ornementaux, les neutralisent quant à leur capacité de forger des alternatives convaincantes pour construire des possibilités sérieuses d'alternance et leur imposent physiquement et psychiquement la résignation impuissante à se laisser dominer par le gouvernement perpétuel. Lire la suite