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Le Dossier Présidentielle 2018: Paul Biya est Responsable et Coupable de la Désintégration avancée du Cameroun - Paul Biya applique à la lettre la leçon de son maître

Présidentielle 2018: Paul Biya est Responsable et Coupable de la Désintégration avancée du Cameroun - Paul Biya applique à la lettre la leçon de son maître

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Index de l'article
Présidentielle 2018: Paul Biya est Responsable et Coupable de la Désintégration avancée du Cameroun
Présidentielle 2018: le pire est à venir, par Jean-Bosco Talla
Opération Epervier: un grotesque défilé de boucs-émissaires, par Hilaire Sikounmo
Peut-on vendre les oeufs pourris ad vitam aeternam? par Jean-Bosco Talla
Paul Biya ou la stratégie du fond de l'Abîme ou de l'Enfer, par Hilaire Sikounmo
Paul Biya applique à la lettre la leçon de son maître
Paul Biya, un obstacle pour la sécurité du Cameroun, par Pierre Ela
Paul Biya prend la petite porte démocratique de l'histoire
PostScriptum: Au voleur!!! Au violeur!!!, par Jean-Bosco Talla
Toutes les pages

Paul Biya applique à la lettre la leçon de son maître
A la lecture du texte ci-dessous, il suffit de substituer Ahidjo par Biya, le Nord par le Sud pour appréhender la manière de régner de Pau Biya
« […] L’habileté exceptionnelle du chef de l’Etat du Cameroun à tenir et à cultiver le secret témoigne mieux que tout de sa force de caractère. Le secret engendre la rumeur, et Ahidjo laisse courir bruits et calomnies, à commencer par toutes les intentions et motivations, souvent diffamatoires, qu’on lui prête, à l’exception des fausses nouvelles qu’il estime dangereuses pour la nation, à un titre ou à un autre. Est-il insensible aux attaques, voire masochiste? Pas le moins du monde, mais son orgueil lui interdit de répliquer ou de démentir, pis encore, de produire des preuves, ce qui serait à ses yeux s’avilir.
Recueillir des informations, on l’a vu, est chez lui une préoccupation permanente, un objectif de toutes ses audiences. Il écoute chaque jour Radio France internationale, la BBC et la Voix de l’Amérique. Il consacre du temps à la lecture des principaux quotidiens et hebdomadaires français. Il lit les rapports de police dès qu’ils lui parviennent. Il reçoit discrètement des indicateurs, de préférence lors d’un séjour privé dans le Nord, à Kribi ou sur la Côte d’Azur plutôt qu’au palais de Yaoundé. Il les écoute tout aussi attentivement que les informateurs respectables, personnalités camerounaises ou étrangères qui ont intérêt à le renseigner ou qui sont enclines au bavardage. Et il se laisse rarement intoxiquer : il est sur ses gardes, il recoupe, il demande les sources avec insistance et, s’il ne les obtient pas, il ne prend pas en compte. Toutefois, cette inquisition méticuleuse a un inconvénient : citant lui-même volontiers ses sources pour faire réagir un interlocuteur, il les tarit parfois. Car le simple « Untel m’a dit », rapporté à l’auteur du propos, incite celui-ci à tenir sa langue. Et car les proches du Président, sa femme elle-même, en viennent à lui taire des informations utiles mais improuvables, sachant qu’ils seraient accusés de colporter des ragots. »
Source : Philippe Gaillard, Ahmadou Ahidjo, Patriote et despote, bâtisseur de l’Etat camerounais, Paris, JALIVRES, 1994, p. 184.